vendredi 6 novembre 2009

THIS IS IT à l’Opéra


Dimanche de tortue: pluie, envie de rien. Après une certaine queue bien organisée on rentre dans la salle bleue du Gaumont Opéra. Je pense que s’est une de rares salles d’une chaîne de cinéma qui est d’une autre couleur que le rouge. Bleu = détend. Ma problématique avec ce type d’approche cinématographique : comment rester assis à un concert du King of Pop ? Pourquoi aller au cinéma pour voir un concert ?
Après des années d’inventions spectaculaires, Michael nous a fait une de plus, et la dernière : un concert au cinéma. Qui aurait cru ?
Je râle car on est assis pour écouter et danser sur sa musique. Râler car on auras jamais la chance de voir ce spectacle en vrai. Râler car je m’attendais de voir un papi moonwalker et j’ai vu un génie du spectacle renaître de ses propres cendres. Au moins dans ce cas précis, on est tour égaux devant Dieu : personne ne pourra jamais voir en vrai ce concert. 
Car on as tous ratés, cette arrivée spectaculaire du gigantesque bonhomme, la projection en 3D du nouveau clip de « Thriller », une arrivée de Michael dans araignée géante, un milliers des soldats projetés sur l’écran géant pour « They don’t car about us » ,ce bulldozer sortant qui sort de l’histoire projetée et surtout Michael au milieu de danseurs qui apparaissent de nulle part, tout simplement les meilleurs de leur génération.
Voici ce qu’on as tous raté : un génie.
Je me rappelle le jour ou il est venu en Roumanie pour la promotion de Dangerous… Tous mes copains avait des billets pour y aller sauf moi. Ma mère m’avait interdit à l’époque d’y aller car il y avait trop de monde. Le lendemain tout le monde me parlait de cette arrivée magistrale de Michael…. Le même sentiment que j’ai eu le lendemain de ce concert, je l’ai eu en ce dimanche …le sentiment que vous avez raté un moment historique, que vous avez perdu une bataille dont vous vous en souvenez pas de l’avoir commencée… Aujourd’hui je m’incline et je dis que cet homme a marqué son temps plus qu’on as pu se l’imaginer.
Car s’il y avait un chanteur à l’époque de Ceausescu qui pouvait passer entre les mailles de la dictature, se fut bien LUI .
Pour votre information, à l'époque que la radio pouvait diffuser de la musique (et quelle musique : des chansons dediées au communisme, à la patrie et à son président). On avait pas plus de 2 heures par jour de transmission télé( seules les émissions mettant en scène le président étaient autorisés). Même les dessins animés pour les enfants était censurés. Et bien à cette époque,  « We are the World » a été une des uniques chansons qui fut autorisée à la diffusion. Je me rappelle l’avoir écouté la première fois dans la vieille Dacia de mon oncle. On allait chez mes grands parents et il faisait froid. L’émission qui a osé nous présenter ce gendre de chanson était « Musique à la demande ».Le principe était très simple : les auditeurs pouvaient choisir un morceau parmi les quelques peu autorisés pour diffusion(pratiquement les mêmes tous les jours et que des chanteurs roumains). J’avais le nez collé à la vitre , en train de regarder l’immensité de la campagne profonde roumaine. Mon oncle parlait à ma tente, mes cousins étaient en train de se charrier comme d’habitude, et  le moteur de cette voiture faisait autant de bruit que la radio. Et pour la première fois, le présentateur de l’émission se permettait à proposer une nouvelle chanson. Il avait probablement pris de risques pour faire cette démarche. Car une autorisation préalable à la diffusion était demandée à Elena Ceausescu. Je pense que vu le sujet traité par la chanson, on ne risquait pas trop de nous faire corrompre politiquement parlant. Et malgré tout ce bourdonnement de voix et de bruit métallique, j’arrive a décrypter les premières notes de cette musique Très vite, j’ai comprit que s’était une chanson en anglais. J’ai reconnus quelques voix que j’avais  déjà entendues sur une de cassettes que mon frère avait acheté au black et que j’écoutais sans son autorisation. Et j’y croyais pas mes oreilles : Michael à la radio… J’avais une seule envie, de faire taire tout ce monde, mais j’étais dans leurs voiture, et ce n’était pas poli de le faire. Et puis, je savais pertinemment qu’ils vont pas laisser passer en entier la chanson sur les ondes. Alors j’ai fermé les yeux et je me suis concentrée sur les notes et le son très fin de voix. Ça n’a pas duré longtemps. Mais j’avais enregistré dans ma tête le refrain et cela était le plus important . Car une fois enregistré, je pouvais l’écouter dans ma tête autant e fois que je voulais. Le tout c’était de rester concentrée et pas se faire déranger par les autres, sinon je perdais ma musique.
Ce qu’il me reste de ces souvenirs ? Un nez collé à la fenêtre, le son de la voix de la présentatrice pour introduire la prochaine chanson, et ma déception lors du moment ou j’ai perdu le refrain, car je savais que cette chanson ne passera peut être plus jamais sur les ondes…
Si s’était a résumer King of Pop pour moi : souvenirs et bonheur. Merci

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