samedi 23 avril 2011

Une recette à la lettre Chapitre 4

Pas doué en cuisine ? Soif de culture ? Apprenez à faire la cuisine tout en découvrant l’actualité littéraire avec Alyane !

 
Nous sommes chez Jürgen à Vincennes. Pour une fois Alyane brille en connaissances culinaires au vu de la simplicité de la recette. Couper des figues et du chorizo ne demandant pas beaucoup de savoir-faire, notre apprentie cuisinier prend le temps de vous faire découvrir le 2ème roman de Benny Barbash « Little Big Bang », de quoi faire pétiller vos papilles culturelles et gustatives.





Prochain rendez-vous culinaire le 7 Mai 2011


Retrouvez la recette sur la page Facebook de l’émission ainsi que toutes les informations pratiques.



Photographie de JB Gaillot 



Benny Barbash: Little Bing Bang
Mot de l'éditeur:

La fabuleuse mésaventure d’un homme qui ne souffrait, à l’origine, que d’un surplus de poids.

Un peu d’obésité chez un honnête homme israélien est loin d’être une disgrâce. Sauf s’il décide de maigrir à tout prix. Malgré les moqueries affectueuses de son épouse et des grands-parents, notre homme multiplie en vain les régimes : tout fruit, tout viande, ou tout carotte. Une diététicienne de renom lui recommande le tout olive. Il finit par avaler un noyau qui se fiche dans l’épigastre. Et voilà qu’un beau jour quelque chose bourgeonne de son oreille gauche, une pousse d’olivier dirait-on, phénomène qui sera à l’origine d’un véritable big-bang local…
À partir d’un événement pour le moins insolite, traité à la manière positive du conteur, Benny Barbash nous offre une fable à mourir de rire, d’une pertinence abrasive. Dans le contexte épineux du drame palestinien et de l’occupation des territoires…

Traduit de l’hébreu (Israël) par Dominique Rotermund

lundi 18 avril 2011

Romeo et Juliette Noureev


Petite robe, collants, bijoux et me voici sur un Velib’ pour me rendre à l’Opéra Bastille. Le plaisir était plutôt pour les passants que pour moi qui flippai sur les deux roues.  Arrivée à l’avance, pomponnée, les cheveux dans le vent,  je me rends dans l’énorme salle pour écouter la musique de Prokofiev et surtout regarder les danseurs.

Ce fut un réel plaisir de voir en cet après-midi de dimanche Roméo et Juliette d’après l’œuvre de WILLIAM SHAKESPEARE. Rudolf Noureev signe la chorégraphie et la mise en scène, Ezio Frigerio, les décors et les costumes alors que Vinicio Cheli signe les lumières. Pour couronner toute cette pléiade d’artistes il faudra ajouter Les Étoiles Matheu Ganio et Laetitia Pujol, les Premiers Danseurs et le Corps de Ballet de l’Opéra National de Paris 

 « Avec Roméo et Juliette, Rudolf Noureev s’empare d’un des chefs-d’œuvre de Prokofiev et en traduit toute l’émotion dans un ballet où la fougue et la passion restituent fidèlement le drame shakespearien. Il en appelle aux procédés cinématographiques pour concevoir une véritable fresque aux couleurs de la Renaissance, d’une rare émotion et d’une puissante théâtralité. »

Personnellement, j’ai plus apprécié les costumes que les décors. Les couleurs et les textures étaient plus intéressants que les décors somptueux et lourds qui entouraient la scène. J’avoue avoir mis du temps à comprendre qui était Juliette, d’une part car elle arrive plus tard dans les scènes (ce qui est absolument normal) et d’autre part par le fait que son costume est rarement différent des autres (ajoutez à ça le fait d’être assise assez loin de la scène ce qui rend les visages difficilement distinguables).
Les scènes qui m’ont marqués sont le bal masqué et la mort de Mercutio extrêmement bien mises en valeur et très impressionnantes, que ce soit par la musique de Prokofiev, comme de la  maîtrise de la chorégraphie par ses interprètes.
Peut-être un seul bémol, celui du temps des entractes. Parfois il est presque aussi long que les actes en eux-mêmes. Par exemple le deuxième acte ne dure que 32 minutes alors que l’entracte dure 20 minutes.

Pour information, vous avez jusqu’au 30 avril pour venir applaudir ces interprètes talentueux. Moi je retourne à la Bastille le 8 mai pour le célèbre TOSCA de Puccini.

samedi 9 avril 2011

Une recette à la lettre Chapitre 3

Pas doué en cuisine ? Soif de culture ? Apprenez à faire la cuisine tout en découvrant l’actualité littéraire avec Alyane !



Dans la cuisine si bien rangée de Véronique, Alyane doit mettre la main à la pâte et apprendre à cuire un artichaut. Le temps de parler du dernier livre de Eric Faye « Nagasaki », qui a emporté le Grand Prix du Roman de l’Académie Française, Alyane prépare sa première rosace culinaire.

Prochain rendez-vous culinaire le 23 Avril 2011
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Nagasaki d'Eric Faye paru aux Éditions Stock


Mot de l'éditeur:
« Clandestine depuis un an. Il s’étonnait de voir des aliments disparaître de sa cuisine : un quinquagénaire célibataire des quartiers sud a installé une caméra et constaté qu’une inconnue déambulait chez lui en son absence. »

Un simple fait divers dans un quotidien du matin à Nagasaki.
Tout commence par des disparitions, en effet, des déplacements d’objets.
Shimura-san vit seul dans une maison silencieuse qui fait face aux chantiers navals de Nagasaki. C’est un homme ordinaire, qui rejoint chaque matin la station météorologique de la ville en maudissant le chant des cigales, déjeune seul et rentre tôt dans une retraite qui n’a pas d’odeur, sauf celle de l’ordre et de la mesure.
Depuis quelque temps déjà, il répertorie scrupuleusement les niveaux et les quantités de nourriture stockée dans chaque placard de sa cuisine. Dans ce monde contre lequel l’imprévu ne pouvait rien, un bouleversement s’est produit.
Devant l’écran de son ordinateur et grâce à sa caméra, Shimura-san finit par apercevoir l’intruse. Il y a bien quelqu’un chez lui. Il a vu son profil. Il l’observe. Il attend d’être sûr. Est-ce une hallucination, un fantôme de ses échecs sentimentaux passés, une amante amère et revancharde ?

lundi 4 avril 2011

The Company Men

Pour profiter de cette belle journée de samedi où plus de 20°C se sont invités chez les parisiens, nous sommes partis sur les Champs Elysées. Comme prévu, il y avait beaucoup de monde : touristes affolés devant les vitrines, parisiens sur les terrasses et nous, dans une des salles obscures de Gaumont  pour voir « The Company Men», le premier film de John Wells.

Le scénario a été inspiré par la récession économique des années 90. Faute d’un peu de chance, le film ne sera tourné que 20 ans après, le sujet restant aussi actuel qu’en 90 : la crise économique et l’emploi.

Le sujet, librement inspiré le destin de ses proches met en scène le destin de quelques cadres supérieurs d’une grande entreprise qui se font virer du jour au lendemain. Tout d’un coup leur vie bascule et les personnages ont du mal à intégrer leur détresse à leur vie quotidienne.

Dans les rôles titres nous retrouvons un casting très intéressant : entre des acteurs "has been" et de bancables. Entre Ben Affelck, pas très performant mais qui ramène du monde dans les salles et Kevin Costner qui a du mal à trouver encore de réalisateurs qui veulent travailler avec lui, nous avons Tommy Lee Jones aussi remarquable que d’habitude. Je profite pour saluer la prestation de Chris Cooper, connu plutôt dans de seconds rôles (souvent très intéressants) mais qui ici, il nous marque par la manière de jouer la fragilité.
La force du film est le scénario qui nous rapporte une question absolument légitime et humaine : et si un jour on était sans emploi, que serait notre vie ? Ce film parle de ces cadres qui dédient leur vie au travail, à qui ont fait croire que la carrière est la chose la plus importante dans leur quotidien et qui, du jour au lendemain se font sortir de cette superficialité pour retrouver presque leur valeurs.
Il s’agit d’un film très épuré, la mise en scène est très simple et même je dirais classique mais efficace. IL y a beaucoup de recul par rapport à l’histoire et au vécu de personnages. ON sent que ce scénario a muri au fil du temps. 

Malgré le fait qu’on a eu dans la salle un joyeux groupe de mamies qui réagissent à toute scène bruyamment, nous avons pris du plaisir à voir ce film. Ce n’est pas un grand film mais il a la qualité de poser une question sociale : celle de la crise financière et économique et les dommages collatéraux qui sont finalement les humains.