jeudi 31 décembre 2009

Pas si simple ou Bonne Année 2010


Réveillon. Toujours fiévreuse. Un bon repas m’attend dans la cuisine. Mon compagnon est expert en cuisine. Si les filles du monde entier se demandent pourquoi on craque pour les hommes français…parce que, entre autres, ils sont des très bons connaisseurs de la cuisine française !!!
Et en ce dernier jour de l’année, il n’a pas fait juste de la cuisine, il m’a accompagné voir un film qu’à la base ne voulait en aucun cas voir. Mais il a fait tout cela pour me faire plaisir. Je sais, je sais…j’ai un trésor à la maison.
Et cette après midi je ne voulais qu’un film léger, qui puisse me faire rêver, rigoler et oublier mes petits soucis quotidiens. Et Nancy Meyers est une de ces réalisatrices qui arrivent à nous faire rêver et rire en même temps. « It’s Complicated » c’est l’histoire de Jane (Maryl Streep), divorcée avec 3 enfants qui devient la maîtresse de son ex mari Jake (Alec Baldwin) avant de rencontrer Adam (Steve Martin). C’est compliqué comme histoire mais pas si dure de comprendre qu’une femme seule, divorcée et abandonnée par son ex-mari pour une femme beaucoup plus jeune, puisse vouloir à un moment dans sa vie se faire plaisir et devenir son amante. Quelque part prendre sa revanche.
Pour info, ce film n’est pas à l'hauteur de "Ce qu'elle veulent les femmes". Il n'est qu’un remake de « Tout peut arriver » sous une forme plus jeune (je parle de l’âge des personnages). Paris et la France arrivent toujours dans le discours de personnages. Il y a toujours une femme seule et malheureuse qui prend sa revanche sur les hommes et la vie en général.
Ce qui est bien avec les personnages de Meyers s'est qu’ils sont tous beaux, intelligents, ils ont tous une carrière extraordinaire, des maisons formidables avec vue sur mer. Ils n’ont aucun souci d’argent, ni de stress au travail, ni problèmes graves de santé. Ils n’ont qu’un seul problème : leur libido et leur solitude amoureuse.
2 grandes scènes de rire irrésistibles (même pas pour mon copain) dont une se trouve dans la bande d’annonce du film. Les paysages sont époustouflants. Dès le début le cadre s’ouvre sur des maisons magnifiques au bord de la plage sous un soleil qui brille la journée entière. La maison de Jane est énorme, avec une cuisine qui fait la taille de mon appartement et un potager dans un jardin plus grand que le bois de Vincennes. Mais cela ne lui suffit pas. Elle veut une nouvelle maison avec une « vraie cuisine » et une vue de sa chambre qui donne vers la mer. C’est ainsi qu’elle rencontre son architecte, Steve Martin qui lui fait des plans architecturaux sur mesure. Vraiment, qui peut se permettre tout ça ?? Combien de milliers d’années de travail pour avoir au moins une maison à Paris ?? Ceci ne vous fait pas rêver ?? MOI oui. De gens sans aucun souci, une carrière formidable, le soleil et la mer, j’en veux pas plus !

Même si parfois les acteurs sur jouent les scènes, l’histoire reste quand même hilarante. Vous pouvez admirer encore une fois John Krasinski que vous avez vu dans "Away we go." Malheureusement il joue toujours le même style de rôle que dans son film précédent mais c'est pour ça qu'on l'aime! Que dire de la performance d'Alec Baldwin? Un peu has been avec quelques kilos en plus. Steve Martin quant à lui, a un rôle un peu mois "fou -fou" que d'habitude. Par contre Maryl Streep reste toujours aussi belle et talentueuse. Remarquable cette scène chez le chirurgien...si un jour vous voulez vous lancer dans la chirurgie esthétique, n'hésitez pas écouter bien les conseils de ce médecin!!
En conclusion, je vous recommande ce film car vous allez passer un bon moment et oublier vos soucis avant de reprendre le travail la semaine prochaine. Une vie comme celle la, je vous la souhaite, à tous !

mercredi 30 décembre 2009

L'Echappée belle de Gavalda

1er Jour de Noël : tête en coton.
2ème Jour : Tête en pastèque passée à la moulinette.
Troisième jour : visite chez le médecin qui s’impose.
Diagnostique: bronchite avec antibiotiques au menu du jour.
Et traitement : Sisi en VO (allemand) non sous titré, bouillon chaud, câlins faits par la petite chatte Emy et un bon livre recommandé par ma belle mère.
Ai-je vous ai déjà dit que tout ça, se passe en vacances, chez mes beaux parents ? Des gens extraordinaires que j’admire et que j’aime au point d’avoir honte de asperger leur maison avec mes bactéries?!
Bref, le bon livre dont je me suis emparé pendant ma convalescence n’est autre que le dernier Gavalda. Ce petit bijou littéraire de 165 pages qui gagne de la place dans cette marée de gros bouquins, à pas moins de 5cm d’épaisseur et à 15 mots par page. Comme quoi, la qualité littéraire ne se mesure pas à la page ni au prix mais à l’histoire et le style. Et l’histoire est extrêmement simple et pourtant elle nous ressemble : 3 frères et sœurs qui s’enfuient le temps d’un week end d’un mariage en famille pour aller rejoindre leur petit frère qui se trouve au fin fond de la campagne. Pour quelques heures, ils mettent de côté enfants, divorce, belle cœur gentille-chiante, dettes et quotidien Parisien pour un avant dernier goût d’enfance perdue.
Si je devrais résumer ce livre je dirai : j’aime le style et la description des personnages. J’aime le côté : je vais partir d’un événement ou un geste pour tracer le destin des personnages. Car à chaque fois qu’on introduit un nouveau personnage, on le place d’abord dans le contexte familial, ensuite on décrit son destin pour arriver à sa situation actuelle.
Si pour la construction des personnages secondaires, comme la belle sœur, Gavalda va utiliser les phrases courtes qui partent d’un geste ou une action simple (ex) :
« Carine a sorti une lingette d’alcool de son vanity pour se désinfecter les mains. Carine se désinfecte toujours les mains quand elle sort d’un lieu public. C’est à cause de l’hygiène. Parce que Carine, elle voit les microbes. Elle voit leurs petites pattes velues et leur horrible bouche. »
Pour des personnages comme la grande sœur, elle joue avec les contrastes et les différences afin de mieux le situer dans l’espace familial (ex) :
« Elle a peur de son ombre, je m’assois dessus. Elle recopie des sonnets, je télécharge des samples. Elle admire les peintres, je préfère les photographes… »
Quant au style j’ai beaucoup admiré cette force à trouver tous les moyens possibles à nous mettre dans l’ambiance et décrire l’univers de cette famille. Pour nous donner l’impression d’être avec les personnages dans la voiture : on coupe souvent les actions comme si au montage on coupait un film pour donner du rythme. Le frère qui regarde dans le rétroviseur à chaque réflexion déplacée de sa femme, la belle sœur qui réagit à chaque coup de frein de peur de louper sa manucure. La jupe trop serrée qui empêche un de personnages à s’asseoir dans la voiture sous peine de craquer etc. Tous ces actions, sont coupées par un souvenir ou une action secondaire.
Et il faut bien dire, qu’on a tous rêvé de s’échapper un jour de la même manière que ces personnes, d’une situation familiale trop oppressante ou trop pénible. Vous savez : de ces tantes qui vous serrent trop fort les joues en vous disant « toujours pas mariée??? » ou bien un oncle qui vous parle pendant des heures de sa fille ou son fils qui a bien réussi dans la vie alors que vous, ça fait 2 ans que vous êtes au chômage…
Moi en tout cas, j’aurais bien aimé m’échapper du mariage de mon frère auquel mon père n’a pas arrêté me comparer à ma demie sœur qui a 7ans de moins que moi , en me disant que je ferais bien de prendre exemple sur elle côté mode sinon je vais rester vieille fille… (blonde, 1m70, maquillée comme une poupée, mini jupe jusqu’au fesses, bottes en cuir). Je suis brune, pas plus d'1m60, je n'ai jamais porté de mini jupe et je suis toujours pas mariée... J'aurais du faire une couleur???
Donc si vous rêvez vous échapper, au moins pendant quelques heures, achetez ce livre. De mon côté je vous laisse le savourer et je pars à la recherche d’un mouchoir encore disponible pour accueillir mes microbes.

dimanche 20 décembre 2009

Les Visages de Kellerman ou Début de la Révolution Roumaine


Il fait froid et la neige tombe sur Paris. Il y a 20 ans, la vieille radio de mes grands parents laissait ce message sur le ondes  « suite à un problème, il nous est impossible de retransmettre nos programmes ». Le vent souffle fort, les fenêtres battent au rythme de la neige, mon grand père est comme tous les jours dans son atelier de couture. Une voisine est passée le voir et lui dit d’allumer la télé. Mon grand père n’y croit pas à ces choses, toute sa vie a été marquée par le guerre ou le communisme. Il n’a connu que la famine, le froid et la restriction, alors ce n’est pas une révolution qui va lui changer sa vie. De mon côté, je suis triste de pas pouvoir écouter la radio. D’habitude, à cette heure, il y a des chants patriotiques, les seules notes de musique qui arrivent à passer à travers les ondes roumaines. Je viens de me lever et comme d'habitude, je suis seule. Je met en scène les 3 chats sauvages qui squattent la maison quand mon grand père n’est pas la et j’écoute la musique. J'ai une nouvelle idée de pièce, que j’ai écrite dans ma tête, et dans cette dernière écriture, mon chat Pusy est le personnage principal. Le problème est que tous mes chats s’appellent Pusy. Ma grand mère  se lance dans ses marmites goûteuses. Le téléphone sonne. Je n’ai pas le droit de répondre. Ma grand mère arrive essoufflée pour décrocher. En ouvrant la porte elle fait sortir des 3 chats qui n’attendait plus que ça pour s’échapper de mon emprise. En plus de les avoir etouffés par ma solidures, ils ont du sentir l'odeur de viande fraiche. Car en ouvrant la porte, une odeur chaude de chorba (soupe traditionnelle roumaine) et de sarmale (plat traditionnel à base de chou farci au porc et bœuf) envahi la chambre principale. La standardiste mentionne le nom de ma mère. C’est étrange, ma maman est seule à Bucarest et généralement elle appelle que le soir, en rentrant du travail… Je vois l’inquiétude sur le visage de ma Mamie mais personne ne veut me dire de quoi s’agit. En raccrochant, ma grand mère va allumer la télé et reste bouche bée devant. Voici comment a démarrée cette journée ,qui plus tard ,a été nommée La Révolution. 
20 ans après, je rêve de l’odeur de la cuisine de ma grand mère. Je rêve de pouvoir rester encore une minute dans l’atelier de couture de mon grand père. Qu’il me raconte encore une fois ses histoires de guerre. Aujourd’hui ils ne sont plus la. Ma jeunesse non plus. Mes les souvenirs de cette journée restent intactes.

J’ai démarrée la lecture des Visages de Jesse Kellerman dans un Starbucks. J’ai finit sa lecture toujours dans le même type de fast-cofee. J’ai acheté ce livre car sur la couverture avant on peut lire: « Elu meilleur thriller de l’année par le New York Times ». de plus Harlan  Coben nous le recommande…alors j’achète. Et je ne suis pas déçue, mais…
L’histoire est celle d’un propriétaire d’une galerie d’art qui met la main sur une série de dessins d’une qualité exceptionnelle dont son auteur est disparu. Mais les ennuis commencent lorsqu’un flic à la retraite reconnaît sur certains portraits les visages d’enfants victimes des années plus tôt d’un mystérieux tueur en série. Ethan se lance alors dans une enquête qui va vite l’entraîner vers une spirale infernale.
Ce qui est intéressant dans ce livre n’est pas tellement le sujet développé, mais le style employé pour décrire les actions et les personnages.
Le livre démarre pas un dialogue avec les lecteurs dans lequel l’auteur explique le but de sa narration. J’ai adoré ce type de dialogue que l’auteur installe entre sont personnage et son lecteur du style :
« Ainsi se déroula également la journée du lendemain. Si vous avez envie de la revivre en intégralité, je vous suggère de revenir deux pages en arrière et de relire ce qui précède. »
L’histoire est truffée de flash back et d’histoires annexes liés finalement entre eux par le lite motiv qui est la famille Muller. Les situations et les lieux sont extrêmement bien décrites ce qui mérite d’être dit. J’ai apprécié le fait que, pour une fois dans une thriller américain,  notre héros ne nage pas dans le bonheur et qu’il trouve pas l’amour de sa vie en faisant cette enquête.
Aussi, il y a un vrai point de vue sur les personnage compte tenu qu’en fonction de leur age et l’épisode de vie mis en avant, l’écriture n’est pas la même. Par exemple pour en enfant ce sera plutôt des phrases courtes, des descriptions brèves comme si on voyait à travers les yeux innocents de cette personne.
Le problème avec ce livre : l’intrigue et l’intensité de l’histoire est perdue entre les différents flash back. On ne suit pas bien les intentions des personnages. Et , en plus,ce qui se cache derrière ces visages, n’a rien d’extraordinaire comme . Ce qu’il faut noter : ceci n’est que le premier livre de Jessie Kellerman. Je pense que c’est un auteur à suivre d’une part par son écriture que par son talent à nous faire vivre ses personnages.
Vous pouvez offrir de livre aux personnes qui aiment le style. Ce n’est pas un chef d’œuvre mais ils vont passer un bon moment à lire pendant leurs vacances, cet jeune auteur.


mardi 15 décembre 2009

La route ou To be or not to be "intermittent"



Fait froid. Fatigue. Envie folle des vacances. Si seulement on avait trouvé notre appartement !?Eh bien non, car mon compagnon est intermittent du spectacle.  Au moins maintenant on est au courant :  « Mademoiselle, le problème est votre compagnon, il est intermittent du spectacle, on n’est pas rassurés de louer un bien a quelqu’un qui n’a pas un revenu fixe, blablabla ».Solution : louer qu’à mon nom l’appartement… Quel vie pour un statut social pareil… ?? Etre intermittent ou pas telle est la question ?! Et si on n’as pas le choix ?
Bref, rien ne vaut un bon film pour essuyer la déception de cette réalité. Je me rappelle le jour ou on m’a parlé du livre « La Route ». On était à table en décembre dernier. On m’a raconté l’histoire de cet homme qui accompagne son fils vers un monde ou l’espoir peut avoir encore un sens. Le  monde a été dévasté, il ne reste plus rien, et le peu qui est encore en vie, est en train de mourir. Si la Côte est le lieu ou l’humanité existe encore, sur la route qui mène vers l’espoir nombreux sont les pièges. D’abord trouver de quoi se nourrir, échapper à une partie de cannibalisme et surtout, rester en vie à tout prix.
Quelques mois après cette discussion, on as apprit qu’il allait sortir une adaptation du livre à l’écran. Avec Viggo Mortensen pour le rôle principal, John Hillcoat n’a pas pris un grand risque pour assurer le succès de son film. De plus avec un auteur comme Cormac McCarthy, déjà adapté par les frères Coen, les ingrédients d’un bon film sont déjà la. L’ambiance du livre est très bien emmenée, les acteurs sont extrêmement crédibles dans leurs rôles pas faciles. Les décors sont tout à fait type « fin du monde » si on peut se permettre de dire ça. Cette couleur grisâtre qui s’installe dès le début nous envahit au fur et à mesure. Et elle est très bien assortie à cette déshumanisation. Seuls les plans avec la mère, personnage qui apparaît que dans les flash-back de l’adaptation, nous amènent un peu de couleur et de chaleur. A noter que Charlize Théron nous touche beaucoup par sa beauté et surtout par son jeu, mais malheureusement on la voit pas beaucoup. Je n’ai pas été éblouie par l’enfant, et en écoutant les critiques à la sortie de la salle, peu de monde était touchée par son apparition. Robert Duvall en échange est absolument formidable dans sa courte apparition. L’histoire est dure, le sujet est poignant, les acteurs sont bons, l’auteur formidable. Par contre le film, restant tout à fait proche du livre, manque un peu d’imagination. C’est un bon film, il rend très bien à l’écran le sujet, mais ce n’est pas un chef d’oeuvre. Il repose trop sur le sujet du livre et sur le jeu d’acteurs. Côté réalisation, pas grand chose d’innovant. Je n’ai pas vu un plan qui m’a marqué ou une mise en scène qui pourrait m’éblouir.
Ce n’est pas facile d’adapter un bon roman. Il est toujours dure d’incarner les mots qui peuvent avoir des résonances différentes dans notre imaginaire. Prenez comme exemple la fin du film : dans le livre l’auteur laisse place à notre imagination sur la nature des intentions de ces étrangers vis à vis de l’enfant. Or dans le film, la fin est très fermée. La manière dont les personnages sont placés dans le cadre, leurs mots et actions, on peu espérer que l’enfant a enfin trouvé la bonne voie. Or l’auteur laisse bien planer le doute puisque tout ce qu’on voit n’est autre que la croyance d’un enfant. 
Pendant tout la durée du film je me suis posée la seule et même question : a quel point doit on être déçus par l’être humain pour écrire un livre sur un sujet pareil. Et si la fin du monde était comme dans le film, jusqu’ou peut on aller pour rester en vie ? Serons nous capable d’avoir encore un peu de bonté dans nos cœurs ? Serai-je du bon ou du mauvais côté ?

dimanche 6 décembre 2009

VINCERE ou quelle vie pour une femme



Encore une fois au Balzac, l’accueil fut formidable. Même si la moyenne d’age des personnes présentes dans la salle était de 60 ans, 60% de la salle était un public fidèle et connaisseur des activités que ce cinéma propose. Et on n’as pas été déçus par la programmation de Vincere.
Le nouveau film de  Marco Bellocchio raconte l’histoire d’Ida Desler, une des femmes qui ont su résister contre un homme, symbole du fascisme, au prix de sa liberté. Une femme qui n’as pas arrêté de demander justice et être reconnue aux yeux de son amant qui ne fut autre que Mussolini. Mais quand le « Duc », décide de re-écrire sa vie et effacer complètement celle d’Ida et son fils aîné, comment une femme peut elle lutter contre le système ? Que lui reste-t-il d’autre ? Et est-ce que quelqu’un pourrait oser aller contre le Duc ?
Ce qui est le plus intéressant dans le film est sa structure. Le film est bourré des incrustations de vidéos de l’époque ou de références cinématographies (par exemple The Kid de Chaplin). Ce qui est vrai et drôle en même temps, car le réalisateur fait allusion à toutes ces formes de résistance : l’écrit, le cinéma et l’art en général et la religion. Or toutes les formes de totalitarisme (fascisme, communisme) se ressemblent par leur lutte contre la religion, l’art et toute autre forme d’expression qui pourrait aller contre leur idéologie. Je n’ai pas vécu le fascisme mais le communisme donc je parlerai plutôt du 2-ème. La raison pour laquelle en Roumanie on as été privés d’art, nos églises on été détruites ou déplacés et nos écrivains sont partis à l’étranger sans jamais donner leurs nouvelles est bien la dictature.
Dès le début du film, on reconnaît l’atmosphère de ces films italiens qui nous as tant manqué : l’interprétation théâtrale des personnages alors qu’on est au cinéma, les costumes inspirés de l’époque, les décors et les grands espaces. 
La mise en scène et une leçon pour les novices de cinéma. Prenez comme exemple la grande scène d’amour. Aussi mal à l’aise que j’étais devant ces deux acteurs nus,  j’ai été surprise par le pouvoir de la lumière et  du cadre qui racontent tout une autre histoire que deux corps qui vibrent. Cette scène raconte l’histoire d’un animal en train de dévorer sa proie. Et les acteurs sont d’une justesse et beauté rare.
Ce qui m’a marqué le plus ? Ces 2 interprétations magnifiques de Filippo Timi dans le rôle de Mussolini et de son fils et Giovanna Mezzogiorno dans le rôle d’Ida. Une scène qui reste mémorable : l’imitation du vrai Mussolin par  Filippo Timi. Un vrai régal pour tout acteur en herbe qui cherche sa voie. Et puis cette scène dans la chambre d’Ida qui n’a plus assez de papier et qui écrit sur les murs pour pas être oubliée.
En sortant de la salle, j’ai écouté les gens autour de moi disant : quelle horreur, comment est possible ? pourquoi ?
J’avais envie de leur dire : bienvenue dans mon monde. Si l’hiver 89 n’avait jamais existé, quelle vie j’aurais eue ? J’aurais pu écrire ces mots ? Or j’aurais été enfermée dans un asile pour avoir osé d’avoir une autre  vie que celle d’une housewives? Ça fait 20 ans cette hiver qu’on as le droit de choisir qui on est et ce qu’on veut.
Et si on faisait un bilan sur l’évolution de la vision de la femme au sein de la société…Quelle vie j’aurais eue si j’étais née il y a 60 ans ? Le droit au vote, le travail pour les femmes, l’égalité la crédibilité de la parole d’une femme ?
Voici que des questions que l‘histoire nous laisse et que cet formidable réalisateur est fier de nous les mettre en scène.
J’ai mis du temps à sortir de ce film et à boire mon café sur les Champs. J’ai regardé autour de moi tous ces hommes et femmes libres d’avoir une opinion. Est-ce qu’ils savent la chance qu’ils ont ? On est en 2010 bientôt, et la dictature existe encore…

mardi 1 décembre 2009

HORS DU TEMPS ou comment ne pas se faire avoir


Me voilà au téléphone avec une agence pour visiter de nouveau la maisonnette que j’ai vue hier soir. On as eu un coup de cœur pour cette maison avec un petit jardin et un sous sol impressionnant. Mais comme hier soir il faisait noir, que la maison est orientée nord et un peu loin du RER j’avais un doute. Je suis arrivée plus tôt au rdv. Dès que je suis sortie de voiture, j’ai vue ce que j’avais pas pu remarquer hier soir…l’environnement. Eh oui, ça fait pas tout d’avoir une belle maison à l’intérieur si vous vous sentez pas en sécurité dans le quartier. J’étais folle de rage de découvrir qu’enfin j’avais trouvé un appart libre de suite qui nous plaisait mais que je ne pourrais pas le prendre car je suis pas rassurée par le voisinage. Surtout quand on doit rentrer à pied le soir du RER…Pourquoi les appartement que j’aime ne sont pas pour nous ? Petit conseil : toujours visiter une maison de jour. Cela vous aidera a prendre votre décision. En conclusion, je suis toujours à la rue et je cherche toujours un appartement si possible « normal ». Je suis devenue snobe ?
Alors que je n’ai plus aucun espoir de trouver notre appart, on est allées voir un film pour nous changer les idées. Je suis fan de films ou on parle du voyage dans le temps. Depuis que j’ai vu « Somewhere in Time » de Szwarc je suis passionnée par le sujet. Je rêve de pouvoir aller quelque part au temps des crinolines et savoir qui j’étais avant…
Mon copain connaît bien cette passion même s’il e rigole, mais quand je lui ai proposé le film il a accepté (plutôt pour me faire plaisir que pour autre chose).
Alors nous voilà dans la salle en train de s’ennuyer sérieusement devant ce film qui prend en compte non seulement le passager dans le temps mais aussi sa compagne et la vie qu’elle pourrait avoir.
Ce film réalisé par Robert Schwetke (Flight Plan), tiré d’un roman qui a marché bien aux États Unis ne nous fait pas vibrer. Même s’il parle d’un homme qui a le pouvoir de voyager dans le temps sans pouvoir maîtriser ni les lieux ni les moments. Il rencontre l’amour de sa vie qui le connaît depuis toute petite, ils se marient…et les déboires commencent. Comment avoir un enfant avec un voyageur dans le temps ce qui suppose une malformation génétique qui peut être transmise à l’enfant ? Comment gérer les moment d’absence de son mari parti « j’en sais pas ou ».
Le problème ? Des le début on s’attache pas aux personnages malgré tous les effort des comédiens. Ils sont beaux, les paysages aussi mais la mayonnaise prend pas trop.
Ce qu’il ma manqué ? Un point de vue sur les personnage et leur choix. Une mise en scène et pas une histoire qu’on raconte. Une lumière qui puisse raconter autre chose que le jour et la nuit. Une évolution des personnages dans le cadre, des costumes qui puisent nous marquer…j’ai essayé m’attacher au film mais rien à faire. A part dire que c’était beau et touchant, ça n’ira pas plus loin…Si, quand même il y a un seul moment cinématographique qui m'a marqué et qui est présent dans la bande d'annonce . Ce mouvement de caméra sur les personnages qui raconte tout leur vie en un seul plan. J'arrête d'être méchante car je pense qu'il y a un vrai travail dernière ce film mais qui, n'a pas su me toucher vraiment. Je suis sure qu'il y aura parmi vous des gens plus sensibles que moi à ce film.
Chaque fois qu’on sorte d’une salle obscure, on fait nos commentaires. Des fois on se dispute, ou on essaye de savoir ce qu’il va pas. Cette fois, j’avais rien à dire…ni en mal ni en bien…J’ai préféré me réfugier dans un magasin de DVD et rentrer à la maison pour regarder Mad Man.

dimanche 29 novembre 2009

2012 et muffin pomme cannelle


Je mets ma vie dans des boites. Même si j’ai réussi prolonger mon ancien appartement, j’ai commencé à emballer mes affaires. Pour reposer mon corps j’ai pensé qu’aller sur les Champs Elysées admirer les décorations qui ressemblent tellement à celles de l’année dernière, me fera du plus grand bien. Pourquoi on as les mêmes décorations la taxe d’habitation augmente d’année en année? Heureusement que les touristes ne se rendent pas compte. Ça pourrait les ennuyer. Imaginez juste une seconde : vous travaillez toute l’année pour aller en période de fêtes à Paris. Et la, vous pouvez prendre la même photo que votre pire ennemie qui est venue l’année dernière à la même période. La haine.
Pour trouver la différence rien ne vaut un film patriotique américain. Et pourquoi pas une scénario catastrophe pour une journée pluvieuse ?
Après « Le jour d’après » Ronald Emmerich revient avec presque le même scénario mais cette fois en variante plus « chaude et aqueuse ». Si dans le premier on parlait du réchauffement climatique et ses conséquences sur la planète, dans le dernier on parle de la prophétie du people Mayan qui prédit la fin du monde en 2012. Comme dans le premier des scientifiques sont en train de prédire la fin du monde et font tout pour sauver l’humanité. Petite différence, si dans le premier on arrive à sauver les Président des États Unis (blanc) dans le dernier le président préfère mourir pour le peuple(il est noir).Dans le premier on sauve qui peut, dans de deuxième cas on choisit qui doit être sauvé. Encore une fois, un père divorcé qui se rend compte de l’importance de la famille dans sa vie. Comme quoi,avec des petites variations sur le même thème, on peut faire des films coûteux et ramener beaucoup de monde dans les salles.
Mais malgré ce scénario copié-collé, le film marche pas mal. Car durant les 2h 30 de film, on se laisse emportés par les images, les effets spéciaux, les acteurs qui sont très justes et surtout par le spectacle qui s’offre à nous. On as peur, on pleure, on rit et on espère. Et on est de tout cœur avec ces pauvres gens. On espère que le jour ou cela va arriver, quelqu’un nous donnera la possibilité d’être sauvées… Mais dans les conditions actuelles, je doute fort que je serai sauvée : je ne suis ni une célébrité, ni une personnalité politique ni une romancière, ni comédienne juste quelqu’un comme les autres. Ce film montre bien ce qu’on sait déjà : on n’est pas tous égaux devant Dieu et l’argent aide nos choix. Je me demandais, si j’avais le choix de me retrouver sur cette Arche de sauvetage de l’humanité, quel serait le livre que je pourrais emporter ? Je suis incapable de répondre à la question.
Malgré le patriotisme de ce films, je suis sortie de la salle les larmes aux yeux et contente d’être en vie. J’ai serre fort dans mes bras mon amoureux, et on est allés prendre un muffin pomme cannelle. Je crois avoir perdu quelques kilos…

dimanche 22 novembre 2009

LES VIES PRIVEES DE PIPPA LEE et ma recherche d'appartement


Toujours sous la couette. Encore la fièvre et maux d’estomac. On as toujours pas d’appart et à la fin du mois je suis dans la rue. Sinon tout va bien.
J’aurais bien voulu sortir pour voir Twilight, mais c’était impossible. J’ai même acheté le livre en anglais afin de mieux comprendre pourquoi tout ce tam tam autour de ce film. J’ai pu à peine faire quelques cartons et je suis aussitôt tombée dans les bras de Morphée. Alors j’ai pensé parler d’un film que j’ai vu récemment et qu’au départ je ne voulais pas le mettre dans mes chroniques.
Je suis allée voir « The Privates lives of Pippa Lee » car la bande d’annonce était remplie d’acteurs que j’avais envie de les voir : Keanu Reeves, Julianne Moore, Winona Ryder  et biensur Robin Wright Penn. J’avais envie de voir un film sympa, rigoler des problèmes des autres et passer un bon moment. 
Pour résumer l’histoire, la réalisatrice nous misse la vie d’une femme qui approche la cinquantaine et qui fait le bilan sur sa vie :sexe drogue & rock’n roll,  argent et famille . Pourquoi tout d’un coup ce bilan ? L’héroïne le dit elle même : « IL paraît que plus personne n’a besoin de moi » . Ses  insomnies sont à l’origine de cette réflexion sur l’avenir (ou ce qu’il lui reste de sa vie) et elles ne font que la ramener à sa condition initiale : une femme toujours au service des autres. Une fois libérée de son mari beaucoup plus âgé qu’elle, qu’elle comprend que ses enfants n’ont plus besoin d’elle et qu’elle trouve l’amour auprès d’un jeune homme (Keanu Reeves), elle est tout simplement libre…
Dès la première scène, j’ai comprit que j’allais pas voir ce que j’étais venue chercher. Et pourtant, même si la réalisatrice n’est autre que Rebecca Miller la fille du célèbre Miller, ça ne fait pas de ce film un succès. Rien dans le mouvement de la caméra ou de la lumière qui nous marque. La scène du shoot photo de fait que faire doublon avec la technique utilisée pour filmer les personnages. Au secours !
On découvre ici un Keanu Reeves qu’on se demande pourquoi a-t-il accepté ce rôle aussi fade. Juliane Moore nous fait rêver dans son rôle de lesbienne. Blake Lively est aussi séduisante et paumée dans le rôle de Pippa Lee jeune. J’aimerais saluer l’apparition de Wirona Ryder que j’avais pas vu ces derniers temps au cinéma. Elle est tellement drôle dans son rôle de « Desperate housewives ».
Même si les acteurs sont magnifiques mais il nous manquent les personnages. Les seuls moments de bonheur : l’arrivée de Julianne Moore et le personnage de Pippa Lee jeune. Sinon le film est fade tout comme les personnages et la mise en scène. Et puis la scène d’amour avec Keanu Reeves arrive comme un cheveux sur la soupe. On est tellement mal à l’aise devant cet homme tatoué qui n’a pas grand chose à nous dire…
Malheureusement, j’étais en dehors du sujet, peut être à cause de mon (encore) jeune age ?! Peut être que je ne me sentais pas concernée. Je crois que ma manque de maturité est en cause. Pourriez vous me donner vos appréciations ? sui-je la seule ?
Je reste donc sur ma faim. Et je retourne à mes soucis : ma santé et trouver un appartement d’ici la fin du mois. Mission impossible côté maison. Je continue donc à me soigner.

Si quelqu’un entend parler d’un appartement libre à Vincennes, on est à la recherche d’un 2 pièces cuisine séparée…

samedi 21 novembre 2009

Le cercle littéraire des amateurs d’épluchures de patates


Mode d’emploi pour ce livre : une bonne grippe, rester au chaud sous la couette avec du doliprane. Hydratez vous. Penser à manger même si votre estomac dit le contraire. Ne lâchez pas ce bouquin. Utiliser le chocolat comme aphrodisiaque. A la fin vous aurez un grand sourire, et votre grippe ne sera plus qu’un souvenir.
J’ai voulu absolument lire ce livre car son tire m’avait intrigué. C’est rare de nos jours d’avoir un titre aussi insolite. J’avais peur que j’allais me retrouver avec un navet pendant mes 3 jours de quarantaine. Et ce fut un réel plaisir de découvrir ce livre sous forme de correspondance. Le style nous rappelle « Inconnu à cette adresse », son sujet aussi. Car il y a de l’humour derrière la gravité des choses qui sont racontés. On parle d’un village des Iles Anglo-Normandes, Guernesey, sous l’Occupation. Ses habitants sont obligés d’inventer l’existence d’un club de littérature afin de pouvoir tromper les allemands : Le cercle des amateurs de littérature et de tourte aux épluchures de patates. Ce qui est plus drôle dans l’histoire est que cette tromperie finit par réunir et créer de liens indestructibles entre ses membres, et plus encore.
Le personnage principal, Juliet est un écrivain londonien à la recherche d’un sujet pour son prochain bouquin. Un jour, elle reçoit une lettre d’un inconnu qui souhaite juste avoir plus de renseignements sur Charles Lamb. Aussi étrange que cela pourrait être, notre personnage démarre une longue et intéressante correspondance avec cet inconnu et par son intermédiaire, elle découvre l’existence d’un club littéraire.
Nos deux écrivaines (Mary Ann Shaffer, Annie Barrows) font mieux que nous raconter l’histoire d’un village quelconque au temps de l’Occupation allemande, elles arrivent avec beaucoup d'humour à reconstituer un bout de l'histoire avant la libérarion ainsi que créer une belle histoire d’amour. Car Juliet est non seulement en recherche de nouvelles idées mais aussi en besoin d’un amour stable. Qui entre Mark, Sidney et Dawsey ? Si Sydney est homosexuel il reste quand même la question qui se pose entre les deux autres personnages : un, un célèbre éditeur riche l’autre, un fermier timide et passionné par la littérature. Est-ce que ce schéma vous semble familier ? Eh bien, je dirai que ce livre fait partie de la famille de Jane Austen moderne.
Et quel bonheur de rire des malheurs du monde ! Quel bonheur de découvrir des personnages haut en couleurs ! Quel bonheurs d’avoir Isola comme amie pendant mes 3 jours de convalescence. Cette fille qui se veut une Miss Marple de temps modernes et qui apprend à lire dans les bosses du crâne. Quel bonheur de découvrir l’histoire d’Elizabeth, cette brave fille qui relie tout ce beau monde et qui est à l’origine de toute cette rencontre.
Que vous dire de plus ? A la fin du livre, j’avais le sourire jusqu’au front, le mal de tête était parti et ma fièvre était disparue. Merci à ces écrivaines si drôles et si inspirés pour m’avoir donné la possibilité de mieux passer ma grippe. Cela ne m’a pas empêché d’accompagner la lecture par le chocolat… Finalement la lecture se marie bien avec le cacao, la matière grasse et le sucre…Même avec un peu de palica (eau de vie à au moins 80° originaire des hautes montagnes en Roumanie) pour tuer les microbes…

dimanche 15 novembre 2009

LE CONCERT de MIHAILEANU



Temps passé depuis que je n’ai pas dit que j’étais fière d’être roumaine : 2 ans et demie . Lieu : cinéma. Salle : rouge. Durée de ma fierté : 2H. Quantité de larmes versées : quelques litres. Moyenne d’age du public : soixante.
2 Ecoles qui s’opposent pour se réunir à l’écran : une de la parole vibrant encore du vers de Molière, l’autre engagée par le corps et l’émotion, publiée et pratiquée par Stanislavski.
Et si ces deux écoles se réunissent c’est parce qu’un roumain très porche de la culture française y a pensé. L’histoire racontée par ce film est simple :Andrei Filipov, le grand  chef d’orchestre du Bolchoï au temps de Brejnev refuse se séparer de ses musiciens juifs et il se fait  licencier durant le concert devant tout le monde. Trente ans après, poussé par son rêve de jouer le Concerto de Tchaïkovski pour violon qui lui coûta son déclin, il ressemble l’ancienne équipe de l’orchestre pour aller à Paris en se faisant passer pour la véritable orchestre du Bolchoï. Voir bande d'annonce
Le mérite de ce film n’est pas tellement l’histoire, que la manière dont elle est racontée. Car par le jeu de ses acteurs et les situation qu’il crée il arrive à bien mettre en évidence les différences culturelles entre l’Europe de l’Est et celle de l’Ouest. Le mode de vie de ces deux pays est marqués par leur histoire et reste une réalité. D’un côté, la Russie d’aujourd’hui, pauvre et gouvernée par la mafia et son argent salle. Tout se vend et s’achète, tout le monde peut être corrompu et l’argent est le mot d’ordre. Cette vision de la Russie étant une réalité dans tous les pays de l’ancien bloc communiste. Le magistral Alexei Guskov, incarne ce chef d’orchestre au bord de la folie avec une justesse remarquable. Par son talent, il arrive à investir non seulement la parole mais aussi tout son corps de ce rêve fou qui l’amène à passer la frontière de son pays. Et puis cette orchestre, ou la pauvreté et l’abandon transpirent par tous les pores, qui lutte pour trouver l’argent et l’hombre d’un bonheur.
De l’autre côté, il y a Mélanie Laurent, une école investie par la parole avec un jeu minimaliste mais pas moins juste. J’avais peur de la retrouver à l’écran car la dernière fois que je l’ai vue dans Inglourious Basterds j’étais déçue par sa manière de jouer ou mieux dire de pas jouer. Mais dans ce film, grâce au réalisateur, à sa direction d’acteur et au chef opérateur on retrouve une Mélanie plus épanouie et vraiment belle dans son jeu.
Et pour avoir de son côté tous les atouts, Mihaileanu s’entoure des équipes roumaines, russes et françaises. Si le chef opérateur est français, son directeur artistique est roumain. Ce qui marque le plus, est ce lien que Mihaileanu a avec ses origines : les juifs, le gitans , les communistes et la culture française. Une image qui marque : la marche de l’orchestre au long de l’autoroute. Dans sa vision le réalisateur n’est pas loin de la réalité sociale d’aujourd’hui : la démocratie n’amène pas que le bonheur comme on l’a cru pendant des années et nombreux sont ceux qui rêvent encore des temps communiste. Est c’est un peu cet idéalisme que le réalisateur essaye de montrer. On oublie les blessures et on garde que le meilleur afin de pouvoir avancer dans la vie.
Enfin ce film de fait que renforcer ma fierté et de voir mes compatriotes réaliser de tels exploits.
Dommage que dans la salle il y avait que des gens ayant dépassé la cinquantaine. Car ce film pourrait bien inspirer les génération futures des cinéastes en herbe.
Un grand merci pour ce dimanche de larmes et de bonheur qui ne fait encore une fois me rappeler ma condition actuelle : Je ne suis qu’une gnomette roumaine à Paris.

mercredi 11 novembre 2009

L’Imaginarium du docteur Parnassus ou Angelina au Rivoli


Mercredi jour férié. Si vous voulez rencontrer un français le 11 Novembre sachez que ce jour est férié. N’insistez pas, cela sert à rien. C’est dans la grande tradition française, d’avoir des jours libres. Et cette année ça tombe en plain milieu de la semaine. Ce qui me ramène à une semaine de travail de 4 jours. Formidable !
Et comme il fait pas trop moche et que le moral est bon, j’ai envie d’un petit film sympa qui me ferait rêver. Je demande donc à mon compagnon de choisir entre l’Imaginarium ou les Vies Privées de Pippa Lee. Vue que le rose bonbon de l’affiche de Pippa Lee inspirent pas l’orgueil masculin, on décide de se rendre au Gaumont Opéra pour une séance pas trop tardive de l’Imaginarium.
La raison cachée de ce désir était à la base de voir la dernière apparition de Heath Leger à l’écran. Car après sa prestation parfaite dans The Dark Knight, j’avais une envie folle de le voir.
Après 30 longues minutes de publicité interminable, vous voilà devant l’univers fantastique et coloré de Terry Gilliam incapables de comprendre ce qui ne vas pas dans ce film.
Pourtant l’histoire pourrait être sympa : un directeur d’un Théâtre ambulant qui fait un pacte avec le Diable pour retrouver l’immortalité et la jeunesse. Il troque sa fille et il la perd dans ses nombreuses pari avec le démon. Contraint de perdre sa fille,  le vieil homme fait recours à la magie pour la sauver.
Pourtant il y a une pléiade d’acteurs fantastiques : Jonny Deep, Colin Farrell, Jude Law. Et n’en parlons pas de Heath qui arrive très bien à nous montrer la dualité de ce personnages dans ses quelques scènes. Pourtant il y a les nombreux effets spéciaux très réussis. Pourtant il y a l’histoire d’amour. Mais malgré tout ça, la sauce ne prend pas.
Comme on le sait, Heath est décédé durant le tournage et il a été remplacé au pied levé par Jonny Deep. Serait une excuse ? L’histoire se tient avec ou sans les scènes de Heath. Mais il manque quelque chose. En sortant du film j’ai posé la question à mon copain : qu’est ce qu’il va pas ? Il m’a répondu : rien ne va, dans ce film. Et il a raison.
Rien à quoi nous accrocher. Les acteurs jouent bien, mais comme si chaque un était dans un film différent. Dès le début du film on sait comment l’histoire va se finir, donc pas de surprise. Pour la mise en scène : rien qui marque. Le cadre : rien. L’univers et les effets spéciaux : quelque part en Gondry et un mauvais Tim Burton. Et cette immense absence de réaction du public. J’ai regardé au moins 5 fois ma montre. Mes voisins n’ont pas arrêté de soupirer pendant toute la longueur du film. Et j’étais juste dégoûtée de pas trouver ce qu’il n’allait pas. Même avec du recul je ne suis pas capable de dire pourquoi j’étais si absente durant la projection.
Dégoutés par cette sortie raté, on décide de prolonger le bonheur en faisait un tour à Place Vendôme. Quelques jours plus tard on as appris qu’un bijouterie a été volée et qu'on n'as pas retouvés les coupables. Il ont bien eu raison car s’il y a une place qui brille par sa richesse, c’est bien la place Vendôme. En arrivant de l’Opéra sur la droite, le majestueux Ritz avec ses fenêtres sur cour. Il paraît que le prix de la chambre à la nuit est équivalent à une voiture…J’ai orienté mon copain vers la gauche afin de coller notre nez  aux vitres de Dior et Chanel. En même temps il n’y avait pas grand chose à admirer car le plus intéressant n’est pas exposé mais il se trouve à l’intérieur. Comme je n’ai pas osé de franchis les portes de ses boutiques, je reste à ma condition humaine et terrestre qui ne colle pas avec les bijoux présentés dans ces vitrines. Et comme la « jetée du regard » est un sport qui ne coûte pas cher, je me suis gardé d’imprimer dans ma mémoire les images de ces choses que je n’aurais jamais. 
En continuant sur la gauche on est arrivé près du Louvre. Et la, en tournant à gauche sur Rue de Rivoli j’ai vu quelque chose que seul Paris peut avoir : une queue immense devant «  Angelina », un des salons de thé les plus célèbres de Paris. Touristes et habitués, étaient en train de geler devant la boutique pour attendre une petite place à l’intérieur. Je les ai regardé longuement car il est rare de voir une lignée de parisiens si ordonnée pour un thé et un gâteau hors de prix. Comme quoi, les parisiens savent ce que s’est la bonne bouffe. J’ai mis mes gants, j’ai serré fort le bras de mon compagnon et j’ai dit : un jour il faudra tester ce lieu pour ne pas mourir con.


dimanche 8 novembre 2009

AWAY WE GO


…après avoir passée une mauvaise après midi (perdre 20 euros en 45 minutes au théâtre -voir article précèdent) je décide de mieux finir ma soirée sans utiliser le remède universel  des femmes, s’est à dire le chocolat, mais plutôt miser sur un bon réalisateur : Sam Mandes. Ce réalisateur qui a réussi à mettre en scène sa propre femme dans le sublime « Revolutionary Road ». Et j’ai bien eu raison d’y aller. 
Car ce film est une véritable ode au « home sweet home ». Le film débute avec la crise d’un couple bouleversé par l’arrivée de leur premier enfant. L’histoire est très simple et pourtant tellement vraie : des futurs parents qui remettent en cause leur situation actuelle, partent à la recherche d’une vie meilleure : nouvel appartement dans une nouvelle ville. Seulement qu’au lieu de trouver quelque chose de mieux,  ils sont confortés à tout sorte de type de situation. Et la, rentre en scène une panoplie de couples tellement atypiques que c’est à mourir de rire : les gros bof, les flowers powers anti-poussette, ceux qui adoptent des enfant car ils peuvent pas en avoir… A ceci vous rajoutez la gestion de frères et sœurs et de leurs propre parents et vous avez un cocktail explosif de toute forme d’égoïsme, angoisse et de folie qui s’ouvrent à vous.
Si l’histoire est très imaginative, les acteurs sont formidables dans leurs rôles si différents. Les deux acteurs principaux, peu connus de la scène américaine ou française, nous font très bien croire à leur couple. Ils sont tellement attendrissants par leur amour et leur peurs d’avoir raté quelque chose dans leur vie. 

La mise en scène est très dépouillé mais en même temps il n’y a pas beaucoup plus à faire car tout est la : la simplicité du décor, le rapport entre les personnages, le contraste entre ce qu’on est et ce qu’on voudrait être. Le mouvement de la camera est d’une rare justesse : remarquer la scène de la voiture ou ils veulent à tout prix écouter les battements de cœur du future bébé, la scène de la baignoire dans le magasin de meubles, le cadre final ou les personnages sont en totale harmonie avec le paysage et encadrés par la nouvelle maison. A remarquer aussi les costumes du personnage principal féminin .Malgré la grossesse, ses robes sont haut en couler et extrêmement bien taillés. Et si je devrais donner une seule référence de scène, je dirai que le scène de la poussette reste très imagé et véritablement à mourir de rire.
Cette comédie ne fait que nous remettre en question : se comparer au autres et faire un bilan de notre réussite ou pas par rapport aux objectives fixés. Objectives qui sont très simples et pourtant qui font toute la différence. Donc si c’était à faire mon propre bilan voici ce qu’il pourrait ressortir : après avoir dépassé brièvement la trentaine je suis toujours pas mariée, pas de maison (toujours à la recherche d’un appart), pas d’enfants, je viens juste d’avoir un job stable, je continue toujours à lutter avec les kilos superflus, et j’ai un peu trop de cheveux blancs…


samedi 7 novembre 2009

DOIT et AVOIR au Théâtre de Nord Ouest


Samedi déplorable. Je prends un cappuccino avec un ami qui me propose d'aller avoir du Strindberg au Théâtre de Nord-Ouest. Comme je n’ai rien d’autre à faire, je l’ai suivi. C’était la première fois que je mettais les pieds dans ce lieu. Dès que je suis rentrée j’ai senti une odeur de cigarette mélangée à d’humidité qui envahissait ce lieu.
Une visite pressente s’impose aux toilettes. Temps passé : 5 secondes car impossible de respirer l’odeur de pisse chaude. J’ai voulu me laver les mains, mais à la vue de la serviette jaune devenue marron de saleté, j’ai préféré attraper la grippe A ailleurs. Une fois le billet acheté, la caissière qui se trouve être la directrice de ce lieu, nous dit très sérieusement que la pièce qu’on allait voir dure 45 minutes. 20 euros pour 45 minutes de théâtre, cela fait cher la minute… Mais je ne me décourage pas. Je rentre dans la salle qui n’est pas plus grade qu’un plateau de n’importe quelle salle de cours de théâtre. Des banquettes presque improvisés se trouvaient autour du plateau en forme de U. La moquette tachée et probablement jamais nettoyé dans cette salle noire me fait penser que je n’ai pas fait le ménage chez moi. Une fois assise, j’arrête pas de me dire que l’odeur de cigarette transpire si fort dans la salle que je vais pas pouvoir résister jusqu'à la fin. Avec mon ami on regarde les décors déplorables: 2 chaises collées les unes aux autres sur lesquelles on as posé tissu jaune pailleté style « Goldfinger » ou bien « Saturday night fiever ». Le même tissu se trouvait sur la petite table juxtaposée aux chaises. Et cerise sur le gâteau, un pauvre chapeau est accroché au mur. Ceci étant tous les décors présents sur le plateau. Je commence sérieusement à m’inquiéter…pour 20 euros, j'ai John Malkovich au récital à l'opéra!! Avant que je puisse m'en vouloir plus d'avoir payé si cher, la pièce commence. Je suis plus qu’inquiète, plutôt dire que je suis en colère. Les costumes des acteurs transpirant la pauvreté et l’improvisation, les acteurs principaux jouent pas, ils récitent le texte ou plutôt dire ils jouent du Strindberg au premier degré. Au secours!! Ça fait 20 minutes que j'essaye de voir le visage de l'acteur principal qui joue de dos au public. J'espère savoir qui joue ce personnage à la fin de la pièce....J’ai envie d’hurler et de leur dire d’arrêter de massacrer ce texte qui raconte la superficialité des relations humaines, ce qu’on croit qu’on as et ce qu’on n’as pas…ce jeu de la ruine et de la fortune. A un seul moment je eu une loueur d’espoir : l’arrivée d’une superbe actrice qui, malheureusement n’avait qu’un rôle secondaire : Lorella Forte. Dommage qu’elle arrive avec toute cette énergie à la fin de la pièce. On se demande pourquoi elle joue qu’un rôle secondaire, et comment a t-elle atterri dans cette troupe ?
Mon voisin est en train de dormir, d’autres personnes font pareil. Moi, de mon côté, je regrette d’avoir payé pour 45 minutes de torture. En plus, on est prisonniers dans cette salle, car la seule manière de sortir de la salle est de traverser le plateau….Je ne veux pas mettre dans cette position les acteurs alors je reste jusqu’à la fin en priant que ça passe vite…l’odeur de pauvreté, d'humidité et de cigarette s’accentuent de plus en plus dans mon esprit. Je ne me rappelle pas la fin de cette pièce, et je pense que s’est mieux ainsi…j’applaudie mais le cœur n’y est pas trop. Je suis obsédée de la manière dont on m’a arnaquée. En plus il paraît que les acteurs sont payés pas plus de 10 euros par représentation… cela fait beaucoup de raisons pour ne plus mettre les pieds dans ce lieu qui se veut un Théâtre… Je dois absolument me remettre de cette expérience ...

vendredi 6 novembre 2009

THIS IS IT à l’Opéra


Dimanche de tortue: pluie, envie de rien. Après une certaine queue bien organisée on rentre dans la salle bleue du Gaumont Opéra. Je pense que s’est une de rares salles d’une chaîne de cinéma qui est d’une autre couleur que le rouge. Bleu = détend. Ma problématique avec ce type d’approche cinématographique : comment rester assis à un concert du King of Pop ? Pourquoi aller au cinéma pour voir un concert ?
Après des années d’inventions spectaculaires, Michael nous a fait une de plus, et la dernière : un concert au cinéma. Qui aurait cru ?
Je râle car on est assis pour écouter et danser sur sa musique. Râler car on auras jamais la chance de voir ce spectacle en vrai. Râler car je m’attendais de voir un papi moonwalker et j’ai vu un génie du spectacle renaître de ses propres cendres. Au moins dans ce cas précis, on est tour égaux devant Dieu : personne ne pourra jamais voir en vrai ce concert. 
Car on as tous ratés, cette arrivée spectaculaire du gigantesque bonhomme, la projection en 3D du nouveau clip de « Thriller », une arrivée de Michael dans araignée géante, un milliers des soldats projetés sur l’écran géant pour « They don’t car about us » ,ce bulldozer sortant qui sort de l’histoire projetée et surtout Michael au milieu de danseurs qui apparaissent de nulle part, tout simplement les meilleurs de leur génération.
Voici ce qu’on as tous raté : un génie.
Je me rappelle le jour ou il est venu en Roumanie pour la promotion de Dangerous… Tous mes copains avait des billets pour y aller sauf moi. Ma mère m’avait interdit à l’époque d’y aller car il y avait trop de monde. Le lendemain tout le monde me parlait de cette arrivée magistrale de Michael…. Le même sentiment que j’ai eu le lendemain de ce concert, je l’ai eu en ce dimanche …le sentiment que vous avez raté un moment historique, que vous avez perdu une bataille dont vous vous en souvenez pas de l’avoir commencée… Aujourd’hui je m’incline et je dis que cet homme a marqué son temps plus qu’on as pu se l’imaginer.
Car s’il y avait un chanteur à l’époque de Ceausescu qui pouvait passer entre les mailles de la dictature, se fut bien LUI .
Pour votre information, à l'époque que la radio pouvait diffuser de la musique (et quelle musique : des chansons dediées au communisme, à la patrie et à son président). On avait pas plus de 2 heures par jour de transmission télé( seules les émissions mettant en scène le président étaient autorisés). Même les dessins animés pour les enfants était censurés. Et bien à cette époque,  « We are the World » a été une des uniques chansons qui fut autorisée à la diffusion. Je me rappelle l’avoir écouté la première fois dans la vieille Dacia de mon oncle. On allait chez mes grands parents et il faisait froid. L’émission qui a osé nous présenter ce gendre de chanson était « Musique à la demande ».Le principe était très simple : les auditeurs pouvaient choisir un morceau parmi les quelques peu autorisés pour diffusion(pratiquement les mêmes tous les jours et que des chanteurs roumains). J’avais le nez collé à la vitre , en train de regarder l’immensité de la campagne profonde roumaine. Mon oncle parlait à ma tente, mes cousins étaient en train de se charrier comme d’habitude, et  le moteur de cette voiture faisait autant de bruit que la radio. Et pour la première fois, le présentateur de l’émission se permettait à proposer une nouvelle chanson. Il avait probablement pris de risques pour faire cette démarche. Car une autorisation préalable à la diffusion était demandée à Elena Ceausescu. Je pense que vu le sujet traité par la chanson, on ne risquait pas trop de nous faire corrompre politiquement parlant. Et malgré tout ce bourdonnement de voix et de bruit métallique, j’arrive a décrypter les premières notes de cette musique Très vite, j’ai comprit que s’était une chanson en anglais. J’ai reconnus quelques voix que j’avais  déjà entendues sur une de cassettes que mon frère avait acheté au black et que j’écoutais sans son autorisation. Et j’y croyais pas mes oreilles : Michael à la radio… J’avais une seule envie, de faire taire tout ce monde, mais j’étais dans leurs voiture, et ce n’était pas poli de le faire. Et puis, je savais pertinemment qu’ils vont pas laisser passer en entier la chanson sur les ondes. Alors j’ai fermé les yeux et je me suis concentrée sur les notes et le son très fin de voix. Ça n’a pas duré longtemps. Mais j’avais enregistré dans ma tête le refrain et cela était le plus important . Car une fois enregistré, je pouvais l’écouter dans ma tête autant e fois que je voulais. Le tout c’était de rester concentrée et pas se faire déranger par les autres, sinon je perdais ma musique.
Ce qu’il me reste de ces souvenirs ? Un nez collé à la fenêtre, le son de la voix de la présentatrice pour introduire la prochaine chanson, et ma déception lors du moment ou j’ai perdu le refrain, car je savais que cette chanson ne passera peut être plus jamais sur les ondes…
Si s’était a résumer King of Pop pour moi : souvenirs et bonheur. Merci

jeudi 29 octobre 2009

Le Ruban Blanc au Balzac

Dimanche trop ensoleillé pour avoir envie de rester chez soi. Faut pas penser que le lendemain on reprend le travail. Je décide donc de m’enfermer dans une bonne salle de cinéma situé dans un de mes lieux préférés de promenade dominicale.
Après une longue queue pendant laquelle un jeune homme n’arrêtait pas de nous assurer du fait qu’il y aura assez de place pour tout le monde, je fus connaissance de mon fauteuil rouge qui sera mon hôte pendant 2H30 de film. Mais avant même que la séance commence, le directeur de ce lieu nous fait son accueil.
Il est rare, même unique si on prend pas en compte la Cinémathèque, que quelqu’un vous accueille avec autant de chaleur et qui présente son lieu, son histoire et sa programmation. Car malgré la situation financière difficile de ces cinémas indépendants, « Le Balzac » ne connaît pas la crise d’idées uniques pour attirer ses spectateurs. : il mélange art culinaire , musique et lecture au cinéma. Des chefs connus viennent vous faire émoustiller vos papilles avant la séance, des étudiants au conservatoire animent les soirées culturelles proposés. C’est pour cette raison, que cette salle reste encore sur les Champs face aux yeux doux des grandes entreprises cinématographiques.
Il est facile de comprendre que la séance du « Ruban Blanc » démarra sans aucune autre publicité. Et quel bonheur car ce film est sûrement plus qu’une « Palme d’or » à Cannes mais un chef d’œuvre. Cette histoire de l’origine du mal d’un peuple mets en scène des enfants. Malgré le blanc surexposé de l’image, ce film est d’une noirceur extrême. Car il mélange tout ce qui est de plus violent chez l’être humain pour le rendre en images. L’histoire est celles d’une soit dite purification de l’âme d’un enfant via un ruban blanc, dans un village allemand d’avant guerre. Des événements inédits et marquants sont racontés par l’instituteur de cet endroit. Si l’histoire met en scène des adultes, se sont les enfants qui en souffrent et qui payent les frais de pêchés de leurs parents. Les personnages sont tous uniques avec des secrets plus ou moins dévoilés au cours de la narration.
Ce qu’il faut admirer : la mise en scène, le travail du cadre presque photographique, la direction d’acteurs, le travail du son et de l’absence de la musique. Car il n’y a pas de musique dans ce film à part cette joué par les personnages, ce qui peut rendre le film plus long qu’il en est.
Si le rôle des adultes est assumé par ces acteurs qui viennent principalement du théâtre, les enfants sont aussi bien dirigés malgré leur jeune age. Le seul personnage qui marque ce passage par sa presque normalité reste le narrateur qui n’est autre que l’instituteur de ce village.
Mon conseil : allez voir ce film, mais faites attentions au longueurs. Accrochez vous car c’est rare en ce moment de voir un film aussi accompli de point de vue artistique.

Si tous ce que je vous ai dit sur le Balzac de vous a pas séduit, laissez moi ajouter que la programmation de ce lieu est choisie en fonction de la qualité des films. Alors allez y !!! Un dimanche peut passer vite, alors pourquoi pas le passer en bonne compagnie ? De ma part, j’étais dégoûtée de voir qu’avec le passage à l’heure d’hiver, la nuit tombe plus tôt, et qu’un ciel ensoleille ne dure pas trop longtemps en hiver.

mercredi 28 octobre 2009

La Mégère à peu près apprivoisée et une visite d’à peu près appartement


Samedi typiquement Parisien : il pleut. Compte déménager. Je me maquille rapidement car je dois aller visiter un appartement. Je cours sous la pluie dans les rues étroites de Vincennes. Beaucoup de monde qui me frôle avec leur parapluies. Énervant ! Plus je m’avance, plus le temps rétrécit. Car après 20 minutes de marche j’ai 5 minutes de retard. Je viens juste de me perdre. Un cycliste me montre la route. Ce n’est pas mieux que ma visite de la semaine dernière. Laser défait, faut s’arrêter. Samedi dernier j’ai fait la queue pour pouvoir bénéficier de la visite guidée d’un appartement. Faut mettre un pied devant l’autre. Je recommence à marcher . J’avais au moins 15 couples avant l’arrivée devant la porte. Je dois ouvrir mon abominable parapluie. Au moins une heure d’attente avant voir les 60m2, sans cave,sans parking et sans terrasse. Feu rouge. 10 minutes de retard. J’ai du visiter en même temps qu’un autre couple d’hommes. La propriétaire était très concernée par le problème du pacse et des homosexuels. Elle n’était pas gênée par ma présence pour poser ouvertement toutes les questions qu’on oserait même pas a en parler en privé. La pluie continue dangereusement. Je cours sans espoir. Pour votre information pour louer un appart à Paris il y a deux solutions. 1. Vous passez directement par le propriétaire et dans ce cas vous faites la queue pour visiter en même temps que les autres mais si vous parvenez à faire accepter votre dossier, vous payez uniquement le loyer. Toujours par arrivée. La pluie tombe comme une machine a écrire défectueuse. 2. Vous passez par une agence et dans ce cas vous faites la queue pour visiter en même temps que les autres mais si vous parvenez à faire accepter votre dossier, vous payez en plus du le loyer les frais d’agence. Une voiture vient de m’éclabousser. Mon waterproof dernière génération a coulé. J’ai 30 min de retard. STOP ! J’ai décidé d’aller au théâtre !


Et j’ai bien eu raison, de toute façon cet appart était trop loin et de toute faon je suis jamais arrivée à le visiter. Par contre ma soirée fut beaucoup plus agréable. Cette pièce chantée est un remède contre la vieillesse. Admirez l’énergie de ces hommes et femmes en scène, cette à peu près perfection de la diction, de direction d’acteurs et de scénographie. Ils chantent, ils jouent au piano et ils dansent en même temps.

Mon préféré reste quand même Petruccio, qui arrive à sortir du lot par son slip Superman et sa voix si admirablement posée. Dieu sait que s’est pas facile pour un acteur de se déshabiller sur scène, mais alors lui, il n’a pas par du ridicule en plus il doit jouer son texte en même temps. Mes félicitations au metteur en scène même si la scénographie du plateau reste pauvre et moins imaginative que le jeu d’acteurs.

Et après ces claquettes qui arrivent de nulle part et qui sont incroyables. Car on les attends pas. Ma recommandation pour le public timide : ne pas s’asseoir devant la scène ni sur les côtés car vous risquez de vous faire embarquer par les acteurs pour aller sur scène. La volonté étant de faire participer le public et de le prendre comme témoin. Ce que je trouve admirable est qu’ils arrivent en 1H30 a faire au moins 3 fois la pub pour faire acheter leur CD et faire venir du monde. La salle était plaine.

En conclusion, allez y sans crainte ça se passe au Vingtième Théâtre jusqu’en Janvier. Réservez vos places sur internent car vous risquez un certain temps d’attente pour acheter votre place.

Ca vaut le coup après une journée de chien de remettre la pendule à l’heure du rire et de l’espoir dans ce monde cruel.