mardi 19 octobre 2010

Fragments Marilyn Monroe


J’ai l’impression que depuis quelques années, il y a de plus en plus de documents inédits sur Marilyn, qui voient le jour. Entre les documentaires exclusifs, la dernière séance photo et maintenant, cette dernière trouvaille publiée aux éditions du Seuil « Fragments », nous sommes face à une exposition publique d’un personnage qui ne cherchait que la paix.
Publié en France et dans une dizaine d’autres pays, ce volume inédit de 250 pages rassemble des fragments de notes, de lettres et de poèmes écrits à la main. Le souhait des personnes impliquées dans ce projet est de montrer la sensibilité et la créativité du mythe de Marilyn, mythe qui a été pendant des années réduit à une blonde pulpeuse. 

Comment ça se présente ? Sur la gauche vous avez l’écriture quasi illisible de Marilyn et sur la droite la traduction en anglais et français du texte. J’ai envie de citer Jean-Marc Parisis qui avait dit : « Les adorateurs de la blonde trouveront cela émouvant, ceux qui pensaient qu’elle n’était qu’une ravissante idiote découvriront un esprit sensible au mot juste, qui raturait beaucoup. Les autres se lasseront vite du processus… »

En parcourant les pages j’ai eu le sentiment de violer l’intimité d’une personne, d’être une sorte de voyou. Il ne s’agit pas seulement de poèmes ou de fragments écrits mais aussi de notes d’interview, de notes pour avancer dans son jeu d’acteur, de l’autocritique et même de notes de cuisine.
En achetant ce livre je croyais que j’allais découvrir un écrivain caché dans la peau d’une star hollywoodienne. Mais entre autres, nous sommes face à des lettres personnelles et des écrits sur sa vie à l’hôpital, ses analyses et ses amours.
Si au départ nous sommes face à des notes écrites par quelqu’un dont l’écriture ressemble à celle d’un enfant qui apprend à faire des phrases, au fur et à mesure les fautes d’orthographes s’estompent et laissent place à plus d’imagination. Les mots se transforment en phrases et les phrases en une histoire.
Là où j’étais mal à l’aise, c’était les écrits sur elle-même. Elle se voit comme quelqu’un de superficiel et lutte pour ne pas demeurer aux yeux des autres une écervelée. C’est une des raisons pour lesquelles elle s’est mariée à Arthur Miller (en espérant rentrer dans des cercles plus « intellectuelles ») ou aller en cours de théâtre (pour démontrer qu’elle peut aller plus loin dans le jeu d’acteur).
Tout au long du livre j’ai eu le sentiment qu’on nous vend une image : Marilyn sait lire, regardez-la lire, regardez-la avec des personnes du monde littéraire, regardez sa bibliothèque, etc… Un peu trop forcé tout ce processus.
A part des éléments d’état d’âme où le mot qui revient le plus souvent est « solitude » nous n’apprenons rien de très important.

Alone !!!  / Seule !!!
I am alone - I am always / Je suis seule - Je suis toujours
Alone / Seule
No matter what / quoi qu’il arrive

There is nothing to fear / Il ne faut avoir peur
But fear itself /  que de la peur

J’ai choisit quand même quelques « fragments » que j’aimeras partager avec vous :

Where his eyes rest with pleasure- I/  Là où ses yeux s’attardent avec plaisir
Want to still be- but time has changed / j’aimerais encore y être –mais les temps ont changé
The hold of that glance/ l’emprise de ce regard.
Alas how will cope when I am / Comment ferai-je, hélas, quand je serai
Even less youthful- / encore moins jeune


I guess I have always been / Je pense que j’ai toujours été
Deeply terrified to really be someones / profondément effrayée à l’idée d’être la femme
Wife / de quelqu’un
Since I know from life / car j’ai appris de la vie
One cannot love another / qu’on ne peut aimer l’autre
Ever, really.  / jamais, vraiment.

Les fragments sont cites de Marilyn Monroe “Fragments” éditions du Seuil 2010.

Mon conseil : si vous êtes un collectionneur ou un grand fan ça vaut le coup de payer le prix pour avoir un exemplaire. Pour les curieux, ce n’est pas un secret d’état que vous allez acheter !

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