dimanche 3 octobre 2010

Wall Street 2

Il paraît qu’hier soir c’était la Nuit Blanche à Paris édition 2010. D’après les dernières infos, environ 1.5 millions de personnes étaient présentes. Si vous faites partie tout comme moi, de ces ignorants qui, hier soir, étaient dans la rue mais n’ont rien vu ou rien su, voici quelques infos :

Placée sous le signe de la promenade et de la déambulation, l’édition 2010 s’est structurée autour de trois territoires volontairement resserrés :
- Le centre de Paris (autour des îles Saint Louis et de la Cité, des quais et du Marais),
- L’ouest parisien (autour du pôle Alma Trocadéro et des grandes institutions culturelles : Palais de Tokyo, Musée Guimet, Musée d’Art moderne de la Ville de Paris…),
- L’est parisien (autour du quartier de Belleville)
Il paraît que même Vincennes était sous le signe de la « lumière artistique ». Je n’ai pas dû être dans les bons lieux car je n’ai rien aperçu de tout ça. En vérité nous devions être à l’Ambassade Roumaine pour un concert de musique classique. Mais au dernier instant, faute de fatigue, nous avons laissé passer un bon moment artistique pour un très mauvais film.

Un navet d’un réalisateur comme Oliver Stone ne se pardonne pas si facilement. Même s’il touche à la finance (sujet pas très passionnant et facile) et qu’il n’est autre que la suite de Wall Street de 1987 par le même réalisateur.
Mais restons polis, et faisons les choses correctement :

En plein krach boursier de 2008, un jeune trader, Jacob Moore, est prêt à tout pour venger son mentor, que d'obscures tractations financières ont poussé au suicide.  Fiancé à la fille de Gordon Gekko, le meilleur - et le pire - des gourous de la finance, qui vient de sortir de 20 ans de prison pour délit d'initié, Jacob va apprendre à ses dépens que Gekko reste un maître de la manipulation, et que l'argent ne dort jamais.

La finance et le krach financier de 2008. Un sujet pas facile à traiter sans faire un peu d’histoire et de pédagogie avec le spectateur non initié. Je ne dis pas ça pour excuser Oliver Stone mais pour essayer de trouver une explication à ce que j’ai vu hier soir. Malheureusement nous sommes face à toutes sortes d’images de finance et de bâtiments vu comme des chiffres en bourse et des graphiques à ne plus savoir qu’en faire. Pendant un moment je pensais être dans un film institutionnel sur les bâtiments administratifs tellement il y a de plans qui les parcourent de haut en bas et de bas en haut. Et quand il n’y a pas de plan sur un bâtiment il y a des acteurs qui pleurent. Tout peut être sujet à pleurs. Elle le quitte, elle s’énerve contre lui, lui qui perd son mentor, un autre qui perd sa crédibilité etc.
Côté acteurs, ça peut aller du passable au pire. Commençons par Douglas qui est égal à lui-même. Plus ridé que dans la version de 1987 mais pas pour autant meilleur acteur. J’ai eu du mal avec Shia LaBoeuf dans le rôle d’un trader idéaliste, cette sorte de bobo qui croit au Père Noël. Peut être parce que je l’ai trop vu dans Transformers et que je n’arrive pas à lui coller une autre étiquette.
Et si pour Shia j’ai un problème de crédibilité pour Carey Mulligan j’ai un problème tout court. L’actrice a du mal à jouer autre chose qu’en pleurs. Non parce qu’elle ne sait pas jouer mais parce qu’on lui demande de jouer une victime permanente de « je ne sais pas trop quoi ». Dès le premier plan, elle est dans ce jeu de « victime ». Je salue également Susan Sarandon pour son apparition inutile dans le rôle de la mère. On l’avait pas encore fait auparavant : prendre une actrice tellement talentueuse et de lui donner un personnage inutile.
Oliver Stone, trop préoccupé par copier Alfred Hitchcock qui faisait des apparitions dans ses films, oublie de faire son film et nous pond un navet. Heureusement que derrière il a quelques producteurs qui sont capable d’aller avec lui et craquer tout leur pognon dans un film pareil. Et heureusement qu’il y a des gens comme moi qui vont aller voir ces navets et faire rentrer le pognon dans les poches de ces gens !
En conclusion : arrêtez de voir des navets comme celui ci et allez plutôt voir un bon film !

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