dimanche 29 novembre 2009

2012 et muffin pomme cannelle


Je mets ma vie dans des boites. Même si j’ai réussi prolonger mon ancien appartement, j’ai commencé à emballer mes affaires. Pour reposer mon corps j’ai pensé qu’aller sur les Champs Elysées admirer les décorations qui ressemblent tellement à celles de l’année dernière, me fera du plus grand bien. Pourquoi on as les mêmes décorations la taxe d’habitation augmente d’année en année? Heureusement que les touristes ne se rendent pas compte. Ça pourrait les ennuyer. Imaginez juste une seconde : vous travaillez toute l’année pour aller en période de fêtes à Paris. Et la, vous pouvez prendre la même photo que votre pire ennemie qui est venue l’année dernière à la même période. La haine.
Pour trouver la différence rien ne vaut un film patriotique américain. Et pourquoi pas une scénario catastrophe pour une journée pluvieuse ?
Après « Le jour d’après » Ronald Emmerich revient avec presque le même scénario mais cette fois en variante plus « chaude et aqueuse ». Si dans le premier on parlait du réchauffement climatique et ses conséquences sur la planète, dans le dernier on parle de la prophétie du people Mayan qui prédit la fin du monde en 2012. Comme dans le premier des scientifiques sont en train de prédire la fin du monde et font tout pour sauver l’humanité. Petite différence, si dans le premier on arrive à sauver les Président des États Unis (blanc) dans le dernier le président préfère mourir pour le peuple(il est noir).Dans le premier on sauve qui peut, dans de deuxième cas on choisit qui doit être sauvé. Encore une fois, un père divorcé qui se rend compte de l’importance de la famille dans sa vie. Comme quoi,avec des petites variations sur le même thème, on peut faire des films coûteux et ramener beaucoup de monde dans les salles.
Mais malgré ce scénario copié-collé, le film marche pas mal. Car durant les 2h 30 de film, on se laisse emportés par les images, les effets spéciaux, les acteurs qui sont très justes et surtout par le spectacle qui s’offre à nous. On as peur, on pleure, on rit et on espère. Et on est de tout cœur avec ces pauvres gens. On espère que le jour ou cela va arriver, quelqu’un nous donnera la possibilité d’être sauvées… Mais dans les conditions actuelles, je doute fort que je serai sauvée : je ne suis ni une célébrité, ni une personnalité politique ni une romancière, ni comédienne juste quelqu’un comme les autres. Ce film montre bien ce qu’on sait déjà : on n’est pas tous égaux devant Dieu et l’argent aide nos choix. Je me demandais, si j’avais le choix de me retrouver sur cette Arche de sauvetage de l’humanité, quel serait le livre que je pourrais emporter ? Je suis incapable de répondre à la question.
Malgré le patriotisme de ce films, je suis sortie de la salle les larmes aux yeux et contente d’être en vie. J’ai serre fort dans mes bras mon amoureux, et on est allés prendre un muffin pomme cannelle. Je crois avoir perdu quelques kilos…

dimanche 22 novembre 2009

LES VIES PRIVEES DE PIPPA LEE et ma recherche d'appartement


Toujours sous la couette. Encore la fièvre et maux d’estomac. On as toujours pas d’appart et à la fin du mois je suis dans la rue. Sinon tout va bien.
J’aurais bien voulu sortir pour voir Twilight, mais c’était impossible. J’ai même acheté le livre en anglais afin de mieux comprendre pourquoi tout ce tam tam autour de ce film. J’ai pu à peine faire quelques cartons et je suis aussitôt tombée dans les bras de Morphée. Alors j’ai pensé parler d’un film que j’ai vu récemment et qu’au départ je ne voulais pas le mettre dans mes chroniques.
Je suis allée voir « The Privates lives of Pippa Lee » car la bande d’annonce était remplie d’acteurs que j’avais envie de les voir : Keanu Reeves, Julianne Moore, Winona Ryder  et biensur Robin Wright Penn. J’avais envie de voir un film sympa, rigoler des problèmes des autres et passer un bon moment. 
Pour résumer l’histoire, la réalisatrice nous misse la vie d’une femme qui approche la cinquantaine et qui fait le bilan sur sa vie :sexe drogue & rock’n roll,  argent et famille . Pourquoi tout d’un coup ce bilan ? L’héroïne le dit elle même : « IL paraît que plus personne n’a besoin de moi » . Ses  insomnies sont à l’origine de cette réflexion sur l’avenir (ou ce qu’il lui reste de sa vie) et elles ne font que la ramener à sa condition initiale : une femme toujours au service des autres. Une fois libérée de son mari beaucoup plus âgé qu’elle, qu’elle comprend que ses enfants n’ont plus besoin d’elle et qu’elle trouve l’amour auprès d’un jeune homme (Keanu Reeves), elle est tout simplement libre…
Dès la première scène, j’ai comprit que j’allais pas voir ce que j’étais venue chercher. Et pourtant, même si la réalisatrice n’est autre que Rebecca Miller la fille du célèbre Miller, ça ne fait pas de ce film un succès. Rien dans le mouvement de la caméra ou de la lumière qui nous marque. La scène du shoot photo de fait que faire doublon avec la technique utilisée pour filmer les personnages. Au secours !
On découvre ici un Keanu Reeves qu’on se demande pourquoi a-t-il accepté ce rôle aussi fade. Juliane Moore nous fait rêver dans son rôle de lesbienne. Blake Lively est aussi séduisante et paumée dans le rôle de Pippa Lee jeune. J’aimerais saluer l’apparition de Wirona Ryder que j’avais pas vu ces derniers temps au cinéma. Elle est tellement drôle dans son rôle de « Desperate housewives ».
Même si les acteurs sont magnifiques mais il nous manquent les personnages. Les seuls moments de bonheur : l’arrivée de Julianne Moore et le personnage de Pippa Lee jeune. Sinon le film est fade tout comme les personnages et la mise en scène. Et puis la scène d’amour avec Keanu Reeves arrive comme un cheveux sur la soupe. On est tellement mal à l’aise devant cet homme tatoué qui n’a pas grand chose à nous dire…
Malheureusement, j’étais en dehors du sujet, peut être à cause de mon (encore) jeune age ?! Peut être que je ne me sentais pas concernée. Je crois que ma manque de maturité est en cause. Pourriez vous me donner vos appréciations ? sui-je la seule ?
Je reste donc sur ma faim. Et je retourne à mes soucis : ma santé et trouver un appartement d’ici la fin du mois. Mission impossible côté maison. Je continue donc à me soigner.

Si quelqu’un entend parler d’un appartement libre à Vincennes, on est à la recherche d’un 2 pièces cuisine séparée…

samedi 21 novembre 2009

Le cercle littéraire des amateurs d’épluchures de patates


Mode d’emploi pour ce livre : une bonne grippe, rester au chaud sous la couette avec du doliprane. Hydratez vous. Penser à manger même si votre estomac dit le contraire. Ne lâchez pas ce bouquin. Utiliser le chocolat comme aphrodisiaque. A la fin vous aurez un grand sourire, et votre grippe ne sera plus qu’un souvenir.
J’ai voulu absolument lire ce livre car son tire m’avait intrigué. C’est rare de nos jours d’avoir un titre aussi insolite. J’avais peur que j’allais me retrouver avec un navet pendant mes 3 jours de quarantaine. Et ce fut un réel plaisir de découvrir ce livre sous forme de correspondance. Le style nous rappelle « Inconnu à cette adresse », son sujet aussi. Car il y a de l’humour derrière la gravité des choses qui sont racontés. On parle d’un village des Iles Anglo-Normandes, Guernesey, sous l’Occupation. Ses habitants sont obligés d’inventer l’existence d’un club de littérature afin de pouvoir tromper les allemands : Le cercle des amateurs de littérature et de tourte aux épluchures de patates. Ce qui est plus drôle dans l’histoire est que cette tromperie finit par réunir et créer de liens indestructibles entre ses membres, et plus encore.
Le personnage principal, Juliet est un écrivain londonien à la recherche d’un sujet pour son prochain bouquin. Un jour, elle reçoit une lettre d’un inconnu qui souhaite juste avoir plus de renseignements sur Charles Lamb. Aussi étrange que cela pourrait être, notre personnage démarre une longue et intéressante correspondance avec cet inconnu et par son intermédiaire, elle découvre l’existence d’un club littéraire.
Nos deux écrivaines (Mary Ann Shaffer, Annie Barrows) font mieux que nous raconter l’histoire d’un village quelconque au temps de l’Occupation allemande, elles arrivent avec beaucoup d'humour à reconstituer un bout de l'histoire avant la libérarion ainsi que créer une belle histoire d’amour. Car Juliet est non seulement en recherche de nouvelles idées mais aussi en besoin d’un amour stable. Qui entre Mark, Sidney et Dawsey ? Si Sydney est homosexuel il reste quand même la question qui se pose entre les deux autres personnages : un, un célèbre éditeur riche l’autre, un fermier timide et passionné par la littérature. Est-ce que ce schéma vous semble familier ? Eh bien, je dirai que ce livre fait partie de la famille de Jane Austen moderne.
Et quel bonheur de rire des malheurs du monde ! Quel bonheur de découvrir des personnages haut en couleurs ! Quel bonheurs d’avoir Isola comme amie pendant mes 3 jours de convalescence. Cette fille qui se veut une Miss Marple de temps modernes et qui apprend à lire dans les bosses du crâne. Quel bonheur de découvrir l’histoire d’Elizabeth, cette brave fille qui relie tout ce beau monde et qui est à l’origine de toute cette rencontre.
Que vous dire de plus ? A la fin du livre, j’avais le sourire jusqu’au front, le mal de tête était parti et ma fièvre était disparue. Merci à ces écrivaines si drôles et si inspirés pour m’avoir donné la possibilité de mieux passer ma grippe. Cela ne m’a pas empêché d’accompagner la lecture par le chocolat… Finalement la lecture se marie bien avec le cacao, la matière grasse et le sucre…Même avec un peu de palica (eau de vie à au moins 80° originaire des hautes montagnes en Roumanie) pour tuer les microbes…

dimanche 15 novembre 2009

LE CONCERT de MIHAILEANU



Temps passé depuis que je n’ai pas dit que j’étais fière d’être roumaine : 2 ans et demie . Lieu : cinéma. Salle : rouge. Durée de ma fierté : 2H. Quantité de larmes versées : quelques litres. Moyenne d’age du public : soixante.
2 Ecoles qui s’opposent pour se réunir à l’écran : une de la parole vibrant encore du vers de Molière, l’autre engagée par le corps et l’émotion, publiée et pratiquée par Stanislavski.
Et si ces deux écoles se réunissent c’est parce qu’un roumain très porche de la culture française y a pensé. L’histoire racontée par ce film est simple :Andrei Filipov, le grand  chef d’orchestre du Bolchoï au temps de Brejnev refuse se séparer de ses musiciens juifs et il se fait  licencier durant le concert devant tout le monde. Trente ans après, poussé par son rêve de jouer le Concerto de Tchaïkovski pour violon qui lui coûta son déclin, il ressemble l’ancienne équipe de l’orchestre pour aller à Paris en se faisant passer pour la véritable orchestre du Bolchoï. Voir bande d'annonce
Le mérite de ce film n’est pas tellement l’histoire, que la manière dont elle est racontée. Car par le jeu de ses acteurs et les situation qu’il crée il arrive à bien mettre en évidence les différences culturelles entre l’Europe de l’Est et celle de l’Ouest. Le mode de vie de ces deux pays est marqués par leur histoire et reste une réalité. D’un côté, la Russie d’aujourd’hui, pauvre et gouvernée par la mafia et son argent salle. Tout se vend et s’achète, tout le monde peut être corrompu et l’argent est le mot d’ordre. Cette vision de la Russie étant une réalité dans tous les pays de l’ancien bloc communiste. Le magistral Alexei Guskov, incarne ce chef d’orchestre au bord de la folie avec une justesse remarquable. Par son talent, il arrive à investir non seulement la parole mais aussi tout son corps de ce rêve fou qui l’amène à passer la frontière de son pays. Et puis cette orchestre, ou la pauvreté et l’abandon transpirent par tous les pores, qui lutte pour trouver l’argent et l’hombre d’un bonheur.
De l’autre côté, il y a Mélanie Laurent, une école investie par la parole avec un jeu minimaliste mais pas moins juste. J’avais peur de la retrouver à l’écran car la dernière fois que je l’ai vue dans Inglourious Basterds j’étais déçue par sa manière de jouer ou mieux dire de pas jouer. Mais dans ce film, grâce au réalisateur, à sa direction d’acteur et au chef opérateur on retrouve une Mélanie plus épanouie et vraiment belle dans son jeu.
Et pour avoir de son côté tous les atouts, Mihaileanu s’entoure des équipes roumaines, russes et françaises. Si le chef opérateur est français, son directeur artistique est roumain. Ce qui marque le plus, est ce lien que Mihaileanu a avec ses origines : les juifs, le gitans , les communistes et la culture française. Une image qui marque : la marche de l’orchestre au long de l’autoroute. Dans sa vision le réalisateur n’est pas loin de la réalité sociale d’aujourd’hui : la démocratie n’amène pas que le bonheur comme on l’a cru pendant des années et nombreux sont ceux qui rêvent encore des temps communiste. Est c’est un peu cet idéalisme que le réalisateur essaye de montrer. On oublie les blessures et on garde que le meilleur afin de pouvoir avancer dans la vie.
Enfin ce film de fait que renforcer ma fierté et de voir mes compatriotes réaliser de tels exploits.
Dommage que dans la salle il y avait que des gens ayant dépassé la cinquantaine. Car ce film pourrait bien inspirer les génération futures des cinéastes en herbe.
Un grand merci pour ce dimanche de larmes et de bonheur qui ne fait encore une fois me rappeler ma condition actuelle : Je ne suis qu’une gnomette roumaine à Paris.

mercredi 11 novembre 2009

L’Imaginarium du docteur Parnassus ou Angelina au Rivoli


Mercredi jour férié. Si vous voulez rencontrer un français le 11 Novembre sachez que ce jour est férié. N’insistez pas, cela sert à rien. C’est dans la grande tradition française, d’avoir des jours libres. Et cette année ça tombe en plain milieu de la semaine. Ce qui me ramène à une semaine de travail de 4 jours. Formidable !
Et comme il fait pas trop moche et que le moral est bon, j’ai envie d’un petit film sympa qui me ferait rêver. Je demande donc à mon compagnon de choisir entre l’Imaginarium ou les Vies Privées de Pippa Lee. Vue que le rose bonbon de l’affiche de Pippa Lee inspirent pas l’orgueil masculin, on décide de se rendre au Gaumont Opéra pour une séance pas trop tardive de l’Imaginarium.
La raison cachée de ce désir était à la base de voir la dernière apparition de Heath Leger à l’écran. Car après sa prestation parfaite dans The Dark Knight, j’avais une envie folle de le voir.
Après 30 longues minutes de publicité interminable, vous voilà devant l’univers fantastique et coloré de Terry Gilliam incapables de comprendre ce qui ne vas pas dans ce film.
Pourtant l’histoire pourrait être sympa : un directeur d’un Théâtre ambulant qui fait un pacte avec le Diable pour retrouver l’immortalité et la jeunesse. Il troque sa fille et il la perd dans ses nombreuses pari avec le démon. Contraint de perdre sa fille,  le vieil homme fait recours à la magie pour la sauver.
Pourtant il y a une pléiade d’acteurs fantastiques : Jonny Deep, Colin Farrell, Jude Law. Et n’en parlons pas de Heath qui arrive très bien à nous montrer la dualité de ce personnages dans ses quelques scènes. Pourtant il y a les nombreux effets spéciaux très réussis. Pourtant il y a l’histoire d’amour. Mais malgré tout ça, la sauce ne prend pas.
Comme on le sait, Heath est décédé durant le tournage et il a été remplacé au pied levé par Jonny Deep. Serait une excuse ? L’histoire se tient avec ou sans les scènes de Heath. Mais il manque quelque chose. En sortant du film j’ai posé la question à mon copain : qu’est ce qu’il va pas ? Il m’a répondu : rien ne va, dans ce film. Et il a raison.
Rien à quoi nous accrocher. Les acteurs jouent bien, mais comme si chaque un était dans un film différent. Dès le début du film on sait comment l’histoire va se finir, donc pas de surprise. Pour la mise en scène : rien qui marque. Le cadre : rien. L’univers et les effets spéciaux : quelque part en Gondry et un mauvais Tim Burton. Et cette immense absence de réaction du public. J’ai regardé au moins 5 fois ma montre. Mes voisins n’ont pas arrêté de soupirer pendant toute la longueur du film. Et j’étais juste dégoûtée de pas trouver ce qu’il n’allait pas. Même avec du recul je ne suis pas capable de dire pourquoi j’étais si absente durant la projection.
Dégoutés par cette sortie raté, on décide de prolonger le bonheur en faisait un tour à Place Vendôme. Quelques jours plus tard on as appris qu’un bijouterie a été volée et qu'on n'as pas retouvés les coupables. Il ont bien eu raison car s’il y a une place qui brille par sa richesse, c’est bien la place Vendôme. En arrivant de l’Opéra sur la droite, le majestueux Ritz avec ses fenêtres sur cour. Il paraît que le prix de la chambre à la nuit est équivalent à une voiture…J’ai orienté mon copain vers la gauche afin de coller notre nez  aux vitres de Dior et Chanel. En même temps il n’y avait pas grand chose à admirer car le plus intéressant n’est pas exposé mais il se trouve à l’intérieur. Comme je n’ai pas osé de franchis les portes de ses boutiques, je reste à ma condition humaine et terrestre qui ne colle pas avec les bijoux présentés dans ces vitrines. Et comme la « jetée du regard » est un sport qui ne coûte pas cher, je me suis gardé d’imprimer dans ma mémoire les images de ces choses que je n’aurais jamais. 
En continuant sur la gauche on est arrivé près du Louvre. Et la, en tournant à gauche sur Rue de Rivoli j’ai vu quelque chose que seul Paris peut avoir : une queue immense devant «  Angelina », un des salons de thé les plus célèbres de Paris. Touristes et habitués, étaient en train de geler devant la boutique pour attendre une petite place à l’intérieur. Je les ai regardé longuement car il est rare de voir une lignée de parisiens si ordonnée pour un thé et un gâteau hors de prix. Comme quoi, les parisiens savent ce que s’est la bonne bouffe. J’ai mis mes gants, j’ai serré fort le bras de mon compagnon et j’ai dit : un jour il faudra tester ce lieu pour ne pas mourir con.


dimanche 8 novembre 2009

AWAY WE GO


…après avoir passée une mauvaise après midi (perdre 20 euros en 45 minutes au théâtre -voir article précèdent) je décide de mieux finir ma soirée sans utiliser le remède universel  des femmes, s’est à dire le chocolat, mais plutôt miser sur un bon réalisateur : Sam Mandes. Ce réalisateur qui a réussi à mettre en scène sa propre femme dans le sublime « Revolutionary Road ». Et j’ai bien eu raison d’y aller. 
Car ce film est une véritable ode au « home sweet home ». Le film débute avec la crise d’un couple bouleversé par l’arrivée de leur premier enfant. L’histoire est très simple et pourtant tellement vraie : des futurs parents qui remettent en cause leur situation actuelle, partent à la recherche d’une vie meilleure : nouvel appartement dans une nouvelle ville. Seulement qu’au lieu de trouver quelque chose de mieux,  ils sont confortés à tout sorte de type de situation. Et la, rentre en scène une panoplie de couples tellement atypiques que c’est à mourir de rire : les gros bof, les flowers powers anti-poussette, ceux qui adoptent des enfant car ils peuvent pas en avoir… A ceci vous rajoutez la gestion de frères et sœurs et de leurs propre parents et vous avez un cocktail explosif de toute forme d’égoïsme, angoisse et de folie qui s’ouvrent à vous.
Si l’histoire est très imaginative, les acteurs sont formidables dans leurs rôles si différents. Les deux acteurs principaux, peu connus de la scène américaine ou française, nous font très bien croire à leur couple. Ils sont tellement attendrissants par leur amour et leur peurs d’avoir raté quelque chose dans leur vie. 

La mise en scène est très dépouillé mais en même temps il n’y a pas beaucoup plus à faire car tout est la : la simplicité du décor, le rapport entre les personnages, le contraste entre ce qu’on est et ce qu’on voudrait être. Le mouvement de la camera est d’une rare justesse : remarquer la scène de la voiture ou ils veulent à tout prix écouter les battements de cœur du future bébé, la scène de la baignoire dans le magasin de meubles, le cadre final ou les personnages sont en totale harmonie avec le paysage et encadrés par la nouvelle maison. A remarquer aussi les costumes du personnage principal féminin .Malgré la grossesse, ses robes sont haut en couler et extrêmement bien taillés. Et si je devrais donner une seule référence de scène, je dirai que le scène de la poussette reste très imagé et véritablement à mourir de rire.
Cette comédie ne fait que nous remettre en question : se comparer au autres et faire un bilan de notre réussite ou pas par rapport aux objectives fixés. Objectives qui sont très simples et pourtant qui font toute la différence. Donc si c’était à faire mon propre bilan voici ce qu’il pourrait ressortir : après avoir dépassé brièvement la trentaine je suis toujours pas mariée, pas de maison (toujours à la recherche d’un appart), pas d’enfants, je viens juste d’avoir un job stable, je continue toujours à lutter avec les kilos superflus, et j’ai un peu trop de cheveux blancs…


samedi 7 novembre 2009

DOIT et AVOIR au Théâtre de Nord Ouest


Samedi déplorable. Je prends un cappuccino avec un ami qui me propose d'aller avoir du Strindberg au Théâtre de Nord-Ouest. Comme je n’ai rien d’autre à faire, je l’ai suivi. C’était la première fois que je mettais les pieds dans ce lieu. Dès que je suis rentrée j’ai senti une odeur de cigarette mélangée à d’humidité qui envahissait ce lieu.
Une visite pressente s’impose aux toilettes. Temps passé : 5 secondes car impossible de respirer l’odeur de pisse chaude. J’ai voulu me laver les mains, mais à la vue de la serviette jaune devenue marron de saleté, j’ai préféré attraper la grippe A ailleurs. Une fois le billet acheté, la caissière qui se trouve être la directrice de ce lieu, nous dit très sérieusement que la pièce qu’on allait voir dure 45 minutes. 20 euros pour 45 minutes de théâtre, cela fait cher la minute… Mais je ne me décourage pas. Je rentre dans la salle qui n’est pas plus grade qu’un plateau de n’importe quelle salle de cours de théâtre. Des banquettes presque improvisés se trouvaient autour du plateau en forme de U. La moquette tachée et probablement jamais nettoyé dans cette salle noire me fait penser que je n’ai pas fait le ménage chez moi. Une fois assise, j’arrête pas de me dire que l’odeur de cigarette transpire si fort dans la salle que je vais pas pouvoir résister jusqu'à la fin. Avec mon ami on regarde les décors déplorables: 2 chaises collées les unes aux autres sur lesquelles on as posé tissu jaune pailleté style « Goldfinger » ou bien « Saturday night fiever ». Le même tissu se trouvait sur la petite table juxtaposée aux chaises. Et cerise sur le gâteau, un pauvre chapeau est accroché au mur. Ceci étant tous les décors présents sur le plateau. Je commence sérieusement à m’inquiéter…pour 20 euros, j'ai John Malkovich au récital à l'opéra!! Avant que je puisse m'en vouloir plus d'avoir payé si cher, la pièce commence. Je suis plus qu’inquiète, plutôt dire que je suis en colère. Les costumes des acteurs transpirant la pauvreté et l’improvisation, les acteurs principaux jouent pas, ils récitent le texte ou plutôt dire ils jouent du Strindberg au premier degré. Au secours!! Ça fait 20 minutes que j'essaye de voir le visage de l'acteur principal qui joue de dos au public. J'espère savoir qui joue ce personnage à la fin de la pièce....J’ai envie d’hurler et de leur dire d’arrêter de massacrer ce texte qui raconte la superficialité des relations humaines, ce qu’on croit qu’on as et ce qu’on n’as pas…ce jeu de la ruine et de la fortune. A un seul moment je eu une loueur d’espoir : l’arrivée d’une superbe actrice qui, malheureusement n’avait qu’un rôle secondaire : Lorella Forte. Dommage qu’elle arrive avec toute cette énergie à la fin de la pièce. On se demande pourquoi elle joue qu’un rôle secondaire, et comment a t-elle atterri dans cette troupe ?
Mon voisin est en train de dormir, d’autres personnes font pareil. Moi, de mon côté, je regrette d’avoir payé pour 45 minutes de torture. En plus, on est prisonniers dans cette salle, car la seule manière de sortir de la salle est de traverser le plateau….Je ne veux pas mettre dans cette position les acteurs alors je reste jusqu’à la fin en priant que ça passe vite…l’odeur de pauvreté, d'humidité et de cigarette s’accentuent de plus en plus dans mon esprit. Je ne me rappelle pas la fin de cette pièce, et je pense que s’est mieux ainsi…j’applaudie mais le cœur n’y est pas trop. Je suis obsédée de la manière dont on m’a arnaquée. En plus il paraît que les acteurs sont payés pas plus de 10 euros par représentation… cela fait beaucoup de raisons pour ne plus mettre les pieds dans ce lieu qui se veut un Théâtre… Je dois absolument me remettre de cette expérience ...

vendredi 6 novembre 2009

THIS IS IT à l’Opéra


Dimanche de tortue: pluie, envie de rien. Après une certaine queue bien organisée on rentre dans la salle bleue du Gaumont Opéra. Je pense que s’est une de rares salles d’une chaîne de cinéma qui est d’une autre couleur que le rouge. Bleu = détend. Ma problématique avec ce type d’approche cinématographique : comment rester assis à un concert du King of Pop ? Pourquoi aller au cinéma pour voir un concert ?
Après des années d’inventions spectaculaires, Michael nous a fait une de plus, et la dernière : un concert au cinéma. Qui aurait cru ?
Je râle car on est assis pour écouter et danser sur sa musique. Râler car on auras jamais la chance de voir ce spectacle en vrai. Râler car je m’attendais de voir un papi moonwalker et j’ai vu un génie du spectacle renaître de ses propres cendres. Au moins dans ce cas précis, on est tour égaux devant Dieu : personne ne pourra jamais voir en vrai ce concert. 
Car on as tous ratés, cette arrivée spectaculaire du gigantesque bonhomme, la projection en 3D du nouveau clip de « Thriller », une arrivée de Michael dans araignée géante, un milliers des soldats projetés sur l’écran géant pour « They don’t car about us » ,ce bulldozer sortant qui sort de l’histoire projetée et surtout Michael au milieu de danseurs qui apparaissent de nulle part, tout simplement les meilleurs de leur génération.
Voici ce qu’on as tous raté : un génie.
Je me rappelle le jour ou il est venu en Roumanie pour la promotion de Dangerous… Tous mes copains avait des billets pour y aller sauf moi. Ma mère m’avait interdit à l’époque d’y aller car il y avait trop de monde. Le lendemain tout le monde me parlait de cette arrivée magistrale de Michael…. Le même sentiment que j’ai eu le lendemain de ce concert, je l’ai eu en ce dimanche …le sentiment que vous avez raté un moment historique, que vous avez perdu une bataille dont vous vous en souvenez pas de l’avoir commencée… Aujourd’hui je m’incline et je dis que cet homme a marqué son temps plus qu’on as pu se l’imaginer.
Car s’il y avait un chanteur à l’époque de Ceausescu qui pouvait passer entre les mailles de la dictature, se fut bien LUI .
Pour votre information, à l'époque que la radio pouvait diffuser de la musique (et quelle musique : des chansons dediées au communisme, à la patrie et à son président). On avait pas plus de 2 heures par jour de transmission télé( seules les émissions mettant en scène le président étaient autorisés). Même les dessins animés pour les enfants était censurés. Et bien à cette époque,  « We are the World » a été une des uniques chansons qui fut autorisée à la diffusion. Je me rappelle l’avoir écouté la première fois dans la vieille Dacia de mon oncle. On allait chez mes grands parents et il faisait froid. L’émission qui a osé nous présenter ce gendre de chanson était « Musique à la demande ».Le principe était très simple : les auditeurs pouvaient choisir un morceau parmi les quelques peu autorisés pour diffusion(pratiquement les mêmes tous les jours et que des chanteurs roumains). J’avais le nez collé à la vitre , en train de regarder l’immensité de la campagne profonde roumaine. Mon oncle parlait à ma tente, mes cousins étaient en train de se charrier comme d’habitude, et  le moteur de cette voiture faisait autant de bruit que la radio. Et pour la première fois, le présentateur de l’émission se permettait à proposer une nouvelle chanson. Il avait probablement pris de risques pour faire cette démarche. Car une autorisation préalable à la diffusion était demandée à Elena Ceausescu. Je pense que vu le sujet traité par la chanson, on ne risquait pas trop de nous faire corrompre politiquement parlant. Et malgré tout ce bourdonnement de voix et de bruit métallique, j’arrive a décrypter les premières notes de cette musique Très vite, j’ai comprit que s’était une chanson en anglais. J’ai reconnus quelques voix que j’avais  déjà entendues sur une de cassettes que mon frère avait acheté au black et que j’écoutais sans son autorisation. Et j’y croyais pas mes oreilles : Michael à la radio… J’avais une seule envie, de faire taire tout ce monde, mais j’étais dans leurs voiture, et ce n’était pas poli de le faire. Et puis, je savais pertinemment qu’ils vont pas laisser passer en entier la chanson sur les ondes. Alors j’ai fermé les yeux et je me suis concentrée sur les notes et le son très fin de voix. Ça n’a pas duré longtemps. Mais j’avais enregistré dans ma tête le refrain et cela était le plus important . Car une fois enregistré, je pouvais l’écouter dans ma tête autant e fois que je voulais. Le tout c’était de rester concentrée et pas se faire déranger par les autres, sinon je perdais ma musique.
Ce qu’il me reste de ces souvenirs ? Un nez collé à la fenêtre, le son de la voix de la présentatrice pour introduire la prochaine chanson, et ma déception lors du moment ou j’ai perdu le refrain, car je savais que cette chanson ne passera peut être plus jamais sur les ondes…
Si s’était a résumer King of Pop pour moi : souvenirs et bonheur. Merci