mardi 28 décembre 2010

L’Union Européenne : macédoine ou velouté de cultures culinaires ?

Même si pendant les vacances, les "Chroniques Culturelles" sont moins riches, voici une information qui m'est parvenue et qui semble intéressante pour la culture culinaire Européenne.

"Dis moi ce que tu manges, je te dirais qui tu es. Une langue, une foi, une certaine manière de s’habiller font corps avec une identité collective ; les habitudes alimentaires de même. « On ne saurait surestimer l’importance de la gastronomie dans l’existence d’une collectivité », écrit l’écrivain roumain Cioran, lui qui s’aperçut en France que manger était un acte social essentiel. Mais quelle identité collective expriment notre alimentation comme notre cuisine ? Du terroir à l’Europe, la questions de nos racines culinaires n’est pas simple.  
En Europe, la cuisine n’est pas un sujet badin ; c’est un enjeu culturel de premier plan. Car manger, cela signifie beaucoup plus que satisfaire sa faim : ordonnance des repas, manières de se tenir à table, recettes issues d’une longue tradition et souvent même, art de cultiver ses sens  qui nous rappelle que savoir et saveur descendent du même mot (sapere). Rituels et sensibilité  qui distinguent une collectivité, nous dit Cioran ; laquelle, lesquelles ? 

L’alimentation est notre quotidien, surtout dans une UE où les institutions se sont emparées de ce thème fondamental dès le début de la construction par le biais, notamment, de la sécurité alimentaire. Encore en juillet dernier, la Commission européenne adoptait une Décision “instituant le Forum à haut niveau sur l'amélioration du fonctionnement de la chaîne d'approvisionnement alimentaire”. Toutes ces actions au niveau européen..., n’ont-elles cependant pas pour conséquences l’homogénéisation des cultures culinaires en Europe ? Comment peut-on considérer la gastronomie européenne : s’agit-il d’une macédoine ou d’un velouté de cultures culinaires ?

Nouvelle Europe,  groupe de réflexion sur l’Europe élargie et son voisinage, vous invite à venir en débattre avec nous le mardi 11 janvier 2011 à 19h aux côtés de :

- Marjo Riihelä, Conseillère aux affaires agricoles de l'ambassade de Finlande ;
- Gilles Fumey, Maître de conférence de géographie culturelle à la Sorbonne, spécialiste de la culture culinaire
- Patrice Demarcq, Secrétaire Général d'Euro-Toques France (à confirmer)

Ce débat est organisé par Nouvelle Europe en partenariat avec l'Institut Finlandais à Paris, et avec le soutien du programme Jeunesse en Action de la Commission Européenne."

lundi 20 décembre 2010

The Tourist

Après plusieurs épisodes neigeux, en voilà un autre tout aussi problématique que le dernier. Mais comme ça tombe pendant le week-end, celui-là est mieux accueilli. Enfin, le froid, la neige et le week-end de la veille de Noël, ne m’ont pas empêché d’aller au cinéma.
Après avoir vu au Grand Journal  le « The Tourist»  se faire massacrer par les critiques je m’étais dit que je devrais quand même aller voir ce film, histoire de me faire ma propre opinion. Je voulais comprendre si ces mauvaises critiques étaient dues au fait qu’il s’agit d’une production américaine qui s’attaque à un bon film français, ou bien si il s’agissait vraiment d’un bide cinématographique.
Et me voilà, devant le dernier film de Florian Henckel von Donnersmarck, qui entre autres est réalisateur, scénariste et producteur de l’Oscar du Meilleur film en langue étrangère de 2007 « La vie des autres ».
Le film commence, et au bout de 5 minutes je suis complètement dedans. Je n’y suis pas allée pour voir Angelina Jolie ou Johnny Deep mais finalement je suis tombée sous le charme d’Elise Ward. Dès les premiers moments vous êtes face à un humour plus ou moins fin qui fait que vous allez en demander plus. Le public masculin a bien apprécié le gros plan sur les fesses d’Angelina et j’aimerais également ajouter que le public féminin s’est aussi bien marré. Moi j’ai juste apprécié la scène en parallèle entre Elise en nuisette satin et Franck en pyjama coton rayé.
A la fin du film je pense avoir compris pourquoi autant de critiques sont négatives envers ce film qui reste très esthétique et qui est à la hauteur du film français « Anthony Zimmer ». Plusieurs raisons peuvent être citées. Henckel s’attaque à un film considéré par les français comme étant un « très bon film français» (chose rare !). Dans ce film une des plus jolies actrices du moment joue : Sophie Marceau. Donc cette grosse production américaine s’attaque à une toute petite production française qui utilise une des actrices les plus populaires. Et non seulement que cette grosse production américaine prend une des plus jolies femmes du monde pour jouer l’ancien rôle de Sophie Marceau mais en plus, ils utilisent mieux ce personnage. La vérité est qu’on a d’yeux que pour Elise alors que Jonny Deep reste dans son rôle d’homme normal, pas très à l’aise et qui se fait prendre pour un autre. En tout cas, il joue deux fois mieux son rôle qu’Yvan Attal. Mais que voulez vous ? Une grosse production peut se permettre les meilleurs.
 Il faut admettre que les costumes d’Angelina sont absolument à couper le souffle, le décor dans lequel les acteurs jouent est minutieusement beau et puis la mise en scène est juste très astucieuse. Il y a quelques plans magnifiques où les acteurs ne sont plus que des taches de couleur dans un cadre minutieux et parfois un peu trop « folie des grandeurs ».Si on enlève le cadre sublime de Venise, la grandeur des chambres d’hôtel luxueux et le romantisme apporté par la musique nous restons sans grand-chose car le scénario est très simple. Il n’y a pas de grandes tirades, ou bien de dialogues originaux.  Et à côté de tout ça, eh bien j’ai juste oublié qu’Antony Zimmer a jamais existé.
Donc j’ai envie de vous dire : aller voir ce film d’une part pour les acteurs qui sont formidables et d’autre part par la qualité de la mise en scène, du décor et des costumes. Ne me comprenez pas mal, il ne s’agit pas d’un grand film mais d’un film populaire qui peut réchauffer le cœur des spectateurs durant cette période de froid, de neige et …de cadeaux de Noël. 

lundi 13 décembre 2010

Nowhere Boy


Depuis que j’ai découvert Aaron Johnson dans Kick Ass j’ai eu envie de voir ce jeune papa de 20 ans dans d’autres rôles qu’un pseudo héro déguisé.
En plus l’histoire semblait être intéressante : retracer le destin d’une légende avant la célébrité. Un scénario très à la mode qui trouve son public (ex : Chanel avant Chanel et d’autres histoires semblants).
Sam Taylor-Wood se donne comme contrainte de nous montrer le cercle familial de celui qui a marqué plus d’une génération avec Imagine et de nous dévoiler la genèse d’un génie. Un personnage dont son histoire familiale a marqué son destin à jamais. Le point de vue choisi est celui d’un garçon qui grandit entouré d’un secret de famille. C’est sa tante Mimi qui a pris en charge son éducation jusqu’à l’adolescence, quand il retrouve sa vraie mère Julia. Marqué par ces liens familiaux compliqués, il découvre le rock’n roll grâce à ce secret qui déchire à jamais les deux figures féminines de sa vie.

Sam Taylor Wood nous donne une version très féminine de l’histoire de ce personnage. On peut remarquer à travers un cadre très soigné, de costumes hauts en couleurs et un jeu d’acteurs remarquable, une manière féminine de mise en images. Il s’agit d’un film très esthétique joué brillamment par les personnages principaux : Aaron Johnson, Christine Scott Thomas et surtout Anne Marie Duff. Deux personnages sublimes se déchirent : Christine Scott Thomas qui interprète Mimi, la tante qui a du mal à exprimer ses sentiments. Face à elle Anne Marie Duff aussi spontanée que touchante quand il s’agit de jouer une scène de conflit face à sa sœur.
Nous sommes face à un triangle familial qui se dévoile petit à petit. Je trouve très intéressant la manière dont les relations se tissent entre les personnages. La manière dont ils véhiculent la relation d’amour qui les unit et réunit.
Il y a une image absolument magnifique qui traduit tout l’histoire de ce film, celle de la soirée d’anniversaire. Mimi habillée en noir est assise sur le fauteuil du salon face à la caméra alors que dans le couloir, Julia habillée en rouge est à genoux de dos.
Mais malgré l’esthétisme des images, la belle réalisation et les acteurs magnifiques, je suis restée en dehors du film. Ce film ne m’a pas emporté une seule fois. Le véritable problème est son histoire. Pourquoi faire un film sur la jeunesse de John Lennon alors qu’on ne parle quasi pas de lui et de la passion pour la musique mais de sa relation avec les femmes de sa vie. Sa relation avec la musique et son génie des paroles, n’est quasi pas traitée. Dans le film sa passion pour la musique est traitée via la relation avec sa mère.
Je ne suis pas experte en Beatles, mais passer de Quarrymen aux  Beatles n’est pas expliqué. Il y a comme une ellipse à la fin du film et rien ne nous raconte comment il est arrivé à Hambourg et comment il est devenu celui qu’il a été.
Durant toute la longueur du film je me suis posée la question : quel est le but de ce film ? Pour moi c’est l’histoire de deux femmes qui se déchirent pour un secret de famille et pas l’histoire de John Lennon et sa jeunesse. Pourquoi John Lennon alors que cette histoire aurait pu être celle de n’importe qui d’autre ? 
De même, pour un film qui parle de la genèse d’un idole de toute une génération, la bande son est tellement pauvre. Pauvre par la présence, voire absence, que par la consistance.
Bref, pour les étudiants en théâtre ou cinéma, ça vaut le coup de voir la mise en scène et le travail sur le cadre. Pour les amateurs de bon cinéma, il vaut mieux chercher un autre film.

samedi 11 décembre 2010

Le Frigo

J'aime beaucoup pouvoir promouvoir ces jeunes passionnées par leur métier. 
Voici une équipe qui risque d'améliorer nos connaissances culturelles à partir de 2011. Il s'agit du lancement d'une web-radio originale avec un collectif d'environ 30 personnes, autour du concept d'un frigo rempli d'expérimentations sonores !
A l'origine, ils se sont  rencontrés par le biais d'une radio étudiante il y a deux ans environ. Beaucoup de souvenirs, de très bons moments, et la sensation qu'il y avait, malgré l'aspect bricolé de certaines émissions, un vrai potentiel.
Ils ont donc voulu prolonger l'expérience, de façon plus rigoureuse, plus pro, en créant la webradio "Le Frigo".
Se sont alors greffés au projet de nouveaux participants, pour au final constituer un collectif d'environ 30 personnes (animateurs, chroniqueurs, ingénieurs du sons, webmaster, graphistes...), tous dans les starting-blocks d'un lancement prévu pour Janvier 2011
 
Que peut-on trouver dans LE FRIGO?

- Frigo News, par Julie d'Archimbaud : Magazine d'actualité illustré par des chansons du répertoire français
La toile de David, par David : Jeu décalé voire ayant pour thématique le cinéma.
La cave, par François : Emission musicale en forme de digression sonore ininterrompue
La cuisine de Tibu, par Tibu : Une vraie recette de cuisine par un cuistot déjanté sur fond sonore sur-vitaminé.
- Antislash, par Elie : L'émission de la culture numérique, des tendances internet et du web-activisme
- La Crème de la Crème, par Maguy Nova : Agenda des soirées parisiennes
- Le cri du frigo, par Brenda et Kévin : Enquête haletante à la poursuite de pousseurs de cris alimentaires
- Les 1001 vies de la Perdrix, par La Perdrix : Trois histoires sont racontées, une seule est vraie...votez !
- Excuse my french ! , par Antoine Bertin et Clair Urbahn : Série documentaire, réalisée depuis Londres, s'intéressant aux curiosités cachées des rencontres entre cultures anglaise et française.
- Un livre sur le feu, par Alina : Chronique littéraire entre deux casseroles
- Les petits contes de Mathieu, par Rémi Bourcereau : Série de courtes fictions radiophoniques récréatives
- Le mille feuille, par Nathalie Depose et Delphine Malaussena : Création sonore et visuelle autour de la musique dans les communautés religieuses de Paris.
- Rencontres, par Myriam Ajar : Régulièrement, Myriam part à la rencontre de personnalités du cinéma, du monde de l'art et de la création...


Si vous voulez avoir plus d'informations et les soutenir : voir le lien
Pour bien conserver l'actualité culturelle une seule adresse: www.lefrigo.fr

mercredi 8 décembre 2010

Les Veilleurs


J’ai découvert cet auteur grâce aux lectures en partenariat que propose le blog Blog-O-Book. Il s’agit d’une équipe passionnée par la littérature, motivée et curieuse de découvrir les dernières sorties en matière de lecture. Le blog propose aux éditeurs d’envoyer pour lecture quelques exemplaires de leurs dernières parutions. Les blogueurs passionnés par la littérature peuvent ainsi, une fois par semaine, être volontaires pour faire la critique d’un livre. 
Comment y participer ? Avoir un blog  qui parle systématiquement de littérature, être connecté tous les dimanches à 15H sur le blog de B.O.B pour pouvoir faire le choix du livre(attention premier arrivé premier servi) et dans le mois qui suit, faire la critique du livre qui vous a été transmis. Pour l’avoir testé, le système est très rodé et efficace.

J’ai choisi le 1er livre de Vincent Messager car au premier abord le sujet était très intéressant. Etant passionnée par la science et l’interprétation des rêves, du lien qui peut se créer entre la réalité et le rêve ainsi que par les intrigues policières, ce livre semblait répondre amplement à mes attentes. En tout cas par rapport à ce qu’il était écrit sur la couverture ( version édition Points).

Un jour, Nexus sort dans la rue, tue 3  personnes et s’endort paisiblement sur les corps. Amnésique, il ne sort pas un mot durant son procès. Condamné à perpétuité pour meurtre il devient vite le centre d’intérêt des psychiatres. Paulus Rilvier, représentant la police judiciaire  débarque dans la clinique où Nexus est locataire pour enquêter sur son cas. C’est le gouverneur de Regson qui lui demande cette enquête, convaincu que le meurtre a été commis pour le déstabiliser. Une des victimes n’est autre que la maîtresse de Regson, il est donc impossible de croire au hasard.
Ce livre a été annoncé comme la grande révélation de cette rentrée littéraire. Un premier roman écrit par un Normalien, un roman qui entre autre a même obtenu quelques prix. Pour que les choses soient claires dès le début, ce livre est présenté comme ayant une intrigue policière mais ce n’est pas un thriller ni un roman policier.
Dans un article que j’ai retrouvé sur CultureCafé, Vincent Messager explique que l’origine de la scène d’ouverture  est basée sur une phrase de Breton qui disait que l’acte surréaliste par excellence est de descendre dans la rue, et tirer sur la foule. Pour aller au delà de cette phrase l’auteur  va développer le personnage du meurtrier en essayant de comprendre sa psychologie, comment il est possible du jour au lendemain de détruire une autre personne et créer ainsi un fait divers.
Je ne vais pas vous détailler le roman car, comme d’autres personnes qui ont pu essayer de le lire, je ne suis jamais arrivée jusqu’à la fin (j’ai mis stop au supplice page 576/760). Et je ne pense pas y revenir car la quantité d’informations qui peut être contenue dans ces centaines de pages, m’a véritablement effrayé non par la qualité mais par la quantité.
Malgré la qualité de la prose de cet auteur, j’ai été plongée dans un phrasé très riche en mots mais qui dessert l’histoire. Plus vous avancez dans le livre plus ça manque de simplicité. Au début je m’étais même surpris à rire de certaines scènes surtout celles où Rilvien intervient.  Ce style où on peut avoir les deux points de vue, celui d’un psy et celui d’un policier n’est pas déplaisant. L’histoire aurait pu être très intéressante si l’auteur ne voulait pas nous époustoufler à chaque phrase avec une métaphore ou une figure de style ou bien avec des mots à en pleuvoir. Au lieu de rentrer dans l’univers de ce livre, d’être aspiré dans les rêves de Nexus et vivre selon son rythme, nous restons en dehors, comme les spectateurs d’une mauvaise pièce de théâtre qui sont obligés de rester jusqu’à la fin. Pour avoir déjà écrit une thèse de doctorat je sais que la quantité dans un manuscrit peut être jugée comme étant part de la qualité de votre travail.  Et en lisant ce bout le livre j’ai vraiment eu l’impression que l’auteur voulait nous impressionner à tout point  et écrire le plus grand nombre de pages. Mais malgré mon obstination, à force de revenir plusieurs fois sur la même phrase pour la comprendre, à force d’avoir tellement de métaphores qu’on ne sait plus de quoi on parle…j’abandonne. 

En regardant ce qui se passe dans la blogosphère avec ce livre je me suis posée la question : quel est le véritable rôle d’un journaliste littéraire ? Quelle est la pertinence des articles de presse élogieuse et de prix littéraires accordés sur je ne sais quels critères ?!

En tout cas merci beaucoup à B.O.B pour avoir initié ce type de partenariat qui semble être gagnant pour les éditeurs, les auteurs et les blogueurs.

samedi 4 décembre 2010

Vincennes sous la neige

Après avoir bu mon cappuccino, j'ai enfin ouvert les fenêtres et... c'était à 10H30








Le but: aller dans le centre ville de Vincennes pour acheter du pain...

Le RER circulait mais je roule en voiture...












11H30 difficile de se garer en Centre Ville











Même ma librairie préférée semble approuver la magie de la neige











Je passe d'abord à la Médiathèque: rien ne vaut un bon vieux film...







et quand j'ai fini par choisir mon film...12H45





  Envie d'acheter mon pain chaud








Difficile de circuler à Vincennes...
Mais je continue ma route...







Pour arriver finalement dans le Bois...







13H30 dans le Bois de Vincennes






Mais les bonnes choses ont une fin...






Alors je rentre seule, à la maison pour me servir un cappuccino chaud

  C'étaità Vincennes en ce matin de samedi 4 Décembre 2010.

jeudi 2 décembre 2010

France 1500


En ce dimanche d’hiver confirmé par la neige, nous nous sommes donnés comme but d’aller voir l’exposition France 1500. Nous avons embarqué des amis dans la p’tite Nissan Micra rouge, nous avons mis le chauffage à fond et roulé doucement sans difficulté jusqu’aux Champs Elysées. Malgré la foule de touristes curieux de voir le marché de Noël, malgré les odeurs de vanille, vin chaud et marrons, nous avons pu pénétrer rapidement et sans trop de contraintes dans le Grand Palais.
Ouverte jusqu’au 10 Janvier 2011 l’exposition « France 1500», se donne pour ambition de faire découvrir l’effervescence artistique qui a accompagné le passage du moyen Age à la Renaissance.
La période choisie est méconnue et marquée par le règne successif de Charles VIII (1483-1498) et de Louis XII (1498-1515). Le dénominateur commun de cette période étant Anne de Bretagne, épouse successivement de ces deux rois.

L’exposition se structure selon 3 axes :
-         la rencontre entre amateurs d’art et artistes comme source de création
-         la possibilité d’expression des créateurs sur des supports récents ou nouveaux
-         les rencontres artistiques entre le Nord et le Sud

Ce qui m’a marqué le plus dans cette exposition a été la richesse de moyens d’expression artistique : que ce soit le bois, le marbre, la mosaïque, la tapisserie, les livres avec ou sans enluminures, etc …Environ 200 œuvres sont exposées au total.

On y retrouve les tableaux d’un grand peintre de l’époque : Jean Hey (Maître de Moulins), de sculptures et de vitraux en provenance de différentes régions de France, mais surtout de magnifiques enluminures sur manuscrits, témoignage de la richesse linguistique de l’époque.

Malgré la qualité artistique de cette exposition, il est un peu difficile de se concentrer à certains endroits car une partie de l’exposition, est plongée dans une semi obscurité en raison de la conservation des œuvres.  De plus, s’approcher des vitrines où vous pouvez admirer les enluminures était parfois une mission difficile.
Il est à noter également que ”conformément aux accords passés “La belle ferronnière” de Vinci ne fait plus partie de l’exposition, elle est repartie au Louvre.

Pour preuve de cette richesse artistique, ainsi que pour vous motiver à voir cette expo qui, malheureusement a comme concurrent direct l’exposition de Monet, voici quelques œuvres empruntées du site :


A la sortie du Grand Palais, mettez un peu magie dans votre journée. Levez la tête et regardez droit devant vous. Vous allez voir en haut des arbres le traîneau du Père Noël accroché aux fils électriques.

Pour plus d renseignements  visiter le site de RMN.

lundi 29 novembre 2010

RED


Il est très difficile pour un samedi matin de se décider quel film aller voir. Surtout quand la température glaciale vous foisonne le corps de haut en bas.
Comme je disais le choix était difficile. Mais pas impossible car je savais que je voulais un film amusant. Et nous avons eu cette chance de voir un film amusant, dans une salle presque vide. Il est même agréable d’assister à une séance où il n’y a pas beaucoup de monde. C’est comme si vous étiez invité à une séance privée.
Cette année nous avons assisté à l’arrivée de deux types de héros armés peu probables. Les papy’s et les bébé’s. Deux cibles extrêmement difficiles à travailler mais aussi intéressantes les unes que les autres. Si KICK ASS avait signé l’arrivée des faux héros d’une jeunesse marquante, les RED font les pitres et jouent de leur âge qui commence à se faire avancé.
Quand la retraite sonne, nous sommes tous aux anges pour quelque temps. Mais si vous avez travaillé toute votre vie, et que vous vous êtes vraiment passionnés pour votre travail, la retraite peut vite devenir un cauchemar. Ce qu’il se passe avec les héros classés dans les dossiers de la CIA comme des Retraités Extrêmement Dangereux. Mais quand leur ancien employeur décide que Franck est une cible, les anciens ennemis peuvent vite devenir de nouveaux amis. En dépit de leur âge, ces anciens agents vont devoir défendre leur vie. 
A la base il s’agit d’une histoire en 66 pages de bande dessinée signée par Warren Ellis. Probablement pas une de ses meilleures réalisations mais très efficace comme style. Entre le comics et le film, les passionnés de BD vous diront qu’il n’y a pas grand-chose en commun.
Pour s’assurer que le scénario est bien servi Robert Schwentke s’est entouré d’une adorable panoplie d’acteurs : Bruce Willis, Morgan Freeman, John Malkovich et Helen Mirren. Mais les plus jeunes s’en sortent aussi bien que les plus mûrs : Mary Louise Parker et Karl Urban.
L’histoire est très banale, les décors n’ont rien de spécial, les costumes non plus mais en même temps ce réalisateur n’a pas une réputation de faire de bons films. Ce ne sont pas les scènes d’action ou la mise en scène qui vont vous emporter mais les acteurs. Même si leurs personnages ne sont pas tous bien aboutis, ils arrivent à nous embarquer dans leur quotidien peu ordinaire. C’est juste à mourir de rire de voir ces papy s’entre-tuer, passer au travers de portes vitrées, se faire saigner et danser. Le plus drôle reste Malkovich  avec son personnage loufoque ayant peur des satellites et de tout ce qui peut utiliser les ondes.  Ce sont les situations qui nous font rire de bon cœur. Quand Malkovich court habillé en blonde suivi d’une bande de soldats et crie « J’emmerde Moldova » c’est juste hilarant.
Malheureusement il n’y a pas trop d’intrigue ni de fil rouge. Mais nous aimons cette bande de fous qui n’ont rien d’autre à faire de leur vie.
Mais ce qui m’a touché dans ce film est de se dire qu’un jour probablement nous allons devenir comme ces personnages, à courir après l’aventure pour pimenter notre retraite (si on va en avoir une !)
En conclusion pour les grands amateurs de cinéma, à éviter. Pour les amateurs de rire et d’un bon moment de cinéma, allez voir ces RED.

samedi 27 novembre 2010

Harry Potter - Fin


Le revoilà, avec une barbe plus que naissante sur une mâchoire plus dessinée, dans ses ultimes aventures. Dernier volet de la saga Harry Potter, Harry Potter et les Reliques de la Mort, sort au cinéma en deux parties. Pas étonnant pour un livre foisonnant et dont le dénouement tant attendu ne cesse d’être semé d’embûches. Ainsi, il paraissait difficile de mettre cette histoire en images dans un film de 2h30 sans éluder certaines scènes, ce qui aurait déçu plus d’un lecteur.
Harry Potter et les Reliques de la Mort Partie 1 est donc sortie mercredi en France, et comme d’habitude démarre en immense succès.
Ne pouvant attendre plus longtemps (j’avoue que je suis retombé dans la série littéraire il y a un an après une interruption volontaire de six ans), je me suis précipité au Gaumont Opéra le jeudi après-midi à la séance de 13h40 afin d’éviter les foules piétinantes crépusculaires et dominacales.
Je dois dire que j’avais une grosse attente par rapport à ce film, qui semblait lorgner plus du côté sombre que de la magie amusante, bref un film tourné vers le monde adulte.
Et dès les premières images, j’ai été happé, et n’ai regardé ma montre que pour mesurer avec anxiété combien de temps il restait.
C’est en effet un film plus adulte dont il est question. Les personnages sont seuls face à des choix difficiles que personne d’autres ne pourra faire pour eux. Les acteurs ont grandi bien sûr, ce sont de vrais adolescents, mais au contraire de bien des films de teen-ager, leurs préoccupations ne sont pas leurs boutons ou les dernières fringues à la mode. Ils luttent seuls dans un monde hostile, et connaissent une aventure digne du Seigneur des Anneaux.
Mais bien que ce côté sombre, désenchanté, est rendu magnifiquement dans le film (une sorte d’Empire contre-attaque, teinté de Dark Knight) le ton plus amusant de la série des Harry Potter arrive à faire mouche (voir ainsi la scène d’intrusion au ministère de la magie où Harry et ses amis ont pris les apparences de fonctionnaires lambda).
Cette alternance de désespoir, de faiblesse avouée et de pointes d’humour marche à merveille dans ce nouveau Harry Potter.
Le seul côté qui peut paraître un peu bancal est la pseudo histoire amoureuse qui semble éclore dans le trio Harry/Hermione/Ron. Pas très bien traité non plus dans le bouquin, les états amoureux de ces trois amis de toujours qui se découvrent des attirances plus qu’amicales, affleurent de temps à autre au cours du film, créant ces moments de pause dans une aventure bien mouvementée. La maladresse des gestes des acteurs et la pauvreté des dialogues pouvant prêter à rire, je ne pense cependant pas qu’il s’agit d’une faiblesse de mise en scène, bien au contraire. Cette maladresse à l’écran humanise les trois héros en les ramenant à ces brefs moment à ce qu’ils sont vraiment : des adolescents en proie aux troubles amoureux. Harry Potter fait ici figure de dragueur un peu maladroit qui rappelle à chacun les moments un peu difficiles des bals du lycée et autres soirées dansantes où le dialogue du corps comptait plus que le verbe (et pourtant on avait des bras trop grands et désarticulés, des mains dont on ne savait pas quoi faire).
Bref Harry retrouve une part d’humanité, par l’aveu de cette faiblesse bien humaine.
Mais rassurez-vous Harry Potter et les Reliques de la Mort n’est quand même pas un film à la psychologie torturée. Les multiples aventures des trois amis sont bien au rendez-vous et très bien mises en images pour notre plus grand plaisir.
En tant que lecteur de la série, je n’ai donc pas été déçu, loin de là.

dimanche 21 novembre 2010

Tante Mame

Tout a commencé avec un coup de fil.

« Veux tu récupérer mes Elle? » m’a-t-on demandé. 

Comment pourrais-je refuser quand il s’agit d’une lecture qui peut devenir uni sexe dans la salle de bain ? Comme je cherche à partager de nouvelles aventures avec mon compagnon dans l’appartement je pensais qu’un peu de glamour dans ses lecture ne nous ferait pas de mal. Mais malgré toute cette présence agréable et glamour, il n’y touche pas.
Mais moi je les ai tous lus. 

Et en lisant l’autre jour un numéro de juin, je suis tombée sur photo de Angela Lansbury.  Etant une grand fan de cette actrice (et surtout de sa série Arabesque) je me suis plongée dans la lecture de l’article et j’ai bien fait. Car cet article d’Olivia de Lamberterie m’a donné la possibilité de réviser mes classiques.
Entre plusieurs photos, elle nous annonçait la re-édition chez Flammarion de « Tante Mame » écrit par Patrick Dennis un des plus grands succès de la littérature populaire américaine. Editée pour la première fois en 1955 après que 19 éditeurs l’aient préalablement refusé, cette merveilleuse tante est restée 12 semaines dans la liste des meilleures ventes du « New York Times ».
Après une adaptation pour Brodway en 1957, pour le cinéma en 1958, et après en 1966 le musical avec Angela Landsbury, en 1974 une fois de plus cette histoire a été adaptée pour le cinéma. Mais l’histoire des adaptations ne s’arrête pas ici car selon Variety, Luca Guadagnino et Tilda Swinton comptent aborder le sujet avec une adaptation digne du 21ème siècle. Selon Variety, Guadagnino dit que la version de Tante Mame va être "une version rock-and-roll, à mourir de rire…” « et va raconter la vie d’un orphelin qui grandit avec une tante excentrique ». Guadagnino a ajouté : “Ceci est un SOS pour Warner Bros, pour nous donner les droits à l’adaptation, que seulement Tilda pourrait la mettre en valeur.”

Mais pour ceux d’entre vous qui êtes aussi ignorants que moi je vous conseille vivement de lire ce livre.
Charles Dantzig nous pousse d’une manière délicieuse à ouvrir ce livre tout en nous faisant découvrir les différentes actrices qui ont pu incarner à l’écran ou sur scène ce célèbre personnage : 

« Tante Mame est la charmante dingue qu'on voudrait dans la famille » 
« Lorsqu'elle recueille son neveu Patrick, jeune orphelin, ce n'est pas pour l'entretenir dans les convenances ni les conventions, mais pour l'initier à une existence exubérante, pleine de passions cocasses et d'humour, lui donnant ainsi une leçon pour la vie : ne jamais céder au découragement »

Tante Mame est une bouffée d’air frais dans cette vie quotidienne. Une sorte de champagne qu’on sort pour une bonne occasion ! La différence est que ça se consomme sans modération.

L’écriture est très simple mais efficace. Le narrateur compare sa propre histoire à celle d’un personnage inconnu qui fait la une d’un journal de l’époque. Les différentes étapes de la vie de cet orphelin sont marquées par un événement hilarant dont Tante Mame reste le personnage principal. Et comme l’histoire de Patrick n’est autre que celle de Tante Mame, rien ne peut être ordinaire.
De la description de l’accueil dans sa future maison jusqu’à la scène finale marquée par cette négociation pour emmener le fils de Patrick en Inde, le livre est hilarant.
Tante Mame aime s’occuper de son neveu. Elle le voit tous les matins (à 13H). Pour lui donner du vocabulaire, elle lui met un cahier et un stylo dans les mains afin de noter tous les mots qu’il ne connaît pas. Mais voila qu’àprès quelques semaines, elle découvre la triste réalité : si elle s’occupe de son esprit, l’administrateur s’occupe de son éducation. Et ce personnage rigide, n’est pas prêt de céder aux excentricités de Mame. L’avantage de cette amoureuse de la vie est de rester optimiste même si la faillite lui fait cour pendant quelque temps. Comme quoi l’amour et l’espoir peuvent nous guérir !

Plusieurs fois je me suis surprise à rire à haute voix. Il est inutile de vous dire que la scène de la chasse, qui est devenue culte d’ailleurs, est ma préférée.  Malheureusement on s’attache tellement vite aux personnages qu’on a du mal à lâcher le livre et on le finit aussi vite qu’on l’a commencé.

dimanche 14 novembre 2010

Gheorghe Zamfir et Cuisine Clarisse


Pour un week end prolongé ce fut un plaisir de voir le ciel de Paris aussi beau et plaisant à regarder. Avec ses 10 degrés en moyenne et toute cette pluie qui tombe depuis au moins une semaine, il y a de quoi devenir dépressif. Et à force de se réveiller par un si beau temps j’ai finis par ne plus avoir envie de sortir dehors. Après quelques tentatives plus ou mois culturo-culinaires (aller acheter un livre ou du fromage pour la raclette traditionnelle) j’ai finis par rester sous la couette dans la maison et regarder sur Internet ce qu’il se passe dans le monde. 
Et en regardant si intensément l’écran j’ai découvert qu’il existe une télé vincennoise sur Internet ! Les reportages n’étaient pas de la dernière minute mais toute l’actualité de Vincennes y était !

De cette manière j’ai aussi découvert que cette célèbre librairie que tout le monde adore, Millepages, accueille une fois par mois des cours de cuisine « Cuisinons avec Clarisse ». Dans un local très sympa et assez branché de Vincennes, pour vingt euros vous pouvez apprendre à cuisiner : scorsonères, rutabagas, panais, pâtissons...etc. L’événement étant annoncé par la librairie mais aussi par le site de Clarisse, je vous laisse découvrir cet événement qui aura lieu la prochaine fois le 20 Novembre. Comme quoi la cuisine fait partie intégrante de la culture française.

Et en attendant que la pluie passe et que je trouve la motivation pour sortir de la maison (mais qui ne vient toujours pas) j’ai reçu une info intéressante. Si Internet avec son mail, facebook twitter et youtube sont des moyens incontournables d’information en temps réel, il reste encore un vieux moyen qui fonctionne encore…le texto !
Et bien c’est par texto que j’ai appris que Gheorghe Zamfir, une de plus célèbres stars de la flûte de Pan avec plus de 120 millions de CD vendus est en tournée actuellement et il va passer par Paris. Accompagné par l’orchestre "CREATOR ART "(République Moldavie) et en collaboration avec l’Institut Culturel Roumain, il sera présent sur la scène du Théâtre du Gymnase-Marie Bel le 28 novembre à 19H30. Les réservations se font uniquement par téléphone (voir le lien en roumain malheureusement!).
Ce qui me chagrine dans l’histoire est que cet homme qui a amélioré la flûte traditionnelle roumaine en augmentant le nombre de tons produits par l'instrument, qui a collaboré aux bandes originales de nombreux films, parmi lesquels : Le Grand Blond avec une chaussure noire, Once Upon A Time In America de Sergio Leone, Picnic at Hanging Rock de Peter Weir, Kill Bill de Quentin Tarantino etc, s’est retrouvé ruiné et est tombé un peu dans l’anonymat. Trompé par ses collaborateurs, il a dû, après des années de travail, demander de l’aide dans son pays natal.
Signe que les choses ne vont pas très bien, sa tournée est annoncée par texto. Autant dire que j’ai eu du mal à trouver sur Internet des détails de sa tournée
En tout cas je remercie à ceux qui font passer le message et qui ont eu l’amabilité de m’envoyer ce texto !
Alors pour entendre ce maestro qui reste un des plus grands musiciens de la Roumanie actuelle, n’hésitez pas à réserver vos places !