samedi 21 novembre 2009

Le cercle littéraire des amateurs d’épluchures de patates


Mode d’emploi pour ce livre : une bonne grippe, rester au chaud sous la couette avec du doliprane. Hydratez vous. Penser à manger même si votre estomac dit le contraire. Ne lâchez pas ce bouquin. Utiliser le chocolat comme aphrodisiaque. A la fin vous aurez un grand sourire, et votre grippe ne sera plus qu’un souvenir.
J’ai voulu absolument lire ce livre car son tire m’avait intrigué. C’est rare de nos jours d’avoir un titre aussi insolite. J’avais peur que j’allais me retrouver avec un navet pendant mes 3 jours de quarantaine. Et ce fut un réel plaisir de découvrir ce livre sous forme de correspondance. Le style nous rappelle « Inconnu à cette adresse », son sujet aussi. Car il y a de l’humour derrière la gravité des choses qui sont racontés. On parle d’un village des Iles Anglo-Normandes, Guernesey, sous l’Occupation. Ses habitants sont obligés d’inventer l’existence d’un club de littérature afin de pouvoir tromper les allemands : Le cercle des amateurs de littérature et de tourte aux épluchures de patates. Ce qui est plus drôle dans l’histoire est que cette tromperie finit par réunir et créer de liens indestructibles entre ses membres, et plus encore.
Le personnage principal, Juliet est un écrivain londonien à la recherche d’un sujet pour son prochain bouquin. Un jour, elle reçoit une lettre d’un inconnu qui souhaite juste avoir plus de renseignements sur Charles Lamb. Aussi étrange que cela pourrait être, notre personnage démarre une longue et intéressante correspondance avec cet inconnu et par son intermédiaire, elle découvre l’existence d’un club littéraire.
Nos deux écrivaines (Mary Ann Shaffer, Annie Barrows) font mieux que nous raconter l’histoire d’un village quelconque au temps de l’Occupation allemande, elles arrivent avec beaucoup d'humour à reconstituer un bout de l'histoire avant la libérarion ainsi que créer une belle histoire d’amour. Car Juliet est non seulement en recherche de nouvelles idées mais aussi en besoin d’un amour stable. Qui entre Mark, Sidney et Dawsey ? Si Sydney est homosexuel il reste quand même la question qui se pose entre les deux autres personnages : un, un célèbre éditeur riche l’autre, un fermier timide et passionné par la littérature. Est-ce que ce schéma vous semble familier ? Eh bien, je dirai que ce livre fait partie de la famille de Jane Austen moderne.
Et quel bonheur de rire des malheurs du monde ! Quel bonheur de découvrir des personnages haut en couleurs ! Quel bonheurs d’avoir Isola comme amie pendant mes 3 jours de convalescence. Cette fille qui se veut une Miss Marple de temps modernes et qui apprend à lire dans les bosses du crâne. Quel bonheur de découvrir l’histoire d’Elizabeth, cette brave fille qui relie tout ce beau monde et qui est à l’origine de toute cette rencontre.
Que vous dire de plus ? A la fin du livre, j’avais le sourire jusqu’au front, le mal de tête était parti et ma fièvre était disparue. Merci à ces écrivaines si drôles et si inspirés pour m’avoir donné la possibilité de mieux passer ma grippe. Cela ne m’a pas empêché d’accompagner la lecture par le chocolat… Finalement la lecture se marie bien avec le cacao, la matière grasse et le sucre…Même avec un peu de palica (eau de vie à au moins 80° originaire des hautes montagnes en Roumanie) pour tuer les microbes…

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