dimanche 21 novembre 2010

Tante Mame

Tout a commencé avec un coup de fil.

« Veux tu récupérer mes Elle? » m’a-t-on demandé. 

Comment pourrais-je refuser quand il s’agit d’une lecture qui peut devenir uni sexe dans la salle de bain ? Comme je cherche à partager de nouvelles aventures avec mon compagnon dans l’appartement je pensais qu’un peu de glamour dans ses lecture ne nous ferait pas de mal. Mais malgré toute cette présence agréable et glamour, il n’y touche pas.
Mais moi je les ai tous lus. 

Et en lisant l’autre jour un numéro de juin, je suis tombée sur photo de Angela Lansbury.  Etant une grand fan de cette actrice (et surtout de sa série Arabesque) je me suis plongée dans la lecture de l’article et j’ai bien fait. Car cet article d’Olivia de Lamberterie m’a donné la possibilité de réviser mes classiques.
Entre plusieurs photos, elle nous annonçait la re-édition chez Flammarion de « Tante Mame » écrit par Patrick Dennis un des plus grands succès de la littérature populaire américaine. Editée pour la première fois en 1955 après que 19 éditeurs l’aient préalablement refusé, cette merveilleuse tante est restée 12 semaines dans la liste des meilleures ventes du « New York Times ».
Après une adaptation pour Brodway en 1957, pour le cinéma en 1958, et après en 1966 le musical avec Angela Landsbury, en 1974 une fois de plus cette histoire a été adaptée pour le cinéma. Mais l’histoire des adaptations ne s’arrête pas ici car selon Variety, Luca Guadagnino et Tilda Swinton comptent aborder le sujet avec une adaptation digne du 21ème siècle. Selon Variety, Guadagnino dit que la version de Tante Mame va être "une version rock-and-roll, à mourir de rire…” « et va raconter la vie d’un orphelin qui grandit avec une tante excentrique ». Guadagnino a ajouté : “Ceci est un SOS pour Warner Bros, pour nous donner les droits à l’adaptation, que seulement Tilda pourrait la mettre en valeur.”

Mais pour ceux d’entre vous qui êtes aussi ignorants que moi je vous conseille vivement de lire ce livre.
Charles Dantzig nous pousse d’une manière délicieuse à ouvrir ce livre tout en nous faisant découvrir les différentes actrices qui ont pu incarner à l’écran ou sur scène ce célèbre personnage : 

« Tante Mame est la charmante dingue qu'on voudrait dans la famille » 
« Lorsqu'elle recueille son neveu Patrick, jeune orphelin, ce n'est pas pour l'entretenir dans les convenances ni les conventions, mais pour l'initier à une existence exubérante, pleine de passions cocasses et d'humour, lui donnant ainsi une leçon pour la vie : ne jamais céder au découragement »

Tante Mame est une bouffée d’air frais dans cette vie quotidienne. Une sorte de champagne qu’on sort pour une bonne occasion ! La différence est que ça se consomme sans modération.

L’écriture est très simple mais efficace. Le narrateur compare sa propre histoire à celle d’un personnage inconnu qui fait la une d’un journal de l’époque. Les différentes étapes de la vie de cet orphelin sont marquées par un événement hilarant dont Tante Mame reste le personnage principal. Et comme l’histoire de Patrick n’est autre que celle de Tante Mame, rien ne peut être ordinaire.
De la description de l’accueil dans sa future maison jusqu’à la scène finale marquée par cette négociation pour emmener le fils de Patrick en Inde, le livre est hilarant.
Tante Mame aime s’occuper de son neveu. Elle le voit tous les matins (à 13H). Pour lui donner du vocabulaire, elle lui met un cahier et un stylo dans les mains afin de noter tous les mots qu’il ne connaît pas. Mais voila qu’àprès quelques semaines, elle découvre la triste réalité : si elle s’occupe de son esprit, l’administrateur s’occupe de son éducation. Et ce personnage rigide, n’est pas prêt de céder aux excentricités de Mame. L’avantage de cette amoureuse de la vie est de rester optimiste même si la faillite lui fait cour pendant quelque temps. Comme quoi l’amour et l’espoir peuvent nous guérir !

Plusieurs fois je me suis surprise à rire à haute voix. Il est inutile de vous dire que la scène de la chasse, qui est devenue culte d’ailleurs, est ma préférée.  Malheureusement on s’attache tellement vite aux personnages qu’on a du mal à lâcher le livre et on le finit aussi vite qu’on l’a commencé.

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