mardi 21 septembre 2010

The Town


Étonnés de voir autant de monde devant le Lido sur les Champs, plusieurs suppositions nous sont venues à l’esprit. Une quand même était prédominante : le Lido a ouvert ses portes pour les Journées du Patrimoine.
Il se trouve qu’on avait tout faux. Parmi ce monde fou, nous n’avons pas vu les panneaux immenses avec le nom de Julia Roberts et son dernier film. UGC avait installé un panneau lumineux avec le nom de la star ainsi qu’une petite scène en plein milieu de la rue. Il était impossible de passer à cet endroit car 2 queues immenses et distinctes s’étaient formées d’un côté et de l’autre de la scène improvisée. Du coup il fallait se battre pour se balader à cet endroit. Finalement nous sommes passés de l’autre côté pour rentrer. C’était effectivement une avant première de "Mange, Prie, Aime"  le dernier film de Julia Roberts. Et il parait qu’elle était belle et bien là. Malgré une petite chute dans l’escalier elle a su faire tout oublier avec son sourire.

Et puisqu’on parle de films « tous public » parlons de "The Town." J’avais envie d’aller voir un film sorti la semaine dernière afin de pouvoir faire une chronique. J’ai choisi ce film car sur Allo Ciné il était extrêmement bien noté. Donc, comme tout amateur de cinéma je me suis fiée aux apparences.
Pour ceux qui ne savent toujours pas de quoi The Town traite voici le pitch :
Doug ne craint jamais la perte d’un être cher. Mais tout va changer le jour où, lors du dernier casse de sa bande, ils prennent en otage la directrice de la banque, Claire Keesey.
Bien qu’ils la relâchent indemne, Claire est nerveuse car elle sait que les voleurs connaissent son nom… et savent où elle habite. Mais elle baisse sa garde le jour où elle rencontre un homme discret et plutôt charmant du nom de Doug….ne réalisant pas qu’il est celui qui, quelques jours plus tôt, l’avait terrorisée. L’attraction instantanée entre eux va se transformer graduellement en une romance passionnée qui menacera de les entraîner tous deux sur un chemin dangereux et potentiellement mortel.

Je ne suis pas allée plus loin dans la description que ce qu’Allo ciné a écrit.

Pour que les choses soient claires, il s’agit d’un film de Ben Affleck, avec Ben Affleck selon une idée originale de Ben Affleck. En traduction libre, une copie conforme de The Heat. J’ai même envie de dire qu’il s’agit d’un remake de deuxième main de ce film magistral. Probablement que Ben avait toujours rêvé de jouer dans un film comme Heat, donc il s’est fait plaisir. Sauf qu’au lieu d’avoir deux des plus grands acteurs de l’histoire cinématographique ainsi qu’une pléiade de jeunes pointures nous sommes juste face à Ben Affleck. Au lieu d’avoir un grand nom de la réalisation, nous avons Ben Affleck.
Niveau réalisation ce n’est même pas la peine de vous dire que c’est catastrophique. Même les scènes d’action sont mal ficelées.
Pour le scénario, il n’a même pas eu la décence de changer les métiers des personnages. C’est une catastrophe.
 Niveau jeu d’acteur nous sommes face à un Ben inexpressif comme pas possible. Si vous n’avez jamais vu un acteur jouer de la même manière une scène tragique et une scène rigolote, venez voir ce film. Dommage que Rebecca Hall est si mal utilisée. Malgré ses efforts de trouver son personnage elle reste trop effacée. J’ai eu pitié pour Jon Hamm qui n’a pas de personnage et pourtant il s’agit d’un des personnages les plus importants de l’histoire. Il est absolument perdu dans ce tumulte de copies de scènes de Heat. Nous remarquons la présence de Blake Lively qui joue le même personnage que dans « Les Vies privées de Pippa Lee ».Malheureusement nous remarquons plus son physique que sa prestation.
La scène que j’ai plus appréciée ? Celle où on nous raconte toutes les séries policières américaines.
Celle que j’ai détestée : la scène finale, copie conforme de la scène entre Val Kilmer et Ashley Judd.
Je n’ai pas envie de m’attarder sur ce type de film qui, malheureusement, malgré sa médiocrité, arrive à faire venir du monde dans la salle. Alors que d’autres de films qui portent un vrai point de vue, vous interrogent et vous émeuvent ont du mal à se faire connaître.
En deux mots : au lieu de dépenser vos sous à voir une copie, optez plutôt pour l’original.

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