mardi 15 décembre 2009

La route ou To be or not to be "intermittent"



Fait froid. Fatigue. Envie folle des vacances. Si seulement on avait trouvé notre appartement !?Eh bien non, car mon compagnon est intermittent du spectacle.  Au moins maintenant on est au courant :  « Mademoiselle, le problème est votre compagnon, il est intermittent du spectacle, on n’est pas rassurés de louer un bien a quelqu’un qui n’a pas un revenu fixe, blablabla ».Solution : louer qu’à mon nom l’appartement… Quel vie pour un statut social pareil… ?? Etre intermittent ou pas telle est la question ?! Et si on n’as pas le choix ?
Bref, rien ne vaut un bon film pour essuyer la déception de cette réalité. Je me rappelle le jour ou on m’a parlé du livre « La Route ». On était à table en décembre dernier. On m’a raconté l’histoire de cet homme qui accompagne son fils vers un monde ou l’espoir peut avoir encore un sens. Le  monde a été dévasté, il ne reste plus rien, et le peu qui est encore en vie, est en train de mourir. Si la Côte est le lieu ou l’humanité existe encore, sur la route qui mène vers l’espoir nombreux sont les pièges. D’abord trouver de quoi se nourrir, échapper à une partie de cannibalisme et surtout, rester en vie à tout prix.
Quelques mois après cette discussion, on as apprit qu’il allait sortir une adaptation du livre à l’écran. Avec Viggo Mortensen pour le rôle principal, John Hillcoat n’a pas pris un grand risque pour assurer le succès de son film. De plus avec un auteur comme Cormac McCarthy, déjà adapté par les frères Coen, les ingrédients d’un bon film sont déjà la. L’ambiance du livre est très bien emmenée, les acteurs sont extrêmement crédibles dans leurs rôles pas faciles. Les décors sont tout à fait type « fin du monde » si on peut se permettre de dire ça. Cette couleur grisâtre qui s’installe dès le début nous envahit au fur et à mesure. Et elle est très bien assortie à cette déshumanisation. Seuls les plans avec la mère, personnage qui apparaît que dans les flash-back de l’adaptation, nous amènent un peu de couleur et de chaleur. A noter que Charlize Théron nous touche beaucoup par sa beauté et surtout par son jeu, mais malheureusement on la voit pas beaucoup. Je n’ai pas été éblouie par l’enfant, et en écoutant les critiques à la sortie de la salle, peu de monde était touchée par son apparition. Robert Duvall en échange est absolument formidable dans sa courte apparition. L’histoire est dure, le sujet est poignant, les acteurs sont bons, l’auteur formidable. Par contre le film, restant tout à fait proche du livre, manque un peu d’imagination. C’est un bon film, il rend très bien à l’écran le sujet, mais ce n’est pas un chef d’oeuvre. Il repose trop sur le sujet du livre et sur le jeu d’acteurs. Côté réalisation, pas grand chose d’innovant. Je n’ai pas vu un plan qui m’a marqué ou une mise en scène qui pourrait m’éblouir.
Ce n’est pas facile d’adapter un bon roman. Il est toujours dure d’incarner les mots qui peuvent avoir des résonances différentes dans notre imaginaire. Prenez comme exemple la fin du film : dans le livre l’auteur laisse place à notre imagination sur la nature des intentions de ces étrangers vis à vis de l’enfant. Or dans le film, la fin est très fermée. La manière dont les personnages sont placés dans le cadre, leurs mots et actions, on peu espérer que l’enfant a enfin trouvé la bonne voie. Or l’auteur laisse bien planer le doute puisque tout ce qu’on voit n’est autre que la croyance d’un enfant. 
Pendant tout la durée du film je me suis posée la seule et même question : a quel point doit on être déçus par l’être humain pour écrire un livre sur un sujet pareil. Et si la fin du monde était comme dans le film, jusqu’ou peut on aller pour rester en vie ? Serons nous capable d’avoir encore un peu de bonté dans nos cœurs ? Serai-je du bon ou du mauvais côté ?

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