vendredi 16 juillet 2010

Paul le Pulpe et Le Mec de la Tombe


J’en ai entendu parler…
Que Penelope Cruz s’est mariée avec Javier Bardem. Il paraît que son ex Tom Cruise lui aurait envoyé une lettre pour exprimer ses vœux de bonheur.
Que suite aux intempéries, les avions ont eu du mal à atterrir sur Paris hier. Il semblerait qu’il y a du monde coincé à l’étranger et que ces personnes ne peuvent pas rentrer sur Paris.
Que la cravate pourrait être un nid à microbes. Il semblerait que personne ne la lave ou l’emmène chez le teinturier… Et que le téléphone portable soit bien pire…
Que à l’Assemblée Nationale il y a des travaux en cours.
Que Paul Le Poulpe aurait pu être sujet d’un transfert « footballistique » dans un aquarium d’Espagne (le centre aquatique allemand aurait refusé le pactole promis).
Que dans la salle du Théâtre du Petit Saint Martin il y avait certains acteurs connus venus pour applaudir leurs amis voir « Le Mec de la tombe d’à côté ».
J’étais aller voir ce spectacle car une de mes amies avait adoré le livre écrit par Katarina Mazetti. Elle était curieuse de savoir ce que pouvait donner une adaptation sur scène de ce livre qu’elle avait dévoré.
L’histoire est celle d’une rencontre entre deux êtres très différents. Elle, bibliothécaire, lui  agriculteur. Elle aime l’opéra et le théâtre, lui, ses vaches. Mais malgré ces différences une passion naîtra…

« Elle vient régulièrement se recueillir sur la tombe de son mari, trop tôt enlevé par un malencontreux accident de vélo. Il vient fleurir la tombe de sa mère, emportée par un cancer. Elle est bibliothécaire, ne pense que culture et ne mange que bio, il est agriculteur, élève des vaches et n'imagine pas qu'on puisse lire "de son plein gré " ; l'apparence du mec de la tombe d'à côté agace la jeune femme autant que la tombe avec sa stèle tape-à-l'oeil... »

Selon les personnes qui ont eu la possibilité de lire le livre avant de voir la pièce, l’adaptation est très réussie. Pour cette fin de saison, une salle quasi pleine et face au public : Sophie Broustal et Marc Fayet . Autant Marc Fayet nous charme par son personnage si touchant que brut de fonderie, autant Sophie Broustal (Daphné) a du mal à nous emmener dans son univers. Due probablement à une direction d’acteurs moins précise ou peut être juste un personnage qui ne lui correspond pas tout à fait, Sophie surjoue par moments et même laisse intervenir des problèmes de texte. Marc Fayet excelle par sa manière de jouer « ici et maintenant », c'est-à-dire de nous faire croire que les phrases lui viennent à l’esprit au moment même où il joue, comme si le texte n’avait jamais été écrit. 
Sur la scène, une table, une chaise d’un côté, au milieu un lit énorme, et de l’autre côté un fauteuil accompagné d’un paravent. La mise en scène signée Panchika Velez est pauvre en images. La lumière n’est pas vraiment au service de la mise en scène même si quelquefois des effets pourraient être intéressants.
Mais malgré la pauvreté de la mise en scène, l’histoire et surtout le texte nous emportent. Les différences se creusent, la passion les dévore et l’amour les emporte. Nous entrons dans l’univers de cette rencontre improbable. Nous espérons une union possible entre les deux univers. On est finalement chez ces gens. Et on croit à leur histoire.
Nous avons passé une très belle soirée en compagnie de nos amis, une histoire sur les différences culturelles et des acteurs.
Si vous avez le temps avant la fin de cette saison, allez voir cette pièce. Elle mettra un peu de fantaisie dans votre journée.

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