lundi 29 novembre 2010

RED


Il est très difficile pour un samedi matin de se décider quel film aller voir. Surtout quand la température glaciale vous foisonne le corps de haut en bas.
Comme je disais le choix était difficile. Mais pas impossible car je savais que je voulais un film amusant. Et nous avons eu cette chance de voir un film amusant, dans une salle presque vide. Il est même agréable d’assister à une séance où il n’y a pas beaucoup de monde. C’est comme si vous étiez invité à une séance privée.
Cette année nous avons assisté à l’arrivée de deux types de héros armés peu probables. Les papy’s et les bébé’s. Deux cibles extrêmement difficiles à travailler mais aussi intéressantes les unes que les autres. Si KICK ASS avait signé l’arrivée des faux héros d’une jeunesse marquante, les RED font les pitres et jouent de leur âge qui commence à se faire avancé.
Quand la retraite sonne, nous sommes tous aux anges pour quelque temps. Mais si vous avez travaillé toute votre vie, et que vous vous êtes vraiment passionnés pour votre travail, la retraite peut vite devenir un cauchemar. Ce qu’il se passe avec les héros classés dans les dossiers de la CIA comme des Retraités Extrêmement Dangereux. Mais quand leur ancien employeur décide que Franck est une cible, les anciens ennemis peuvent vite devenir de nouveaux amis. En dépit de leur âge, ces anciens agents vont devoir défendre leur vie. 
A la base il s’agit d’une histoire en 66 pages de bande dessinée signée par Warren Ellis. Probablement pas une de ses meilleures réalisations mais très efficace comme style. Entre le comics et le film, les passionnés de BD vous diront qu’il n’y a pas grand-chose en commun.
Pour s’assurer que le scénario est bien servi Robert Schwentke s’est entouré d’une adorable panoplie d’acteurs : Bruce Willis, Morgan Freeman, John Malkovich et Helen Mirren. Mais les plus jeunes s’en sortent aussi bien que les plus mûrs : Mary Louise Parker et Karl Urban.
L’histoire est très banale, les décors n’ont rien de spécial, les costumes non plus mais en même temps ce réalisateur n’a pas une réputation de faire de bons films. Ce ne sont pas les scènes d’action ou la mise en scène qui vont vous emporter mais les acteurs. Même si leurs personnages ne sont pas tous bien aboutis, ils arrivent à nous embarquer dans leur quotidien peu ordinaire. C’est juste à mourir de rire de voir ces papy s’entre-tuer, passer au travers de portes vitrées, se faire saigner et danser. Le plus drôle reste Malkovich  avec son personnage loufoque ayant peur des satellites et de tout ce qui peut utiliser les ondes.  Ce sont les situations qui nous font rire de bon cœur. Quand Malkovich court habillé en blonde suivi d’une bande de soldats et crie « J’emmerde Moldova » c’est juste hilarant.
Malheureusement il n’y a pas trop d’intrigue ni de fil rouge. Mais nous aimons cette bande de fous qui n’ont rien d’autre à faire de leur vie.
Mais ce qui m’a touché dans ce film est de se dire qu’un jour probablement nous allons devenir comme ces personnages, à courir après l’aventure pour pimenter notre retraite (si on va en avoir une !)
En conclusion pour les grands amateurs de cinéma, à éviter. Pour les amateurs de rire et d’un bon moment de cinéma, allez voir ces RED.

samedi 27 novembre 2010

Harry Potter - Fin


Le revoilà, avec une barbe plus que naissante sur une mâchoire plus dessinée, dans ses ultimes aventures. Dernier volet de la saga Harry Potter, Harry Potter et les Reliques de la Mort, sort au cinéma en deux parties. Pas étonnant pour un livre foisonnant et dont le dénouement tant attendu ne cesse d’être semé d’embûches. Ainsi, il paraissait difficile de mettre cette histoire en images dans un film de 2h30 sans éluder certaines scènes, ce qui aurait déçu plus d’un lecteur.
Harry Potter et les Reliques de la Mort Partie 1 est donc sortie mercredi en France, et comme d’habitude démarre en immense succès.
Ne pouvant attendre plus longtemps (j’avoue que je suis retombé dans la série littéraire il y a un an après une interruption volontaire de six ans), je me suis précipité au Gaumont Opéra le jeudi après-midi à la séance de 13h40 afin d’éviter les foules piétinantes crépusculaires et dominacales.
Je dois dire que j’avais une grosse attente par rapport à ce film, qui semblait lorgner plus du côté sombre que de la magie amusante, bref un film tourné vers le monde adulte.
Et dès les premières images, j’ai été happé, et n’ai regardé ma montre que pour mesurer avec anxiété combien de temps il restait.
C’est en effet un film plus adulte dont il est question. Les personnages sont seuls face à des choix difficiles que personne d’autres ne pourra faire pour eux. Les acteurs ont grandi bien sûr, ce sont de vrais adolescents, mais au contraire de bien des films de teen-ager, leurs préoccupations ne sont pas leurs boutons ou les dernières fringues à la mode. Ils luttent seuls dans un monde hostile, et connaissent une aventure digne du Seigneur des Anneaux.
Mais bien que ce côté sombre, désenchanté, est rendu magnifiquement dans le film (une sorte d’Empire contre-attaque, teinté de Dark Knight) le ton plus amusant de la série des Harry Potter arrive à faire mouche (voir ainsi la scène d’intrusion au ministère de la magie où Harry et ses amis ont pris les apparences de fonctionnaires lambda).
Cette alternance de désespoir, de faiblesse avouée et de pointes d’humour marche à merveille dans ce nouveau Harry Potter.
Le seul côté qui peut paraître un peu bancal est la pseudo histoire amoureuse qui semble éclore dans le trio Harry/Hermione/Ron. Pas très bien traité non plus dans le bouquin, les états amoureux de ces trois amis de toujours qui se découvrent des attirances plus qu’amicales, affleurent de temps à autre au cours du film, créant ces moments de pause dans une aventure bien mouvementée. La maladresse des gestes des acteurs et la pauvreté des dialogues pouvant prêter à rire, je ne pense cependant pas qu’il s’agit d’une faiblesse de mise en scène, bien au contraire. Cette maladresse à l’écran humanise les trois héros en les ramenant à ces brefs moment à ce qu’ils sont vraiment : des adolescents en proie aux troubles amoureux. Harry Potter fait ici figure de dragueur un peu maladroit qui rappelle à chacun les moments un peu difficiles des bals du lycée et autres soirées dansantes où le dialogue du corps comptait plus que le verbe (et pourtant on avait des bras trop grands et désarticulés, des mains dont on ne savait pas quoi faire).
Bref Harry retrouve une part d’humanité, par l’aveu de cette faiblesse bien humaine.
Mais rassurez-vous Harry Potter et les Reliques de la Mort n’est quand même pas un film à la psychologie torturée. Les multiples aventures des trois amis sont bien au rendez-vous et très bien mises en images pour notre plus grand plaisir.
En tant que lecteur de la série, je n’ai donc pas été déçu, loin de là.

dimanche 21 novembre 2010

Tante Mame

Tout a commencé avec un coup de fil.

« Veux tu récupérer mes Elle? » m’a-t-on demandé. 

Comment pourrais-je refuser quand il s’agit d’une lecture qui peut devenir uni sexe dans la salle de bain ? Comme je cherche à partager de nouvelles aventures avec mon compagnon dans l’appartement je pensais qu’un peu de glamour dans ses lecture ne nous ferait pas de mal. Mais malgré toute cette présence agréable et glamour, il n’y touche pas.
Mais moi je les ai tous lus. 

Et en lisant l’autre jour un numéro de juin, je suis tombée sur photo de Angela Lansbury.  Etant une grand fan de cette actrice (et surtout de sa série Arabesque) je me suis plongée dans la lecture de l’article et j’ai bien fait. Car cet article d’Olivia de Lamberterie m’a donné la possibilité de réviser mes classiques.
Entre plusieurs photos, elle nous annonçait la re-édition chez Flammarion de « Tante Mame » écrit par Patrick Dennis un des plus grands succès de la littérature populaire américaine. Editée pour la première fois en 1955 après que 19 éditeurs l’aient préalablement refusé, cette merveilleuse tante est restée 12 semaines dans la liste des meilleures ventes du « New York Times ».
Après une adaptation pour Brodway en 1957, pour le cinéma en 1958, et après en 1966 le musical avec Angela Landsbury, en 1974 une fois de plus cette histoire a été adaptée pour le cinéma. Mais l’histoire des adaptations ne s’arrête pas ici car selon Variety, Luca Guadagnino et Tilda Swinton comptent aborder le sujet avec une adaptation digne du 21ème siècle. Selon Variety, Guadagnino dit que la version de Tante Mame va être "une version rock-and-roll, à mourir de rire…” « et va raconter la vie d’un orphelin qui grandit avec une tante excentrique ». Guadagnino a ajouté : “Ceci est un SOS pour Warner Bros, pour nous donner les droits à l’adaptation, que seulement Tilda pourrait la mettre en valeur.”

Mais pour ceux d’entre vous qui êtes aussi ignorants que moi je vous conseille vivement de lire ce livre.
Charles Dantzig nous pousse d’une manière délicieuse à ouvrir ce livre tout en nous faisant découvrir les différentes actrices qui ont pu incarner à l’écran ou sur scène ce célèbre personnage : 

« Tante Mame est la charmante dingue qu'on voudrait dans la famille » 
« Lorsqu'elle recueille son neveu Patrick, jeune orphelin, ce n'est pas pour l'entretenir dans les convenances ni les conventions, mais pour l'initier à une existence exubérante, pleine de passions cocasses et d'humour, lui donnant ainsi une leçon pour la vie : ne jamais céder au découragement »

Tante Mame est une bouffée d’air frais dans cette vie quotidienne. Une sorte de champagne qu’on sort pour une bonne occasion ! La différence est que ça se consomme sans modération.

L’écriture est très simple mais efficace. Le narrateur compare sa propre histoire à celle d’un personnage inconnu qui fait la une d’un journal de l’époque. Les différentes étapes de la vie de cet orphelin sont marquées par un événement hilarant dont Tante Mame reste le personnage principal. Et comme l’histoire de Patrick n’est autre que celle de Tante Mame, rien ne peut être ordinaire.
De la description de l’accueil dans sa future maison jusqu’à la scène finale marquée par cette négociation pour emmener le fils de Patrick en Inde, le livre est hilarant.
Tante Mame aime s’occuper de son neveu. Elle le voit tous les matins (à 13H). Pour lui donner du vocabulaire, elle lui met un cahier et un stylo dans les mains afin de noter tous les mots qu’il ne connaît pas. Mais voila qu’àprès quelques semaines, elle découvre la triste réalité : si elle s’occupe de son esprit, l’administrateur s’occupe de son éducation. Et ce personnage rigide, n’est pas prêt de céder aux excentricités de Mame. L’avantage de cette amoureuse de la vie est de rester optimiste même si la faillite lui fait cour pendant quelque temps. Comme quoi l’amour et l’espoir peuvent nous guérir !

Plusieurs fois je me suis surprise à rire à haute voix. Il est inutile de vous dire que la scène de la chasse, qui est devenue culte d’ailleurs, est ma préférée.  Malheureusement on s’attache tellement vite aux personnages qu’on a du mal à lâcher le livre et on le finit aussi vite qu’on l’a commencé.

dimanche 14 novembre 2010

Gheorghe Zamfir et Cuisine Clarisse


Pour un week end prolongé ce fut un plaisir de voir le ciel de Paris aussi beau et plaisant à regarder. Avec ses 10 degrés en moyenne et toute cette pluie qui tombe depuis au moins une semaine, il y a de quoi devenir dépressif. Et à force de se réveiller par un si beau temps j’ai finis par ne plus avoir envie de sortir dehors. Après quelques tentatives plus ou mois culturo-culinaires (aller acheter un livre ou du fromage pour la raclette traditionnelle) j’ai finis par rester sous la couette dans la maison et regarder sur Internet ce qu’il se passe dans le monde. 
Et en regardant si intensément l’écran j’ai découvert qu’il existe une télé vincennoise sur Internet ! Les reportages n’étaient pas de la dernière minute mais toute l’actualité de Vincennes y était !

De cette manière j’ai aussi découvert que cette célèbre librairie que tout le monde adore, Millepages, accueille une fois par mois des cours de cuisine « Cuisinons avec Clarisse ». Dans un local très sympa et assez branché de Vincennes, pour vingt euros vous pouvez apprendre à cuisiner : scorsonères, rutabagas, panais, pâtissons...etc. L’événement étant annoncé par la librairie mais aussi par le site de Clarisse, je vous laisse découvrir cet événement qui aura lieu la prochaine fois le 20 Novembre. Comme quoi la cuisine fait partie intégrante de la culture française.

Et en attendant que la pluie passe et que je trouve la motivation pour sortir de la maison (mais qui ne vient toujours pas) j’ai reçu une info intéressante. Si Internet avec son mail, facebook twitter et youtube sont des moyens incontournables d’information en temps réel, il reste encore un vieux moyen qui fonctionne encore…le texto !
Et bien c’est par texto que j’ai appris que Gheorghe Zamfir, une de plus célèbres stars de la flûte de Pan avec plus de 120 millions de CD vendus est en tournée actuellement et il va passer par Paris. Accompagné par l’orchestre "CREATOR ART "(République Moldavie) et en collaboration avec l’Institut Culturel Roumain, il sera présent sur la scène du Théâtre du Gymnase-Marie Bel le 28 novembre à 19H30. Les réservations se font uniquement par téléphone (voir le lien en roumain malheureusement!).
Ce qui me chagrine dans l’histoire est que cet homme qui a amélioré la flûte traditionnelle roumaine en augmentant le nombre de tons produits par l'instrument, qui a collaboré aux bandes originales de nombreux films, parmi lesquels : Le Grand Blond avec une chaussure noire, Once Upon A Time In America de Sergio Leone, Picnic at Hanging Rock de Peter Weir, Kill Bill de Quentin Tarantino etc, s’est retrouvé ruiné et est tombé un peu dans l’anonymat. Trompé par ses collaborateurs, il a dû, après des années de travail, demander de l’aide dans son pays natal.
Signe que les choses ne vont pas très bien, sa tournée est annoncée par texto. Autant dire que j’ai eu du mal à trouver sur Internet des détails de sa tournée
En tout cas je remercie à ceux qui font passer le message et qui ont eu l’amabilité de m’envoyer ce texto !
Alors pour entendre ce maestro qui reste un des plus grands musiciens de la Roumanie actuelle, n’hésitez pas à réserver vos places !

jeudi 11 novembre 2010

Le livre sans nom


J’ai mis 3 mois à finir de lire ce livre écrit par l’Anonyme. Et je suis arrivée jusqu’au bout parce que je n’ai pas arrêté de voir des gens autour de moi s’extasier devant: au travail, dans le métro, sur Internet.
J’ai acheté Le livre sans nom car sa couverture et son histoire m’avaient intrigué. Qui pouvait être cet auteur qui publie un livre à succès sur Internet et qui refuse d’être mis en avant…hum hum…Eh bien, cette petite histoire a bien marché sur moi, du moins pour l’acheter, moins pour me passionner.
Pour ne pas vous tromper si vous achetez ce livre voici un petit test à faire avant. 

Répondez à ces questions :
-ça nous vous dérange pas de lire presque à chaque page le style suivant : « bordel de merde, ramène ton cul ici, putain, espèce d'enculé » ?
- vous aimez les succès populaire musicaux et cinématographiques de ces vingt dernières années ?
- vous adorez les histoires rocambolesques avec des moines, des vampires et beaucoup de bourbon ?

Si vous avez répondu "Oui " à ces 3 questions, cela vaut le coup d’acheter le livre. Sinon, voici le mot des éditeurs ou de ce que vous avez peut être raté :

« Santa Mondega, une ville d’Amérique du Sud oubliée du reste du monde, où sommeillent de terribles secrets…
Un mystérieux tueur en série, qui assassine ceux qui ont eu la malchance de lire un énigmatique livre sans nom…
La seule victime encore vivante du tueur, qui, après cinq ans de coma, se réveille, amnésique…
Deux flics très spéciaux, un tueur à gages sosie d’Elvis Presley, des barons du crime, des moines férus d’arts martiaux, une pierre précieuse à la valeur inestimable, un massacre dans un monastère isolé, quelques clins d’œil à Seven et à The Ring… et voilà le thriller le plus rock’n’roll et le plus jubilatoire de l’année!

Diffusé anonymement sur Internet en 2007, cet ouvrage aussi original que réjouissant est vite devenu culte. Il a ensuite été publié, d’abord en Angleterre puis aux États-Unis, où il connaît un succès fulgurant. Beaucoup d’hypothèses circulent sur le Web, suggérant le Prince Charles, David Bowie et même,  Quentin Tarantino ...
Une suite au roman a été publiée en 2009, par le même auteur, qui ne veut toujours pas divulguer son nom ... Le mystère demeure. Pourquoi refuse-t-il toujours, 3 ans après, et malgré son succès, de dévoiler son nom ? »

Ça démarre mystérieusement  dans la petite ville de Santa Mondega, en Amérique du Sud où les voleurs, les tueurs, les malfaiteurs, violeurs, égorgeurs etc… sont au rendez vous. Le but est de trouver cette pierre magique pour les uns maléfique pour les autres : l’Oeil de la Lune. Elle serait, quelque part entre les mains de tous ces personnages qui la volent, la perdent, la protègent ou tout simplement la recherchent. Si la première partie du livre garde ce côté mystique, on m’a perdu en tant que lectrice au moment où les vampires rentrent en action. Peut être trop bombardée par Trueblood ou Twilight je suis devenue allergique aux mauvaises utilisations de Dracula’s blood.
Il s’agit en réalité d’une sorte de thriller écrit avec un style bien atypique : entre un western et un bon Tarantino. C’est probablement pourquoi il a connu un tel succès. Mais si vous aimez les bons thrillers, vous allez vite vous lasser de toutes ces références cinématographiques et musicales, de ces personnages extravagants, de ces situations qui vous font lever les sourcils et de ce village où clairement il y a un truc qui cloche. Même si les situations sont bien marrantes, les dialogues sont plats et parfois vides.

La force de ce livre est son originalité. Mais pour moi ça n’a pas suffit. L’intrigue se perd, à la fin je ne voulais qu’une chose…que tout le monde meure et ainsi que je finisse ce livre pour passer à un autre.

Mais malgré toutes les critiques, ce livre à l’air d’être aimé et d’avoir trouvé ses adeptes.
A vous de voir !

dimanche 7 novembre 2010

Amélie Nothomb et Millespages

Une fois remise de mon otite, je viens aux nouvelles de la vie culturelle vincennoise et Parisienne. Ainsi j’ai découvert que cette librairie que j’adore et qui se trouve pas loin du RER de Vincennes, Milles Pages, reçoit Amélie Nothomb le 24 novembre. A l’occasion de la sortie de son dernier livre " Une forme de vie "  (ed. Albin Michel), la romancière sera présente pour une séance de dédicaces à 18H30 suivie d’une discussion avec le public à 19H30. Comme l’entrée est libre je vous recommande d’être en avance car l’entrée se fait dans la limite des places disponibles.
Si vous voulez connaître toutes les rencontres programmées par cette extraordinaire maison, je vous recommande leur site : www.millespages.fr

Pour info, la prochaine rencontre sera dédiée à Eric Faye et Philippe Claudel le mardi 9 novembre.

Mais en attendant ces rencontres, j’ai pu profiter de mon week-end sans me soucier de l’heure de la prise des antibiotiques ou du bruit du voisin qui fait mal à mon oreille sensible. J’ai pu même tenter une 2ème fois la séance de Very Bad Cops que nous avions laissé tomber la semaine dernière. Et encore une fois la séance de 16H30 était complète ! De quoi rendre de mauvaise humeur mon cher et tendre. Heureusement qu’il y avait Les Plaies Mobiles sur les escaliers de l’Opéra Garnier pour mettre du soleil dans les âmes frileuses et râleuses qui rodaient autour.
Sur les notes fantaisistes de cette fanfare des étudiants en médecine de l’Université René Descartes, nous avons fait le tour de l’Opéra pour gagner aussi vite que possible la station de RER. Partant du "Poinçonneur des Lilas" à "Porque te vas" en passant par "Can't take my eyes off you" leur répertoire nous a fait bouger les pieds sur place. De quoi faire plaisir à tous les spectateurs plus ou moins généreux qui ont pris le temps de s’arrêter et de profiter d’un moment musical improvisé. Et à cet instant même je me trouvais bien heureuse d'avoir la chance d’habiter Paris et de pouvoir avoir accès à toute cette diversité culturelle !

Sur ce, je vais essayer une nouvelle recette de brioche que j’ai trouvé sur Marmiton et je vais lire un bon livre au chaud, dans mon petit, mais cher et tendre, appartement. Je vous souhaite un bon week-end !

mercredi 3 novembre 2010

Fair Game



Qui d’autre que moi pouvait passer son jour férié dans le lit avec une otite. Dieu merci à Vincennes, il y a un médecin de garde et grâce à lui je n’ai pas passé mon après-midi aux urgences. J’ai embarqué mon amoureux pour me tenir la main lorsqu’on m’a annoncé le verdict : otite, repos et restez au chaud ! Suite à cette infection : au lit avec des antibiotiques et des douleurs pénibles dans l’oreille droite. Mais ce soir, j’ai décidé de quitter mon lit qui sent les médicaments pour aller voir le monde. Et quand je me suis regardé dans le miroir j’avais des cernes aussi grandes que les poches de Monoprix ! La salle obscure du Premier au Gaumont me semblait la bonne planque. Dans le cas où j’avais à faire un petit somme, la faute à un tas de médicaments pris pour se soigner…je pouvais ronfler sans me faire remarquer.

Et nous avons bien profité de fauteuils confortables pour regarder l’histoire vraie de Valerie Plame mise en images par Doug Liman dans FAIR GAME. Les déboires de cette femme qui a perdu sa crédibilité et son travail suite à la révélation de sa vraie identité par un journaliste de Washington. Agent de la CIA au département chargé de la non-prolifération des armes, elle dirige secrètement une enquête sur l’existence potentielle d’armes de destruction massive en Iraq.
Son mari, le diplomate Joe Wilson, se voit confier la mission d’apporter les preuves d’une supposée vente d’uranium enrichi en provenance du Niger. Mais lorsque l’administration Bush ignore ses conclusions pour justifier le déclenchement de la guerre, Joe Wilson réagit via un éditorial dans le New York Times déclenchant ainsi la polémique…

Pour tout vous dire, nous n’étions pas nombreux dans la salle et nous allons rester encore moins nombreux car à la moitié du film quelques spectateurs sont partis. Comme quoi, avoir Naomi Watts et Sean Penn, un bon scénario et une belle histoire ne suffit pas. Malheureusement il y a une bonne partie du film qui est très lente et qui n’apporte pas grand-chose au récit. Si vous ne vous accrochez pas, vous allez partir de la salle. L’absence de belles images et de beaux cadres fait que le film reste plus proche d’un reportage que d’un grand film. Durant toute la longueur du film j’avais une seule envie : que le réalisateur pose sa camera sur un pied et qu’il fasse un plan fixe. Eh bien, je n’ai pas eu beaucoup de chance car pour traduire l’instabilité du couple, il utilise la camera épaule. Du coup, vous avez assez souvent l’impression d’avoir mal à la tête.
Sean Penn, malgré la justesse de son travail reste assez plat et presque à part en tant que personnage dans l’histoire. Naomi Watts du haut de ses tenues « intello », reste correcte par son interprétation, mais elle ne nous touche à aucun moment. Malgré le travail fait sur le silence et la discrétion de ce couple, qui est réel finalement, quelque chose ne fonctionne pas. Dommage car nous sommes face à des acteurs très bons, qui ont beaucoup travaillé leur interprétation mais le problème reste le réalisateur. Probablement qu’il n’a pas su faire le choix de couper dans la première partie ce qui fait qu’on rentre dans l’histoire au bout d’une heure. 

En conclusion, si vous aimez Sean Penn ça vaut le coup d’y aller sinon vous allez perdre votre temps. J’ai juste envie de dire que l’histoire est très touchante mais que malheureusement elle est très mal mise en images.

mardi 2 novembre 2010

Lettre ouverte aux Beaux Habits

Chère Clémence,

Comment rendre vivante cette merveilleuse projection à laquelle tu nous as gentiment convié ? Même si l’exercice est dur, je vais essayer de mettre de l’âme dans cette lettre et ainsi te faire partager ce qu’on a pu y voir, côté spectateur. Car pendant le temps que tu stressais au point de devenir rouge comme une tomate, nous étions agréablement installés dans nos sièges.
 
Ce fut le premier vendredi d’octobre 2010. Un début de week-end ou la fin d’une semaine de travail. C’était dans la Rue Forest près de la Place Clichy. Un endroit peu connu pour une projection mais généreusement prêté par Bmac afin de rendre visible ce projet. J’étais dans cette salle remplie d’amis, parents proches et personnes ayant soutenu ce projet. Frémissements, émotion, éclats de rire et la peur au ventre pour certains. En montant les escaliers vers la salle je me disais que j’étais chanceuse de connaître cette jeune génération de techniciens de l’image qui font des merveilles avec peu de soutien, mais avec beaucoup de passion.

Autant te dire que tu nous as touché avec cette voix envahie d’émotion et ton discours sur l’amour et ces rencontres qui vous permettent de réaliser vos rêves. Une rencontre qui t’as permis d’écrire une histoire sur le paraître et la quête du bonheur.
Et la suite fut courte. Discours, noir, images et 16 minutes plus tard une salle avec des larmes aux yeux et un sourire général sur les lèvres. Durant les 16 minutes nous avions été témoins de la rencontre entre Eve, Antoine et Hector dans une laverie. Lieu unique, amour multiple et malaise personnel.
Si je te disais ce qu’il ma marqué le plus, j’aimerais te citer 3 choses. D’abord la mise en images : couleurs multiples, une caméra proche de ses personnages et une musique touchante que Le Tympanistan a composé sur mesure. Puis cette actrice, Sarah Stern, pétillante et attendrissante par sa manière de voir sa vie et ses problèmes de cœur. Une actrice en herbe mais tellement présente à l’écran qu’elle nous donnait le frisson. Et pour finir, cette équipe technique jeune et motivée qui a fait en sorte que ce projet puisse devenir un court métrage professionnel et maîtrisé. Quelques noms : Elie, Jean Baptiste, Julie, Arnaud… et combien d’autres qui ont participé à cette aventure ?

Comme toi-même l’avais surligné en début de projection, ce fut d’abord une idée, et après une expérience humaine qui a mis du piment dans le quotidien de cette merveilleuse équipe.
En guise de récompense pour tout le monde, quelques festivals et un making-of hors du commun que David nous a spécialement concocté.

Je suis également contente de te savoir sur le tournage de ton deuxième court-métrage « La promenade de Noé ». Il s’agit d’une bourse du SIRAR attribuée par la ville d’Aubagne et le Conseil régional Paca.

Sur ces paroles, que pourrait-on te souhaiter pour l’année prochaine ? Peut être un autre court-métrage fait en compagnie de ceux que tu aimes autant ? Et que les producteurs puissent te trouver afin de pouvoir profiter de ta vision de la vie et de la société dans un long-métrage. Je sais, ce n’est pas très original ! Mais ça fait rêver quand même.

Une admiratrice de vos images


Droits à l'image: @Les Beaux Habits