lundi 12 octobre 2009

500 Jours ensemble

500 Jours ensemble{ (500) Days of Summer}

Réveil : 11H. Yoghourt et une part de brioche. Retour sous la couette. Dommage de passer mon dimanche ainsi. J’appelle ma mère. Temps de notre discussion : 2 minutes 30, le temps de me dire que je suis de trop.
Figurez vous qu’à 65 ans, ma mère, a une vie sociale extrêmement remplie. Trop occupée par ses invités, elle me fait vite comprendre que son « Poisson aux champignons » va refroidir, ce qui pourrait causer une énorme chute de sa popularité parmi les voisins.
Jalouse de voir que ma vie est trop banale comparée à celle de ma mère, je me décide d’aller au cinéma.
Temps d’enfiler le pantalon, les chaussures et d’être certaine que je veux bien sortir de la maison : 2H30.
A peine sortie, qu’il commence à pleuvoir. La séance étant en VO, ça motive (faut parler anglais !). Me voilà, donc, à pied dans les rues de Paris par ce dimanche horriblement moche, quelque part entre les nuages gras de pluie et un froid hivernal par moment, en descendant la colline de Montmartre.
Savez vous quel est le premier cadeau qu’on fait à une personne s’installant à Paris ? Un parapluie. Dire que les parisiens critiquent les londoniens pour leur temps pluvieux…
Quelque part entre Montmartre et place Clichy je m’arrête comme d’habitude pour regarder autour de moi. En bas, sous le pont, les pierres tombales aussi grises et moisies que le temps parisien. Elles marquent le passage de ces personnages qui se sont essayé à l’immortalité grâce à leur talents: Dalida ou bien Labiche. Mais il suffit de relever son regard vers l’horizon et la perspective change. La bas, au loin, parmi entre les bâtiments, vous rencontrerez le regard de la Grande Dame de Fer (la Tour Eiffel). Et à ce moment même, j’arrête d’haïr ma mère et sa vie sociale, j’arrête de pester à cause du temps pourri, je regarde juste autour de moi et j’écoute le bourdonnement permanent cette ville que j’aime tant. J’ai toujours rêvé de vivre à Paris. Et à ce moment même, je suis prête d’aller voir mon film.
Dans cette salle des cinémas à la chaîne, le taux de féminité pour cette séance était élevé. Seuls, quelques Monsieurs, étaient présents.( probablement sous la menace de leur moitié : « si tu viens pas, ce soir, j’aurais une migraine ») J’ai eu une petite pensée pour ces malheureux téméraires.

Depuis Litlle Miss Sunshine et Juno, j’attendais un film comme celui-ci sur ces personnages aussi insignifiants et paumés qu’on les trouve attendrissants. Car par leurs actes ils en font tellement partie de notre vie et nous caractérisent.Et puis cette histoire perdue d’avance, cette rencontre manquée mais touchante par sa simplicité qui bouleversera l’existence de ce garçon. Ce film ne fait que reprendre l’éternel perpétuel cercle : chercher l’amour, croire l’avoir trouver, vivre l’instant, tout perdre, recommencer sa vie à zéro et puis …continuer encore et encore à y croire. Car l’humain a ce pouvoir que je trouve absolu : l’oubli.
Concernant le film, je suis fan de ces incrustes danse-chanson-animation qui lui donnent un charme fou. On est entre « Mary Poppins » et « Il était une fois » avec une touche de Superman. Il ne manque plus de les super pouvoirs de ces personnages.(et tant mieux)
J’ai eu le coup de foudre pour le personnage masculin, ce garçon moitié écolier moitié geek qui n’intéresse personne sauf ses amis. Joseph Gordon Levitt assume complètement ce type paumé car il est très juste dans l’approche donné au personnage : assumer le ridicule. En même temps il a de la chance car le réalisateur lui laisse plus de marge de manœuvre qu’à sa partenaire. Malgré cette actrice si charismatique aux yeux bleus, elle ne fait briller l’écran que par sa beauté physique. En même temps who care ?
En sortant de la salle, j’ai regardé autour de moi. Ces Monsieurs touchés par l’histoire (ou la belle dentition de l’actrice), leurs compagnes plus aimantes que jamais encore sous l’emprise de l’histoire.
Voilà donc un bon plan pour un dimanche pluvieux : allez voir ce film (seul ou pas). Arrêtez vous sur le pont qui relie le Cimetière Montmartre à Place Clichy. Vous pouvez aussi profiter d'un restaurant juste après la seance.
Qui sait, après tout, vous allez peut être rencontrer quelqu’un qui voudrait bien s’essayer à la scène de la douche (ceux qui ont vu le films comprendront).
En plus, Pathé et Gaumont vous offrent une promo de 4, 5 euros pour une prochaine visite.
2H après 1kg de larmes: de retour à la maison. Sachet de biscuits de Noël entamé. Sucre absorbe!….Faut faire ma gym... A la prochaine !

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