jeudi 31 décembre 2009

Pas si simple ou Bonne Année 2010


Réveillon. Toujours fiévreuse. Un bon repas m’attend dans la cuisine. Mon compagnon est expert en cuisine. Si les filles du monde entier se demandent pourquoi on craque pour les hommes français…parce que, entre autres, ils sont des très bons connaisseurs de la cuisine française !!!
Et en ce dernier jour de l’année, il n’a pas fait juste de la cuisine, il m’a accompagné voir un film qu’à la base ne voulait en aucun cas voir. Mais il a fait tout cela pour me faire plaisir. Je sais, je sais…j’ai un trésor à la maison.
Et cette après midi je ne voulais qu’un film léger, qui puisse me faire rêver, rigoler et oublier mes petits soucis quotidiens. Et Nancy Meyers est une de ces réalisatrices qui arrivent à nous faire rêver et rire en même temps. « It’s Complicated » c’est l’histoire de Jane (Maryl Streep), divorcée avec 3 enfants qui devient la maîtresse de son ex mari Jake (Alec Baldwin) avant de rencontrer Adam (Steve Martin). C’est compliqué comme histoire mais pas si dure de comprendre qu’une femme seule, divorcée et abandonnée par son ex-mari pour une femme beaucoup plus jeune, puisse vouloir à un moment dans sa vie se faire plaisir et devenir son amante. Quelque part prendre sa revanche.
Pour info, ce film n’est pas à l'hauteur de "Ce qu'elle veulent les femmes". Il n'est qu’un remake de « Tout peut arriver » sous une forme plus jeune (je parle de l’âge des personnages). Paris et la France arrivent toujours dans le discours de personnages. Il y a toujours une femme seule et malheureuse qui prend sa revanche sur les hommes et la vie en général.
Ce qui est bien avec les personnages de Meyers s'est qu’ils sont tous beaux, intelligents, ils ont tous une carrière extraordinaire, des maisons formidables avec vue sur mer. Ils n’ont aucun souci d’argent, ni de stress au travail, ni problèmes graves de santé. Ils n’ont qu’un seul problème : leur libido et leur solitude amoureuse.
2 grandes scènes de rire irrésistibles (même pas pour mon copain) dont une se trouve dans la bande d’annonce du film. Les paysages sont époustouflants. Dès le début le cadre s’ouvre sur des maisons magnifiques au bord de la plage sous un soleil qui brille la journée entière. La maison de Jane est énorme, avec une cuisine qui fait la taille de mon appartement et un potager dans un jardin plus grand que le bois de Vincennes. Mais cela ne lui suffit pas. Elle veut une nouvelle maison avec une « vraie cuisine » et une vue de sa chambre qui donne vers la mer. C’est ainsi qu’elle rencontre son architecte, Steve Martin qui lui fait des plans architecturaux sur mesure. Vraiment, qui peut se permettre tout ça ?? Combien de milliers d’années de travail pour avoir au moins une maison à Paris ?? Ceci ne vous fait pas rêver ?? MOI oui. De gens sans aucun souci, une carrière formidable, le soleil et la mer, j’en veux pas plus !

Même si parfois les acteurs sur jouent les scènes, l’histoire reste quand même hilarante. Vous pouvez admirer encore une fois John Krasinski que vous avez vu dans "Away we go." Malheureusement il joue toujours le même style de rôle que dans son film précédent mais c'est pour ça qu'on l'aime! Que dire de la performance d'Alec Baldwin? Un peu has been avec quelques kilos en plus. Steve Martin quant à lui, a un rôle un peu mois "fou -fou" que d'habitude. Par contre Maryl Streep reste toujours aussi belle et talentueuse. Remarquable cette scène chez le chirurgien...si un jour vous voulez vous lancer dans la chirurgie esthétique, n'hésitez pas écouter bien les conseils de ce médecin!!
En conclusion, je vous recommande ce film car vous allez passer un bon moment et oublier vos soucis avant de reprendre le travail la semaine prochaine. Une vie comme celle la, je vous la souhaite, à tous !

mercredi 30 décembre 2009

L'Echappée belle de Gavalda

1er Jour de Noël : tête en coton.
2ème Jour : Tête en pastèque passée à la moulinette.
Troisième jour : visite chez le médecin qui s’impose.
Diagnostique: bronchite avec antibiotiques au menu du jour.
Et traitement : Sisi en VO (allemand) non sous titré, bouillon chaud, câlins faits par la petite chatte Emy et un bon livre recommandé par ma belle mère.
Ai-je vous ai déjà dit que tout ça, se passe en vacances, chez mes beaux parents ? Des gens extraordinaires que j’admire et que j’aime au point d’avoir honte de asperger leur maison avec mes bactéries?!
Bref, le bon livre dont je me suis emparé pendant ma convalescence n’est autre que le dernier Gavalda. Ce petit bijou littéraire de 165 pages qui gagne de la place dans cette marée de gros bouquins, à pas moins de 5cm d’épaisseur et à 15 mots par page. Comme quoi, la qualité littéraire ne se mesure pas à la page ni au prix mais à l’histoire et le style. Et l’histoire est extrêmement simple et pourtant elle nous ressemble : 3 frères et sœurs qui s’enfuient le temps d’un week end d’un mariage en famille pour aller rejoindre leur petit frère qui se trouve au fin fond de la campagne. Pour quelques heures, ils mettent de côté enfants, divorce, belle cœur gentille-chiante, dettes et quotidien Parisien pour un avant dernier goût d’enfance perdue.
Si je devrais résumer ce livre je dirai : j’aime le style et la description des personnages. J’aime le côté : je vais partir d’un événement ou un geste pour tracer le destin des personnages. Car à chaque fois qu’on introduit un nouveau personnage, on le place d’abord dans le contexte familial, ensuite on décrit son destin pour arriver à sa situation actuelle.
Si pour la construction des personnages secondaires, comme la belle sœur, Gavalda va utiliser les phrases courtes qui partent d’un geste ou une action simple (ex) :
« Carine a sorti une lingette d’alcool de son vanity pour se désinfecter les mains. Carine se désinfecte toujours les mains quand elle sort d’un lieu public. C’est à cause de l’hygiène. Parce que Carine, elle voit les microbes. Elle voit leurs petites pattes velues et leur horrible bouche. »
Pour des personnages comme la grande sœur, elle joue avec les contrastes et les différences afin de mieux le situer dans l’espace familial (ex) :
« Elle a peur de son ombre, je m’assois dessus. Elle recopie des sonnets, je télécharge des samples. Elle admire les peintres, je préfère les photographes… »
Quant au style j’ai beaucoup admiré cette force à trouver tous les moyens possibles à nous mettre dans l’ambiance et décrire l’univers de cette famille. Pour nous donner l’impression d’être avec les personnages dans la voiture : on coupe souvent les actions comme si au montage on coupait un film pour donner du rythme. Le frère qui regarde dans le rétroviseur à chaque réflexion déplacée de sa femme, la belle sœur qui réagit à chaque coup de frein de peur de louper sa manucure. La jupe trop serrée qui empêche un de personnages à s’asseoir dans la voiture sous peine de craquer etc. Tous ces actions, sont coupées par un souvenir ou une action secondaire.
Et il faut bien dire, qu’on a tous rêvé de s’échapper un jour de la même manière que ces personnes, d’une situation familiale trop oppressante ou trop pénible. Vous savez : de ces tantes qui vous serrent trop fort les joues en vous disant « toujours pas mariée??? » ou bien un oncle qui vous parle pendant des heures de sa fille ou son fils qui a bien réussi dans la vie alors que vous, ça fait 2 ans que vous êtes au chômage…
Moi en tout cas, j’aurais bien aimé m’échapper du mariage de mon frère auquel mon père n’a pas arrêté me comparer à ma demie sœur qui a 7ans de moins que moi , en me disant que je ferais bien de prendre exemple sur elle côté mode sinon je vais rester vieille fille… (blonde, 1m70, maquillée comme une poupée, mini jupe jusqu’au fesses, bottes en cuir). Je suis brune, pas plus d'1m60, je n'ai jamais porté de mini jupe et je suis toujours pas mariée... J'aurais du faire une couleur???
Donc si vous rêvez vous échapper, au moins pendant quelques heures, achetez ce livre. De mon côté je vous laisse le savourer et je pars à la recherche d’un mouchoir encore disponible pour accueillir mes microbes.

dimanche 20 décembre 2009

Les Visages de Kellerman ou Début de la Révolution Roumaine


Il fait froid et la neige tombe sur Paris. Il y a 20 ans, la vieille radio de mes grands parents laissait ce message sur le ondes  « suite à un problème, il nous est impossible de retransmettre nos programmes ». Le vent souffle fort, les fenêtres battent au rythme de la neige, mon grand père est comme tous les jours dans son atelier de couture. Une voisine est passée le voir et lui dit d’allumer la télé. Mon grand père n’y croit pas à ces choses, toute sa vie a été marquée par le guerre ou le communisme. Il n’a connu que la famine, le froid et la restriction, alors ce n’est pas une révolution qui va lui changer sa vie. De mon côté, je suis triste de pas pouvoir écouter la radio. D’habitude, à cette heure, il y a des chants patriotiques, les seules notes de musique qui arrivent à passer à travers les ondes roumaines. Je viens de me lever et comme d'habitude, je suis seule. Je met en scène les 3 chats sauvages qui squattent la maison quand mon grand père n’est pas la et j’écoute la musique. J'ai une nouvelle idée de pièce, que j’ai écrite dans ma tête, et dans cette dernière écriture, mon chat Pusy est le personnage principal. Le problème est que tous mes chats s’appellent Pusy. Ma grand mère  se lance dans ses marmites goûteuses. Le téléphone sonne. Je n’ai pas le droit de répondre. Ma grand mère arrive essoufflée pour décrocher. En ouvrant la porte elle fait sortir des 3 chats qui n’attendait plus que ça pour s’échapper de mon emprise. En plus de les avoir etouffés par ma solidures, ils ont du sentir l'odeur de viande fraiche. Car en ouvrant la porte, une odeur chaude de chorba (soupe traditionnelle roumaine) et de sarmale (plat traditionnel à base de chou farci au porc et bœuf) envahi la chambre principale. La standardiste mentionne le nom de ma mère. C’est étrange, ma maman est seule à Bucarest et généralement elle appelle que le soir, en rentrant du travail… Je vois l’inquiétude sur le visage de ma Mamie mais personne ne veut me dire de quoi s’agit. En raccrochant, ma grand mère va allumer la télé et reste bouche bée devant. Voici comment a démarrée cette journée ,qui plus tard ,a été nommée La Révolution. 
20 ans après, je rêve de l’odeur de la cuisine de ma grand mère. Je rêve de pouvoir rester encore une minute dans l’atelier de couture de mon grand père. Qu’il me raconte encore une fois ses histoires de guerre. Aujourd’hui ils ne sont plus la. Ma jeunesse non plus. Mes les souvenirs de cette journée restent intactes.

J’ai démarrée la lecture des Visages de Jesse Kellerman dans un Starbucks. J’ai finit sa lecture toujours dans le même type de fast-cofee. J’ai acheté ce livre car sur la couverture avant on peut lire: « Elu meilleur thriller de l’année par le New York Times ». de plus Harlan  Coben nous le recommande…alors j’achète. Et je ne suis pas déçue, mais…
L’histoire est celle d’un propriétaire d’une galerie d’art qui met la main sur une série de dessins d’une qualité exceptionnelle dont son auteur est disparu. Mais les ennuis commencent lorsqu’un flic à la retraite reconnaît sur certains portraits les visages d’enfants victimes des années plus tôt d’un mystérieux tueur en série. Ethan se lance alors dans une enquête qui va vite l’entraîner vers une spirale infernale.
Ce qui est intéressant dans ce livre n’est pas tellement le sujet développé, mais le style employé pour décrire les actions et les personnages.
Le livre démarre pas un dialogue avec les lecteurs dans lequel l’auteur explique le but de sa narration. J’ai adoré ce type de dialogue que l’auteur installe entre sont personnage et son lecteur du style :
« Ainsi se déroula également la journée du lendemain. Si vous avez envie de la revivre en intégralité, je vous suggère de revenir deux pages en arrière et de relire ce qui précède. »
L’histoire est truffée de flash back et d’histoires annexes liés finalement entre eux par le lite motiv qui est la famille Muller. Les situations et les lieux sont extrêmement bien décrites ce qui mérite d’être dit. J’ai apprécié le fait que, pour une fois dans une thriller américain,  notre héros ne nage pas dans le bonheur et qu’il trouve pas l’amour de sa vie en faisant cette enquête.
Aussi, il y a un vrai point de vue sur les personnage compte tenu qu’en fonction de leur age et l’épisode de vie mis en avant, l’écriture n’est pas la même. Par exemple pour en enfant ce sera plutôt des phrases courtes, des descriptions brèves comme si on voyait à travers les yeux innocents de cette personne.
Le problème avec ce livre : l’intrigue et l’intensité de l’histoire est perdue entre les différents flash back. On ne suit pas bien les intentions des personnages. Et , en plus,ce qui se cache derrière ces visages, n’a rien d’extraordinaire comme . Ce qu’il faut noter : ceci n’est que le premier livre de Jessie Kellerman. Je pense que c’est un auteur à suivre d’une part par son écriture que par son talent à nous faire vivre ses personnages.
Vous pouvez offrir de livre aux personnes qui aiment le style. Ce n’est pas un chef d’œuvre mais ils vont passer un bon moment à lire pendant leurs vacances, cet jeune auteur.


mardi 15 décembre 2009

La route ou To be or not to be "intermittent"



Fait froid. Fatigue. Envie folle des vacances. Si seulement on avait trouvé notre appartement !?Eh bien non, car mon compagnon est intermittent du spectacle.  Au moins maintenant on est au courant :  « Mademoiselle, le problème est votre compagnon, il est intermittent du spectacle, on n’est pas rassurés de louer un bien a quelqu’un qui n’a pas un revenu fixe, blablabla ».Solution : louer qu’à mon nom l’appartement… Quel vie pour un statut social pareil… ?? Etre intermittent ou pas telle est la question ?! Et si on n’as pas le choix ?
Bref, rien ne vaut un bon film pour essuyer la déception de cette réalité. Je me rappelle le jour ou on m’a parlé du livre « La Route ». On était à table en décembre dernier. On m’a raconté l’histoire de cet homme qui accompagne son fils vers un monde ou l’espoir peut avoir encore un sens. Le  monde a été dévasté, il ne reste plus rien, et le peu qui est encore en vie, est en train de mourir. Si la Côte est le lieu ou l’humanité existe encore, sur la route qui mène vers l’espoir nombreux sont les pièges. D’abord trouver de quoi se nourrir, échapper à une partie de cannibalisme et surtout, rester en vie à tout prix.
Quelques mois après cette discussion, on as apprit qu’il allait sortir une adaptation du livre à l’écran. Avec Viggo Mortensen pour le rôle principal, John Hillcoat n’a pas pris un grand risque pour assurer le succès de son film. De plus avec un auteur comme Cormac McCarthy, déjà adapté par les frères Coen, les ingrédients d’un bon film sont déjà la. L’ambiance du livre est très bien emmenée, les acteurs sont extrêmement crédibles dans leurs rôles pas faciles. Les décors sont tout à fait type « fin du monde » si on peut se permettre de dire ça. Cette couleur grisâtre qui s’installe dès le début nous envahit au fur et à mesure. Et elle est très bien assortie à cette déshumanisation. Seuls les plans avec la mère, personnage qui apparaît que dans les flash-back de l’adaptation, nous amènent un peu de couleur et de chaleur. A noter que Charlize Théron nous touche beaucoup par sa beauté et surtout par son jeu, mais malheureusement on la voit pas beaucoup. Je n’ai pas été éblouie par l’enfant, et en écoutant les critiques à la sortie de la salle, peu de monde était touchée par son apparition. Robert Duvall en échange est absolument formidable dans sa courte apparition. L’histoire est dure, le sujet est poignant, les acteurs sont bons, l’auteur formidable. Par contre le film, restant tout à fait proche du livre, manque un peu d’imagination. C’est un bon film, il rend très bien à l’écran le sujet, mais ce n’est pas un chef d’oeuvre. Il repose trop sur le sujet du livre et sur le jeu d’acteurs. Côté réalisation, pas grand chose d’innovant. Je n’ai pas vu un plan qui m’a marqué ou une mise en scène qui pourrait m’éblouir.
Ce n’est pas facile d’adapter un bon roman. Il est toujours dure d’incarner les mots qui peuvent avoir des résonances différentes dans notre imaginaire. Prenez comme exemple la fin du film : dans le livre l’auteur laisse place à notre imagination sur la nature des intentions de ces étrangers vis à vis de l’enfant. Or dans le film, la fin est très fermée. La manière dont les personnages sont placés dans le cadre, leurs mots et actions, on peu espérer que l’enfant a enfin trouvé la bonne voie. Or l’auteur laisse bien planer le doute puisque tout ce qu’on voit n’est autre que la croyance d’un enfant. 
Pendant tout la durée du film je me suis posée la seule et même question : a quel point doit on être déçus par l’être humain pour écrire un livre sur un sujet pareil. Et si la fin du monde était comme dans le film, jusqu’ou peut on aller pour rester en vie ? Serons nous capable d’avoir encore un peu de bonté dans nos cœurs ? Serai-je du bon ou du mauvais côté ?

dimanche 6 décembre 2009

VINCERE ou quelle vie pour une femme



Encore une fois au Balzac, l’accueil fut formidable. Même si la moyenne d’age des personnes présentes dans la salle était de 60 ans, 60% de la salle était un public fidèle et connaisseur des activités que ce cinéma propose. Et on n’as pas été déçus par la programmation de Vincere.
Le nouveau film de  Marco Bellocchio raconte l’histoire d’Ida Desler, une des femmes qui ont su résister contre un homme, symbole du fascisme, au prix de sa liberté. Une femme qui n’as pas arrêté de demander justice et être reconnue aux yeux de son amant qui ne fut autre que Mussolini. Mais quand le « Duc », décide de re-écrire sa vie et effacer complètement celle d’Ida et son fils aîné, comment une femme peut elle lutter contre le système ? Que lui reste-t-il d’autre ? Et est-ce que quelqu’un pourrait oser aller contre le Duc ?
Ce qui est le plus intéressant dans le film est sa structure. Le film est bourré des incrustations de vidéos de l’époque ou de références cinématographies (par exemple The Kid de Chaplin). Ce qui est vrai et drôle en même temps, car le réalisateur fait allusion à toutes ces formes de résistance : l’écrit, le cinéma et l’art en général et la religion. Or toutes les formes de totalitarisme (fascisme, communisme) se ressemblent par leur lutte contre la religion, l’art et toute autre forme d’expression qui pourrait aller contre leur idéologie. Je n’ai pas vécu le fascisme mais le communisme donc je parlerai plutôt du 2-ème. La raison pour laquelle en Roumanie on as été privés d’art, nos églises on été détruites ou déplacés et nos écrivains sont partis à l’étranger sans jamais donner leurs nouvelles est bien la dictature.
Dès le début du film, on reconnaît l’atmosphère de ces films italiens qui nous as tant manqué : l’interprétation théâtrale des personnages alors qu’on est au cinéma, les costumes inspirés de l’époque, les décors et les grands espaces. 
La mise en scène et une leçon pour les novices de cinéma. Prenez comme exemple la grande scène d’amour. Aussi mal à l’aise que j’étais devant ces deux acteurs nus,  j’ai été surprise par le pouvoir de la lumière et  du cadre qui racontent tout une autre histoire que deux corps qui vibrent. Cette scène raconte l’histoire d’un animal en train de dévorer sa proie. Et les acteurs sont d’une justesse et beauté rare.
Ce qui m’a marqué le plus ? Ces 2 interprétations magnifiques de Filippo Timi dans le rôle de Mussolini et de son fils et Giovanna Mezzogiorno dans le rôle d’Ida. Une scène qui reste mémorable : l’imitation du vrai Mussolin par  Filippo Timi. Un vrai régal pour tout acteur en herbe qui cherche sa voie. Et puis cette scène dans la chambre d’Ida qui n’a plus assez de papier et qui écrit sur les murs pour pas être oubliée.
En sortant de la salle, j’ai écouté les gens autour de moi disant : quelle horreur, comment est possible ? pourquoi ?
J’avais envie de leur dire : bienvenue dans mon monde. Si l’hiver 89 n’avait jamais existé, quelle vie j’aurais eue ? J’aurais pu écrire ces mots ? Or j’aurais été enfermée dans un asile pour avoir osé d’avoir une autre  vie que celle d’une housewives? Ça fait 20 ans cette hiver qu’on as le droit de choisir qui on est et ce qu’on veut.
Et si on faisait un bilan sur l’évolution de la vision de la femme au sein de la société…Quelle vie j’aurais eue si j’étais née il y a 60 ans ? Le droit au vote, le travail pour les femmes, l’égalité la crédibilité de la parole d’une femme ?
Voici que des questions que l‘histoire nous laisse et que cet formidable réalisateur est fier de nous les mettre en scène.
J’ai mis du temps à sortir de ce film et à boire mon café sur les Champs. J’ai regardé autour de moi tous ces hommes et femmes libres d’avoir une opinion. Est-ce qu’ils savent la chance qu’ils ont ? On est en 2010 bientôt, et la dictature existe encore…

mardi 1 décembre 2009

HORS DU TEMPS ou comment ne pas se faire avoir


Me voilà au téléphone avec une agence pour visiter de nouveau la maisonnette que j’ai vue hier soir. On as eu un coup de cœur pour cette maison avec un petit jardin et un sous sol impressionnant. Mais comme hier soir il faisait noir, que la maison est orientée nord et un peu loin du RER j’avais un doute. Je suis arrivée plus tôt au rdv. Dès que je suis sortie de voiture, j’ai vue ce que j’avais pas pu remarquer hier soir…l’environnement. Eh oui, ça fait pas tout d’avoir une belle maison à l’intérieur si vous vous sentez pas en sécurité dans le quartier. J’étais folle de rage de découvrir qu’enfin j’avais trouvé un appart libre de suite qui nous plaisait mais que je ne pourrais pas le prendre car je suis pas rassurée par le voisinage. Surtout quand on doit rentrer à pied le soir du RER…Pourquoi les appartement que j’aime ne sont pas pour nous ? Petit conseil : toujours visiter une maison de jour. Cela vous aidera a prendre votre décision. En conclusion, je suis toujours à la rue et je cherche toujours un appartement si possible « normal ». Je suis devenue snobe ?
Alors que je n’ai plus aucun espoir de trouver notre appart, on est allées voir un film pour nous changer les idées. Je suis fan de films ou on parle du voyage dans le temps. Depuis que j’ai vu « Somewhere in Time » de Szwarc je suis passionnée par le sujet. Je rêve de pouvoir aller quelque part au temps des crinolines et savoir qui j’étais avant…
Mon copain connaît bien cette passion même s’il e rigole, mais quand je lui ai proposé le film il a accepté (plutôt pour me faire plaisir que pour autre chose).
Alors nous voilà dans la salle en train de s’ennuyer sérieusement devant ce film qui prend en compte non seulement le passager dans le temps mais aussi sa compagne et la vie qu’elle pourrait avoir.
Ce film réalisé par Robert Schwetke (Flight Plan), tiré d’un roman qui a marché bien aux États Unis ne nous fait pas vibrer. Même s’il parle d’un homme qui a le pouvoir de voyager dans le temps sans pouvoir maîtriser ni les lieux ni les moments. Il rencontre l’amour de sa vie qui le connaît depuis toute petite, ils se marient…et les déboires commencent. Comment avoir un enfant avec un voyageur dans le temps ce qui suppose une malformation génétique qui peut être transmise à l’enfant ? Comment gérer les moment d’absence de son mari parti « j’en sais pas ou ».
Le problème ? Des le début on s’attache pas aux personnages malgré tous les effort des comédiens. Ils sont beaux, les paysages aussi mais la mayonnaise prend pas trop.
Ce qu’il ma manqué ? Un point de vue sur les personnage et leur choix. Une mise en scène et pas une histoire qu’on raconte. Une lumière qui puisse raconter autre chose que le jour et la nuit. Une évolution des personnages dans le cadre, des costumes qui puisent nous marquer…j’ai essayé m’attacher au film mais rien à faire. A part dire que c’était beau et touchant, ça n’ira pas plus loin…Si, quand même il y a un seul moment cinématographique qui m'a marqué et qui est présent dans la bande d'annonce . Ce mouvement de caméra sur les personnages qui raconte tout leur vie en un seul plan. J'arrête d'être méchante car je pense qu'il y a un vrai travail dernière ce film mais qui, n'a pas su me toucher vraiment. Je suis sure qu'il y aura parmi vous des gens plus sensibles que moi à ce film.
Chaque fois qu’on sorte d’une salle obscure, on fait nos commentaires. Des fois on se dispute, ou on essaye de savoir ce qu’il va pas. Cette fois, j’avais rien à dire…ni en mal ni en bien…J’ai préféré me réfugier dans un magasin de DVD et rentrer à la maison pour regarder Mad Man.