jeudi 29 octobre 2009

Le Ruban Blanc au Balzac

Dimanche trop ensoleillé pour avoir envie de rester chez soi. Faut pas penser que le lendemain on reprend le travail. Je décide donc de m’enfermer dans une bonne salle de cinéma situé dans un de mes lieux préférés de promenade dominicale.
Après une longue queue pendant laquelle un jeune homme n’arrêtait pas de nous assurer du fait qu’il y aura assez de place pour tout le monde, je fus connaissance de mon fauteuil rouge qui sera mon hôte pendant 2H30 de film. Mais avant même que la séance commence, le directeur de ce lieu nous fait son accueil.
Il est rare, même unique si on prend pas en compte la Cinémathèque, que quelqu’un vous accueille avec autant de chaleur et qui présente son lieu, son histoire et sa programmation. Car malgré la situation financière difficile de ces cinémas indépendants, « Le Balzac » ne connaît pas la crise d’idées uniques pour attirer ses spectateurs. : il mélange art culinaire , musique et lecture au cinéma. Des chefs connus viennent vous faire émoustiller vos papilles avant la séance, des étudiants au conservatoire animent les soirées culturelles proposés. C’est pour cette raison, que cette salle reste encore sur les Champs face aux yeux doux des grandes entreprises cinématographiques.
Il est facile de comprendre que la séance du « Ruban Blanc » démarra sans aucune autre publicité. Et quel bonheur car ce film est sûrement plus qu’une « Palme d’or » à Cannes mais un chef d’œuvre. Cette histoire de l’origine du mal d’un peuple mets en scène des enfants. Malgré le blanc surexposé de l’image, ce film est d’une noirceur extrême. Car il mélange tout ce qui est de plus violent chez l’être humain pour le rendre en images. L’histoire est celles d’une soit dite purification de l’âme d’un enfant via un ruban blanc, dans un village allemand d’avant guerre. Des événements inédits et marquants sont racontés par l’instituteur de cet endroit. Si l’histoire met en scène des adultes, se sont les enfants qui en souffrent et qui payent les frais de pêchés de leurs parents. Les personnages sont tous uniques avec des secrets plus ou moins dévoilés au cours de la narration.
Ce qu’il faut admirer : la mise en scène, le travail du cadre presque photographique, la direction d’acteurs, le travail du son et de l’absence de la musique. Car il n’y a pas de musique dans ce film à part cette joué par les personnages, ce qui peut rendre le film plus long qu’il en est.
Si le rôle des adultes est assumé par ces acteurs qui viennent principalement du théâtre, les enfants sont aussi bien dirigés malgré leur jeune age. Le seul personnage qui marque ce passage par sa presque normalité reste le narrateur qui n’est autre que l’instituteur de ce village.
Mon conseil : allez voir ce film, mais faites attentions au longueurs. Accrochez vous car c’est rare en ce moment de voir un film aussi accompli de point de vue artistique.

Si tous ce que je vous ai dit sur le Balzac de vous a pas séduit, laissez moi ajouter que la programmation de ce lieu est choisie en fonction de la qualité des films. Alors allez y !!! Un dimanche peut passer vite, alors pourquoi pas le passer en bonne compagnie ? De ma part, j’étais dégoûtée de voir qu’avec le passage à l’heure d’hiver, la nuit tombe plus tôt, et qu’un ciel ensoleille ne dure pas trop longtemps en hiver.

mercredi 28 octobre 2009

La Mégère à peu près apprivoisée et une visite d’à peu près appartement


Samedi typiquement Parisien : il pleut. Compte déménager. Je me maquille rapidement car je dois aller visiter un appartement. Je cours sous la pluie dans les rues étroites de Vincennes. Beaucoup de monde qui me frôle avec leur parapluies. Énervant ! Plus je m’avance, plus le temps rétrécit. Car après 20 minutes de marche j’ai 5 minutes de retard. Je viens juste de me perdre. Un cycliste me montre la route. Ce n’est pas mieux que ma visite de la semaine dernière. Laser défait, faut s’arrêter. Samedi dernier j’ai fait la queue pour pouvoir bénéficier de la visite guidée d’un appartement. Faut mettre un pied devant l’autre. Je recommence à marcher . J’avais au moins 15 couples avant l’arrivée devant la porte. Je dois ouvrir mon abominable parapluie. Au moins une heure d’attente avant voir les 60m2, sans cave,sans parking et sans terrasse. Feu rouge. 10 minutes de retard. J’ai du visiter en même temps qu’un autre couple d’hommes. La propriétaire était très concernée par le problème du pacse et des homosexuels. Elle n’était pas gênée par ma présence pour poser ouvertement toutes les questions qu’on oserait même pas a en parler en privé. La pluie continue dangereusement. Je cours sans espoir. Pour votre information pour louer un appart à Paris il y a deux solutions. 1. Vous passez directement par le propriétaire et dans ce cas vous faites la queue pour visiter en même temps que les autres mais si vous parvenez à faire accepter votre dossier, vous payez uniquement le loyer. Toujours par arrivée. La pluie tombe comme une machine a écrire défectueuse. 2. Vous passez par une agence et dans ce cas vous faites la queue pour visiter en même temps que les autres mais si vous parvenez à faire accepter votre dossier, vous payez en plus du le loyer les frais d’agence. Une voiture vient de m’éclabousser. Mon waterproof dernière génération a coulé. J’ai 30 min de retard. STOP ! J’ai décidé d’aller au théâtre !


Et j’ai bien eu raison, de toute façon cet appart était trop loin et de toute faon je suis jamais arrivée à le visiter. Par contre ma soirée fut beaucoup plus agréable. Cette pièce chantée est un remède contre la vieillesse. Admirez l’énergie de ces hommes et femmes en scène, cette à peu près perfection de la diction, de direction d’acteurs et de scénographie. Ils chantent, ils jouent au piano et ils dansent en même temps.

Mon préféré reste quand même Petruccio, qui arrive à sortir du lot par son slip Superman et sa voix si admirablement posée. Dieu sait que s’est pas facile pour un acteur de se déshabiller sur scène, mais alors lui, il n’a pas par du ridicule en plus il doit jouer son texte en même temps. Mes félicitations au metteur en scène même si la scénographie du plateau reste pauvre et moins imaginative que le jeu d’acteurs.

Et après ces claquettes qui arrivent de nulle part et qui sont incroyables. Car on les attends pas. Ma recommandation pour le public timide : ne pas s’asseoir devant la scène ni sur les côtés car vous risquez de vous faire embarquer par les acteurs pour aller sur scène. La volonté étant de faire participer le public et de le prendre comme témoin. Ce que je trouve admirable est qu’ils arrivent en 1H30 a faire au moins 3 fois la pub pour faire acheter leur CD et faire venir du monde. La salle était plaine.

En conclusion, allez y sans crainte ça se passe au Vingtième Théâtre jusqu’en Janvier. Réservez vos places sur internent car vous risquez un certain temps d’attente pour acheter votre place.

Ca vaut le coup après une journée de chien de remettre la pendule à l’heure du rire et de l’espoir dans ce monde cruel.

mercredi 21 octobre 2009

La proposition (The proposal) sur les Champs

Dimanche. Réveil :11H. Soleil froid sur Paris. Température de la chambre : 10°C. Type de chauffage : électrique. Temps pour sortir du lit : 30min. Type de réflexion : comment s’habiller sans sortir du lit. Optimisation de la réflexion : attraper les vêtements sans avoir froid. Résultat : pantalons froissés, pull mis à l’envers et un refus généralisé de se regarder dans un miroir.
Je pars voir « Fame » à 12H45 au Gaumont Champs Elysées. En arrivant à la caisse, je demande un billet pour « La proposition » (The proposal).
J’ai lu récemment un article qui disait que pour qu’un film puisse être rentable il ne suffit plus d’avoir un acteur bankable à l’affiche. Ce même article disait que seul Brad Pitt serait encore capable de faire venir le public juste parce qu’il joue dedans. Figurez vous, que la majorité de gens venus ce dimanche, étaient la pour l’actrice principale. Population féminine : 95%.
Pourquoi suis-je venue voir ce film ? Car après une semaine de travail intense, j’avais envie de quelque chose de drôle qui ne demande pas trop de réflexion et qui me fait rêver.
Résultat des comptes : quelques kilos de larmes, 1 fou rire, une bonne dose de bonne humeur et l’envie de croire qu’un jour le monde sera meilleur.
Pour situer l’histoire, ce film démarre plutôt comme « Le Diable s’habille en Prada » et se finie comme « Ce que veulent les femmes ». Car ce film est dédiés à ces jeunes cadres dynamiques tellement passionnées par leur carrière qu’ils sont prêts à tout pour réussir. Même à oublier que les personnes qui les entourent peuvent avoir un autre point de vue, une vie, des envies différentes. Rien n’est plus pathétique qu’une personne qui est incapable de vous raconter autre chose que ses soucis professionnels.
Ce qui m’a touché le plus ? Cette grand mère complètement hors normes qu’on aimerait tous l’avoir connue, cette famille si commune mais si branchée, ce village perdu d’Alaska et surtout Ramon, ce villageois bouche trou professions: serveur, vendeur, streaptiseur, prêtre et bien d’autres fonctions...enfin tout ce que ça demande une compétence particulière.
Et les acteurs ? Sandra Bullock aussi charmante et touchante que dans « Entre deux rives » avec quelques années et quelques rides de plus. Quant à l’acteur principal, je dirai que ce canadien nous a bien fait rêvé. Par contre ne par rater Oscar Nunez qui se prend au sérieux même dans les situations les plus ridicules, chose qui n’est pas facile pour un acteur.
Comme d’habitue il est question d’une scène de douche…mais rien à voir avec la scène de « 500 Jours Ensemble ».
A la sortie, je me suis amusée à compter le nombre des hommes qui sont venus : 5. Moyenne de leur age : 50. Conclusion : ceci est un film pour les filles !

Une fois dehors, j’ai décidé de marcher sur les Champs. Un monde fou ! Je me retrouve parmi les touristes qui lâchent pas leurs portables et leurs appareils photo, le curieux de dimanche, les retardataires en achats et les bobos Parisiens qui veulent se montrer avec leur dernier sac à main de marque.
Je m’arrête et je ferme les yeux tout en inspirant l’air froid d’octobre, afin de mieux être en harmonie avec ce lieux si prestigieux. Les odeurs de crêpes à la vanille, de café et du dernier parfum Guerlain envahissent mon odorat. Mon harmonie spatiale est rompue immédiatement car je me fais bousculée par un touriste asiatique avec une énorme sacoche affichant la marque en lettres si grandes qu’on n’as pas besoin de deviner ce qu’il y a dedans. Je suppose qu’il a lâché tout sa fortune et celle de sa famille. Malgré le froid, la foule se précipite vers les cafés et les magasins encore ouverts. Car tout Parisien est au courant que seuls les magasins sur le les Champs Elysées sont ouverts le dimanche. Eh oui, en France les magasins ne sont pas ouverts le dimanche après midi.
J'aimerais profiter ce cette vue magnifique qui balaye de l'Arc de Triomphe jusqu'à la Concorde l'espace entouré des arbres et de fleurs et surtout de tous ces magasins dans lequels j'ai peur de rentrer avec une carte bancaire. Mais le bruit des appareils photos mélangés à la musique des magasins qui résonne fort dans la rue, les voitures qui klaxonnent set les voix qui murmurent toutes les langues du monde agressent ma bonne humeur post-cinématographique. Et puis tous ces gens qui vous demandent de l'argent ou bien de signer une petition pour tel ou tel raison... les touristes qui veulent à tout prix avoir leur photo en plain milieu de l'Avenue... Alors ils traverssent la rue et ils s'arretent au milieu sans faire attention au feu. Les automobilistes s'enervent, car ils sont obligés de s'arreter, alors que le feu vient juste de passer au vert pour eux (dire que 10 mètre plus tard il y aura d'autres tournistes en train de faire la même photo).

Quelqu’un m’a dit un jour, que son rêve était de prendre son café tous les jours sur les Champs. Quand je pense au prix que ça coûte un café dans cet endroit, la bataille que je dois mener contre tout ce monde pour réussir m’asseoir à une terrasse, la fille d’attente si longue devant les gourmandises qu’on n’a plus d’appétit une fois arrivée à la caisse et toutes les horreur que je dois entendre car je suis obligée d'ecouter les discussions de mes voisins faut de place. Moi je dis, ceci n’est qu’un rêve de touriste…Mais je suis sur la plus belle Avenue du Monde.
Alors je prends mon temps pour me chercher un bon livre dans une librairie, et je rentre avec de DVD. J'attaque le marzipan que j'ai acheté pour ma mère lors de mon dernier voyage en Suisse . Le chocolat est bon pour le moral. Faudra aller à la gym la semaine prochaine.

lundi 12 octobre 2009

500 Jours ensemble

500 Jours ensemble{ (500) Days of Summer}

Réveil : 11H. Yoghourt et une part de brioche. Retour sous la couette. Dommage de passer mon dimanche ainsi. J’appelle ma mère. Temps de notre discussion : 2 minutes 30, le temps de me dire que je suis de trop.
Figurez vous qu’à 65 ans, ma mère, a une vie sociale extrêmement remplie. Trop occupée par ses invités, elle me fait vite comprendre que son « Poisson aux champignons » va refroidir, ce qui pourrait causer une énorme chute de sa popularité parmi les voisins.
Jalouse de voir que ma vie est trop banale comparée à celle de ma mère, je me décide d’aller au cinéma.
Temps d’enfiler le pantalon, les chaussures et d’être certaine que je veux bien sortir de la maison : 2H30.
A peine sortie, qu’il commence à pleuvoir. La séance étant en VO, ça motive (faut parler anglais !). Me voilà, donc, à pied dans les rues de Paris par ce dimanche horriblement moche, quelque part entre les nuages gras de pluie et un froid hivernal par moment, en descendant la colline de Montmartre.
Savez vous quel est le premier cadeau qu’on fait à une personne s’installant à Paris ? Un parapluie. Dire que les parisiens critiquent les londoniens pour leur temps pluvieux…
Quelque part entre Montmartre et place Clichy je m’arrête comme d’habitude pour regarder autour de moi. En bas, sous le pont, les pierres tombales aussi grises et moisies que le temps parisien. Elles marquent le passage de ces personnages qui se sont essayé à l’immortalité grâce à leur talents: Dalida ou bien Labiche. Mais il suffit de relever son regard vers l’horizon et la perspective change. La bas, au loin, parmi entre les bâtiments, vous rencontrerez le regard de la Grande Dame de Fer (la Tour Eiffel). Et à ce moment même, j’arrête d’haïr ma mère et sa vie sociale, j’arrête de pester à cause du temps pourri, je regarde juste autour de moi et j’écoute le bourdonnement permanent cette ville que j’aime tant. J’ai toujours rêvé de vivre à Paris. Et à ce moment même, je suis prête d’aller voir mon film.
Dans cette salle des cinémas à la chaîne, le taux de féminité pour cette séance était élevé. Seuls, quelques Monsieurs, étaient présents.( probablement sous la menace de leur moitié : « si tu viens pas, ce soir, j’aurais une migraine ») J’ai eu une petite pensée pour ces malheureux téméraires.

Depuis Litlle Miss Sunshine et Juno, j’attendais un film comme celui-ci sur ces personnages aussi insignifiants et paumés qu’on les trouve attendrissants. Car par leurs actes ils en font tellement partie de notre vie et nous caractérisent.Et puis cette histoire perdue d’avance, cette rencontre manquée mais touchante par sa simplicité qui bouleversera l’existence de ce garçon. Ce film ne fait que reprendre l’éternel perpétuel cercle : chercher l’amour, croire l’avoir trouver, vivre l’instant, tout perdre, recommencer sa vie à zéro et puis …continuer encore et encore à y croire. Car l’humain a ce pouvoir que je trouve absolu : l’oubli.
Concernant le film, je suis fan de ces incrustes danse-chanson-animation qui lui donnent un charme fou. On est entre « Mary Poppins » et « Il était une fois » avec une touche de Superman. Il ne manque plus de les super pouvoirs de ces personnages.(et tant mieux)
J’ai eu le coup de foudre pour le personnage masculin, ce garçon moitié écolier moitié geek qui n’intéresse personne sauf ses amis. Joseph Gordon Levitt assume complètement ce type paumé car il est très juste dans l’approche donné au personnage : assumer le ridicule. En même temps il a de la chance car le réalisateur lui laisse plus de marge de manœuvre qu’à sa partenaire. Malgré cette actrice si charismatique aux yeux bleus, elle ne fait briller l’écran que par sa beauté physique. En même temps who care ?
En sortant de la salle, j’ai regardé autour de moi. Ces Monsieurs touchés par l’histoire (ou la belle dentition de l’actrice), leurs compagnes plus aimantes que jamais encore sous l’emprise de l’histoire.
Voilà donc un bon plan pour un dimanche pluvieux : allez voir ce film (seul ou pas). Arrêtez vous sur le pont qui relie le Cimetière Montmartre à Place Clichy. Vous pouvez aussi profiter d'un restaurant juste après la seance.
Qui sait, après tout, vous allez peut être rencontrer quelqu’un qui voudrait bien s’essayer à la scène de la douche (ceux qui ont vu le films comprendront).
En plus, Pathé et Gaumont vous offrent une promo de 4, 5 euros pour une prochaine visite.
2H après 1kg de larmes: de retour à la maison. Sachet de biscuits de Noël entamé. Sucre absorbe!….Faut faire ma gym... A la prochaine !