vendredi 9 avril 2010

REMEMBER ME ou 116ème Bal de Polytechnique

116ème Bal de L’Ecole Polytechnique. Uniformes et belles robes à la sortie du RER Auber face Opéra Garnier. Robes longues, courtes, belles, modernes, démodées ou trop prétentieuses. Femmes- filles-belles-moches-pértentieuses. Hommes –class, m’as-tu vu ?! La gotique qui pour une fois doit être « normale ». Tatouée qui fait tout pour ne pas montrer son inscription à vie et pourtant une robe ne peut pas tout cacher… Moustachu car fait moins gosse. Mal rasé par faute de temps. Tout ce gratin de jeunes jugés par les entreprises « high potential » était sur les escaliers de l’Opéra ce soir d’avril. Parents fiers, trop bien habillés. Jeunes heureux et plain d’espoirs. Admirés, pris en photo et fiers de l’être… Prêts pour la vie ? On ne saura jamais !

Qu’est ce que je faisais à 19H à l’Opéra ? J’allais voir "REMEMBER ME "au Gaumont. Je suis allée pour vous dire de ne pas y aller. Erreur ! Je devrais arrêter d’avoir des à priori et être plus « open mind ». Arrêter de dire « j’y vais pas car le beau gosse du moment joue dans ce film ». Restons pragmatiques.
Réalisateur : Allen Coulter. Acteurs : Robert Pattinson, Emilie de Ravin,Tate Ellington Ruby Jerins Pierce Brosnan etc… Scènario : Will Fetters

L’histoire : un pari mal placé qui réunit Tyler et Ally, deux êtres qui ont une chose en commun : un drame familial. Lui, fils à papa, frère d’un être qui s’est suicidé et d’une sœur trop talentueuse et jugée à part par la société. Elle, fille de policier, et d’une mère morte devant ses yeux sur le quoi du Métro. Une rencontre, une histoire d’amour.
Malgré l’affiche qui pourrait nous faire pense à une histoire d’amour, ceci est un film sur la famille et le deuil.Le mal que les parents peuvent faire mais aussi le mal qu’un enfant peut faire à ses parents. Comment se reconstruire une fois qu’on as perdu sa raison d’être ? La force de l’histoire résidant malgré tout dans les dialogues qui sont particulièrement bons.
On attribue à Robert Pattinson cette image de beau gosse à minettes, eh bien ce film montre qu’il peut plus que ça. Car dès le départ, il a réussi à me faire oublier son ancien personnage qui l’a d’ailleurs nous l’a fait connaître. Vous n’avez qu’à voir la scène du cendrier ou celle du conflit ouvert avec son père (joué ici par Pierce Brosnan). Un Brosnan qui ressemble au dernier Polanski, mais qui arrive à nous toucher. Très intéressant ce rôle de père absorbé par le travail. Vous savez, ces parents qui oublient vos anniversaires, et qui ne viennent pas au baptême de votre fils faute de temps.
Remarquons Tate Ellington qui arrive pigmenter ce film avec son attitude tellement drôle. Aussi la très jeune Ruby Jerins qui est tellement douce et innocente et pourtant qui as tellement de choses à dire.
Quant à Emilie de Ravin, belle voix mais ce n’était pas le but dans ce film d’avoir des cordes vocales intéressantes. Ce fut un loupé pour elle. Tellement fade et, malgré la puissance de son rôle, on l’oublie très vite.
Côté réalisation : très belle mise en scène. Quelques jolis plans : celui de la bibliothèque ou celui du lit au réveil le matin. Un énorme bémol pour moi : la fin. Dommage qu’il n’a pas arrêt le film sur le noir. Je ne dirai pas plus pour pas divulguer la fin (qui est d’ailleurs très prévisible). J’ai prié pour qu’il arrête son film sur ce noir…eh bien non. Il a voulu faire du mélo, qu’on puisse avoir les larmes aux yeux…mais de point de vue cinématographique je dirai qu'il a un peu raté..
Sinon, je vous recommande d’y aller. L'histoire est bien, les dialogues sont intéressants, la mise en scène est astucieuse. Vous allez forcement vous reconnaître dans un de ces personnages. Peut être que si on se posait les bonnes questions, à temps, on serait moins cons. On arrêtait de se faire mal. On aurait le temps de dire « je t’aime » à nos proches. On rendrait plus belle cette vie ?!

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