jeudi 30 septembre 2010

L'Hypnotiseur

Me baladant dans les allées de la Fnac, j’ai remarqué la dernière nouveauté de la série Actes Sud. Toujours dans la même veine que les autres écrivains policiers nordiques, avec cette couverture noire et rouge et un style de livre qui, entre autres, peut vous servir pour tuer les mouches tellement il est lourd et gros.
Surfant sur la vague des êtres extraordinaires qui peuvent traquer les tueurs, le couple des écrivains Alexander et Alexandra Abndoril, signent ce thriller de la rentrée littéraire 2010 sous le nom de Lars Kepler. Il s’agit de la dernière trouvaille des Actes Sud, un thriller suédois écrit à quatre mains.
Quelle histoire nous proposent ces suédois ? Eh bien ils nous concoctent un cocktail de suspense psychologique, une série de meurtres et de l’hypnose. 

Le personnage central, Erik Maria Bark a longtemps été l’un des rares véritables experts de l’hypnose médicale.  Jusqu’au jour où une de ses séances habituelles d’hypnose profonde tourne mal.  A partir de ce moment  sa vie prend une autre tournure et il se promet de ne plus jamais pratiquer l’hypnose. Mais son métier le rattrape la nuit où l’inspecteur Joona Linna le réveille pour une séance en urgence d’un jeune garçon, Josef,  qui a assisté au massacre de sa famille. L’inspecteur est persuadé que la sœur du jeune garçon est en péril car l’assassin est à ses trousses. Tandis qu’il traverse un Stockholm plus sombre et glacial que jamais, Erik sait déjà que, malgré toutes ses protestations, il brisera sa promesse pour tenter de sauver une vie. Mais il ne sait pas que la vérité que porte Josef va changer sa vie. Que son fils est sur le point d’être enlevé. Et qu’en réalité, c’est pour lui que le compte à rembours vient de commencer.

Après le « Chuchoteur » je savais que j’allais avoir du mal à trouver un bon polar, mais j’ai tenté ma chance. Au début, j’ai dévoré le livre car il a une bonne rythmique et l’intrigue est bien menée.
Mais à des moments j’ai bien décroché. A cause, en partie, des passages plus érotiques style Danièle Steel. Ces passages ne font pas du tout avancer, au contraire, vous avez envie de sortir du polar. Une autre cause serait une partie des personnages qui ne sont pas très bien aboutis.
Benjamin, le fils de Erick Maria Bark et Simone, qui souffre d’hémophilie. La petite amie de Benjamin, qui, à part avoir des tatouages sur le corps, n’a pas grand-chose à raconter. Joona Linna, l’inspecteur en charge du meurtre initial, est très rapidement décrit, et à part dire qu’il a besoin de beaucoup de reconnaissance de la part de ses collaborateur et supérieurs, nous n’avons pas autre chose à quoi nous raccrocher. De plus, ce n’est même pas vraiment lui qui mène l’enquête. Et bien sûr, la plus grande déception : Josef. Ce cher Josef qui devrait pourtant être un des personnages les plus marquants. Eh bien non. Il est décrit d'une manière très succincte et ses apparitions sont très périodiques.
Pour ne pas casser trop de sucre sur le dos des auteurs,  j’ai envie de dire qu’ils ont eu une bonne idée de faire un flash back dans le passé d’Erik. Ce long passage donne un nouveau départ à l’intrigue même si vous vous doutez comment ça va se finir et qui est l’assassin. Si au bout du quart du livre vous savez que l’intrigue est dans un cul de sac, avec cette remémoration de souvenirs, il y a une autre dimension qui s’ouvre à vous. On comprend pourquoi Erik a fait sa promesse de ne plus jamais hypnotiser.
J’avais beaucoup apprécié au départ de pouvoir vivre le même événement du point de vue de plusieurs personnages. Ce que j’ai aimé au départ je l’ai détesté ensuite car ça perd de la fraîcheur et ça devient même chiant à la fin.
Je pense que pour le couple Lars Kepler ce polar est un bon début. Il parait que leur deuxième se vend comme des petits pains en Suède. Nous attendons donc les nouvelles aventures de ces personnages. Peut être que pour ce deuxième polar, ils auront pris le temps de donner une vraie dimension à leurs personnages …

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