dimanche 20 décembre 2009

Les Visages de Kellerman ou Début de la Révolution Roumaine


Il fait froid et la neige tombe sur Paris. Il y a 20 ans, la vieille radio de mes grands parents laissait ce message sur le ondes  « suite à un problème, il nous est impossible de retransmettre nos programmes ». Le vent souffle fort, les fenêtres battent au rythme de la neige, mon grand père est comme tous les jours dans son atelier de couture. Une voisine est passée le voir et lui dit d’allumer la télé. Mon grand père n’y croit pas à ces choses, toute sa vie a été marquée par le guerre ou le communisme. Il n’a connu que la famine, le froid et la restriction, alors ce n’est pas une révolution qui va lui changer sa vie. De mon côté, je suis triste de pas pouvoir écouter la radio. D’habitude, à cette heure, il y a des chants patriotiques, les seules notes de musique qui arrivent à passer à travers les ondes roumaines. Je viens de me lever et comme d'habitude, je suis seule. Je met en scène les 3 chats sauvages qui squattent la maison quand mon grand père n’est pas la et j’écoute la musique. J'ai une nouvelle idée de pièce, que j’ai écrite dans ma tête, et dans cette dernière écriture, mon chat Pusy est le personnage principal. Le problème est que tous mes chats s’appellent Pusy. Ma grand mère  se lance dans ses marmites goûteuses. Le téléphone sonne. Je n’ai pas le droit de répondre. Ma grand mère arrive essoufflée pour décrocher. En ouvrant la porte elle fait sortir des 3 chats qui n’attendait plus que ça pour s’échapper de mon emprise. En plus de les avoir etouffés par ma solidures, ils ont du sentir l'odeur de viande fraiche. Car en ouvrant la porte, une odeur chaude de chorba (soupe traditionnelle roumaine) et de sarmale (plat traditionnel à base de chou farci au porc et bœuf) envahi la chambre principale. La standardiste mentionne le nom de ma mère. C’est étrange, ma maman est seule à Bucarest et généralement elle appelle que le soir, en rentrant du travail… Je vois l’inquiétude sur le visage de ma Mamie mais personne ne veut me dire de quoi s’agit. En raccrochant, ma grand mère va allumer la télé et reste bouche bée devant. Voici comment a démarrée cette journée ,qui plus tard ,a été nommée La Révolution. 
20 ans après, je rêve de l’odeur de la cuisine de ma grand mère. Je rêve de pouvoir rester encore une minute dans l’atelier de couture de mon grand père. Qu’il me raconte encore une fois ses histoires de guerre. Aujourd’hui ils ne sont plus la. Ma jeunesse non plus. Mes les souvenirs de cette journée restent intactes.

J’ai démarrée la lecture des Visages de Jesse Kellerman dans un Starbucks. J’ai finit sa lecture toujours dans le même type de fast-cofee. J’ai acheté ce livre car sur la couverture avant on peut lire: « Elu meilleur thriller de l’année par le New York Times ». de plus Harlan  Coben nous le recommande…alors j’achète. Et je ne suis pas déçue, mais…
L’histoire est celle d’un propriétaire d’une galerie d’art qui met la main sur une série de dessins d’une qualité exceptionnelle dont son auteur est disparu. Mais les ennuis commencent lorsqu’un flic à la retraite reconnaît sur certains portraits les visages d’enfants victimes des années plus tôt d’un mystérieux tueur en série. Ethan se lance alors dans une enquête qui va vite l’entraîner vers une spirale infernale.
Ce qui est intéressant dans ce livre n’est pas tellement le sujet développé, mais le style employé pour décrire les actions et les personnages.
Le livre démarre pas un dialogue avec les lecteurs dans lequel l’auteur explique le but de sa narration. J’ai adoré ce type de dialogue que l’auteur installe entre sont personnage et son lecteur du style :
« Ainsi se déroula également la journée du lendemain. Si vous avez envie de la revivre en intégralité, je vous suggère de revenir deux pages en arrière et de relire ce qui précède. »
L’histoire est truffée de flash back et d’histoires annexes liés finalement entre eux par le lite motiv qui est la famille Muller. Les situations et les lieux sont extrêmement bien décrites ce qui mérite d’être dit. J’ai apprécié le fait que, pour une fois dans une thriller américain,  notre héros ne nage pas dans le bonheur et qu’il trouve pas l’amour de sa vie en faisant cette enquête.
Aussi, il y a un vrai point de vue sur les personnage compte tenu qu’en fonction de leur age et l’épisode de vie mis en avant, l’écriture n’est pas la même. Par exemple pour en enfant ce sera plutôt des phrases courtes, des descriptions brèves comme si on voyait à travers les yeux innocents de cette personne.
Le problème avec ce livre : l’intrigue et l’intensité de l’histoire est perdue entre les différents flash back. On ne suit pas bien les intentions des personnages. Et , en plus,ce qui se cache derrière ces visages, n’a rien d’extraordinaire comme . Ce qu’il faut noter : ceci n’est que le premier livre de Jessie Kellerman. Je pense que c’est un auteur à suivre d’une part par son écriture que par son talent à nous faire vivre ses personnages.
Vous pouvez offrir de livre aux personnes qui aiment le style. Ce n’est pas un chef d’œuvre mais ils vont passer un bon moment à lire pendant leurs vacances, cet jeune auteur.


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