dimanche 31 octobre 2010

Cinéma et chocolat


Que faire pour cet Halloween ?

Se déguiser et aller à une party branchée pour être au courant des derniers potins. Passer alors pour un guignol dans la rue ou dans le Métro... Pas trop notre style !
Sinon aller danser devant l’Opéra cet après-midi! Chacun à sa sauce, à son rythme et avec ou sans son partenaire. Tous les curieux rassemblés devant cette dame de la culture parisienne admiraient ces couples qui valsaient sur une musique à peine audible. Je me suis demandée pourquoi tout ce monde dansaient…mais je n’ai pas eu de réponse. Le plus important étant de se divertir, se changer les idées au pas de danse et profiter encore de ce temps doux qui couvre Paris.  Nous avons gentiment admiré tous ces gens heureux de passer un bon moment en compagnie d’inconnus…et ça nous a re-donné le sourire après l’avoir perdu quelques minutes avant !
Notre désir était aller voir Very Bad Cops. Malheureusement la séance était complète. Alors pour combler cette soirée exceptionnelle nous avons décidé de rentrer à la maison et de faire un gâteau au chocolat ! 
Pourquoi ce choix ? Car mon ronchonneur de service avait répondu à la question:
- Qu’aimes-tu dans la vie ?
-  Le cinéma et le chocolat!

Comme je ne pouvais pas commander une séance privée du film, j’ai pris la liberté de m’inspirer de son deuxième choix.
Et comme Marmiton n’est jamais en grève, j’ai cherché les recettes disponibles avec les mots clé gâteau et chocolat. En mélangeant plusieurs choix, j’ai fait un gâteau au chocolat et aux poires.
Voici la recette adaptée :
3 œufs, 100g de beurre
130g de sucre,  
100g de farine,
200g de chocolat,
2 poires
levure, sucre vanillé, arôme vanille.

Faire fondre le beurre avec le chocolat et le sucre. Ajouter la farine, la levure et les jaunes d’oeufs. Battre séparément les blancs en neige. Mélanger les blancs avec le reste. Ajouter à la fin les dés de poires qui ont macéré dans le sucre vanille et l’arôme vanille.
Mettre tout au four, 180°C pendant 35-40 minutes.

Vous allez me demander en quoi ce blog est concerné par la cuisine et vous avez raison. Parce que tout simplement le chocolat et le cinéma se mélangent tellement bien dans le moule beurré de cette vie, qu’ils peuvent rendre les gens heureux !
Bonne dégustation !

jeudi 28 octobre 2010

Une semaine


La semaine dernière avait bien commencé. Une grève. Une grève concernant la retraite. Je me demande parfois, si un jour j’arriverai à profiter de la retraite après Tchernobyl, travail en milieu toxique, stress et autres… J’envie ces seniors qui arrivent à profiter de leur retraite pour faire toutes les choses qu’ils n’ont pas pu faire avant. L’autre jour, à Vincennes j’ai vue une énorme pancarte qui annonçait « La fête des seniors ». Tout d’un coup je me suis dit…qui a envie de se considérer « senior » ? Et à partir de quel âge pouvons-nous être réellement perçu comme senior ? L’âge auquel on vous propose la Carte Vermeille de la SNCF ? Ou l’âge auquel votre employeur vous suggère de revoir votre plan de carrière tous les 2 ans ? Ou peut être l’âge auquel on vous propose une chaise dans le Métro…En tout cas, pas très inspirée cette communication sur les Seniors.

Bref, j’ai comme l’impression que je m’égare. Restons en aux faits :
-         en début de semaine : grève
-         en milieu de semaine : impossible de trouver de l’essence à Paris. Sauf si vous roulez avec du  Sans Plomb 95 et dans ce cas, le prix pouvait aller jusqu’au 1,8€/L en fonction du lieu. Moi j’ai payé 1,5€/L.
-         Fin de semaine : sur l’autoroute l’essence était rationalisée à 30€ par acte d’achat. Décret signé et affiché.
-         Samedi à 17h59 un groupe de jeunes femmes roms attendait devant le ED de la rue de Fontenay à Vincennes. Un batch de viande à date limite de consommation expirée  (DLUO expirée) est jeté à la poubelle. Ce groupe de femmes s’est mis à récupérer cette viande presque avariée. Les gens dans la rue laissent faire.
-         Dimanche : Cholera à Tahiti ???
Au fait nous sommes au 21ème siècle.

Le bon point est que cette semaine a permis le développement du covoiturage. Un petit geste pour l’environnement, un grand geste pour l’humanité. Cela faisait longtemps que je n’avais pas vu autant de monde se parler et s’entraider. Pensez-vous que ce monde va mal ??

mardi 19 octobre 2010

Fragments Marilyn Monroe


J’ai l’impression que depuis quelques années, il y a de plus en plus de documents inédits sur Marilyn, qui voient le jour. Entre les documentaires exclusifs, la dernière séance photo et maintenant, cette dernière trouvaille publiée aux éditions du Seuil « Fragments », nous sommes face à une exposition publique d’un personnage qui ne cherchait que la paix.
Publié en France et dans une dizaine d’autres pays, ce volume inédit de 250 pages rassemble des fragments de notes, de lettres et de poèmes écrits à la main. Le souhait des personnes impliquées dans ce projet est de montrer la sensibilité et la créativité du mythe de Marilyn, mythe qui a été pendant des années réduit à une blonde pulpeuse. 

Comment ça se présente ? Sur la gauche vous avez l’écriture quasi illisible de Marilyn et sur la droite la traduction en anglais et français du texte. J’ai envie de citer Jean-Marc Parisis qui avait dit : « Les adorateurs de la blonde trouveront cela émouvant, ceux qui pensaient qu’elle n’était qu’une ravissante idiote découvriront un esprit sensible au mot juste, qui raturait beaucoup. Les autres se lasseront vite du processus… »

En parcourant les pages j’ai eu le sentiment de violer l’intimité d’une personne, d’être une sorte de voyou. Il ne s’agit pas seulement de poèmes ou de fragments écrits mais aussi de notes d’interview, de notes pour avancer dans son jeu d’acteur, de l’autocritique et même de notes de cuisine.
En achetant ce livre je croyais que j’allais découvrir un écrivain caché dans la peau d’une star hollywoodienne. Mais entre autres, nous sommes face à des lettres personnelles et des écrits sur sa vie à l’hôpital, ses analyses et ses amours.
Si au départ nous sommes face à des notes écrites par quelqu’un dont l’écriture ressemble à celle d’un enfant qui apprend à faire des phrases, au fur et à mesure les fautes d’orthographes s’estompent et laissent place à plus d’imagination. Les mots se transforment en phrases et les phrases en une histoire.
Là où j’étais mal à l’aise, c’était les écrits sur elle-même. Elle se voit comme quelqu’un de superficiel et lutte pour ne pas demeurer aux yeux des autres une écervelée. C’est une des raisons pour lesquelles elle s’est mariée à Arthur Miller (en espérant rentrer dans des cercles plus « intellectuelles ») ou aller en cours de théâtre (pour démontrer qu’elle peut aller plus loin dans le jeu d’acteur).
Tout au long du livre j’ai eu le sentiment qu’on nous vend une image : Marilyn sait lire, regardez-la lire, regardez-la avec des personnes du monde littéraire, regardez sa bibliothèque, etc… Un peu trop forcé tout ce processus.
A part des éléments d’état d’âme où le mot qui revient le plus souvent est « solitude » nous n’apprenons rien de très important.

Alone !!!  / Seule !!!
I am alone - I am always / Je suis seule - Je suis toujours
Alone / Seule
No matter what / quoi qu’il arrive

There is nothing to fear / Il ne faut avoir peur
But fear itself /  que de la peur

J’ai choisit quand même quelques « fragments » que j’aimeras partager avec vous :

Where his eyes rest with pleasure- I/  Là où ses yeux s’attardent avec plaisir
Want to still be- but time has changed / j’aimerais encore y être –mais les temps ont changé
The hold of that glance/ l’emprise de ce regard.
Alas how will cope when I am / Comment ferai-je, hélas, quand je serai
Even less youthful- / encore moins jeune


I guess I have always been / Je pense que j’ai toujours été
Deeply terrified to really be someones / profondément effrayée à l’idée d’être la femme
Wife / de quelqu’un
Since I know from life / car j’ai appris de la vie
One cannot love another / qu’on ne peut aimer l’autre
Ever, really.  / jamais, vraiment.

Les fragments sont cites de Marilyn Monroe “Fragments” éditions du Seuil 2010.

Mon conseil : si vous êtes un collectionneur ou un grand fan ça vaut le coup de payer le prix pour avoir un exemplaire. Pour les curieux, ce n’est pas un secret d’état que vous allez acheter !

dimanche 17 octobre 2010

Facebook History


Si on vous demandait combien vous valez, qu’est ce que vous répondriez ? Est-ce que vous vous êtes déjà amusés à connaître combien vous gagnez dans une vie ? Et si un jour vous fabriquez de vos mains un jeu et que vos amis veulent vous l’acheter, ou bien vous écrivez une histoire qu’un éditeur veut la publier ou vous faites un documentaire qu’une boîte de production veut le diffuser etc. Sauriez-vous donner le bon prix ? Avez-vous déjà rêvé qu’un jour vous allez avoir une idée qui va changer votre vie ? Je pense que nous sommes plus nombreux qu’on pense, qui rêvons de changer nos vies. 

C’est la raison pour laquelle je suis allée voir « The Social Network » car il s’agit d’une histoire vraie, de personnes qui ont une idée et qui vont au bout. Je ne dis pas qu’il y a aussi dans l’équation une bonne dose de génie, de travail assidu mais aussi de chance. Mais l’espoir de voir que la bonne idée peut mener un destin fait rêver !
Je ne vous cache pas que les bonnes critiques que j’ai pu entendre partout m’ont aussi fait venir en salle à 10H35 un samedi matin. Pour info j’ai bien été bercée par les publicités en début de séance. Vous savez, ce bon quart d’heure pendant lequel on vous bourre la tête avec des produits à consommer… Eh bien moi j’ai très bien dormi pendant !

Mais rassurez-vous, dès que le film a commencé, j’étais avec notre cher David Fincher qui s’inspire pour ses scénarios de plus en plus de livres. Après The Social Network tiré d’un roman de Ben Mezrich « The accidental billionaires », Fincher est très attendu avec l’adaptation américaine de Millenium 1 (un film n’est pas assez bon si ce n’est pas un américain qui le réalise !). Et pour continuer sur Millenium, c’est l’actrice Rooney Mara qui joue un petit rôle aussi dans The Social Network qui va interpréter le rôle de Lisbeth Salander (un beau défi !).

L’histoire de Facebook peut donc se résumer comme suit : un soir d’hiver de 2003 Mark Zuckerberg étudiant à Harvard vient de se faire larguer par sa petite amie. Pour se venger, non seulement il publie sur son blog ses pensées mais il crée dans la même nuit un programme nommé Facemash qui répertorie toutes les filles du campus et vous propose de voter pour la plus canon. En l’espace de quelques heures le réseau de l’Ecole enregistre un nombre trop important de connexions et il sature. Mark est accusé d'avoir violé intentionnellement la sécurité, les droits de reproduction et le respect de la vie privée. Mais cette aventure va attirer l’attention sur lui et bientôt va ouvrir l’idée de Facebook. Aidé par son meilleur ami, il crée le site qui va se répandre au-delà des frontières de Harvard .

Tout d’abord un petit conseil : accrochez vous aux premières scènes car elles sont truffées de références au système de vie scolaire américain mais aussi du langage informatique. Passez outre ces références et vous n’allez pas voir les 2 H de film passer.
La grande réussite de Fincher est d’avoir réussi à créer l’univers d’étudiants provenant de milieux aisés avec leur défi personnel et leur vie qui bascule entre les cours, leurs quête d’amour, le sport et puis les nuits de folie. La mise en scène est très classique : prenez comme exemple la scène ou Mark regarde la pluie. Il n’y a pas de plus classique dans une mise en scène du film que de faire intervenir la pluie dans le changement de destin ou de comportement d’un personnage.
La musique est très bien, très entraînante mais des fois un peu trop présente.
Les acteurs, sont formidables. Je me suis amusée à regarder sur internet le vrai Mark Zuckerberg et j’ai découvert que Jese Eisenberg non seulement lui ressemble physiquement mais dans son comportement l’acteur a réussi à englober la personnalité du vrai individu. J’ai eu un vrai coup de cœur pour Andrew Garfield qui d’une part me fait penser à Anthony Perkins et d’autre part est très touchant dans le rôle du meilleur ami qui se fait avoir.
J’ai également oublié que j’avais devant moi Justin Timberlake, le chanteur. J’avais plus l’habitude de le voir dans des rôles de jeune premier, mais pour cette fois, ce fut vraiment une bonne surprise. Comme quoi, un acteur peut faire de miracles quand il est bien dirigé.

En conclusion, pour faire court : allez voir ce film. Si vous avez un compte facebook vous allez comprendre la genèse de ce programme qui nous rend tous moins seul sur la toile.

mardi 12 octobre 2010

Semaine du goût

Bienvenue à la semaine du goût ! Une manifestation nationale pour une large palette de goûts et d’âges du 11 au 17 Octobre 2010 !
Pourquoi une semaine du goût ? Tout simplement parce que les français aiment manger. Et les notions de goût et de plaisir sont fortement associées dans la culture française. Alors si vous avez envie de découvrir les animations et les tables-rondes prévues, n’hésitez pas à aller voir en fonction de votre région les manifestations proposées.
Sur Paris vous avez un large choix : cuisine moléculaire, dégustation de vin, chocolat, fromages, cuisiner en famille, faire de macarons etc.
De quoi vous régaler et passer un bon moment en famille !

Et puisqu’on parle de plaisir, de culture et de goût, sachez qu’il y a de plus en plus de restaurants qui proposent d’accueillir les œuvres d’artistes pour pouvoir les présenter à leur clientèle.
Parmi ces restaurants atypiques, une petite pizzeria au 229 rue Marcadet dans le 18ème à Paris ouvre ses portes à différents vernissages. Située pas loin du Métro Guy Môquet, la Pizzeria ATIPICO mélange goût et culture dans une atmosphère très familiale. Vous pouvez venir déguster les pizzas faites sous vos yeux par le patron et servies par la patronne. En même temps vous pouvez admirer les œuvres des artistes qui sont accueillis sur les murs du restaurant.
Si vous restez assez longtemps vous pouvez même discuter avec le patron et vous faire offrir les célèbres digestifs italiens.


Pour continuer à parler du goût, allons « Au fil des sens » à Antony où Réouven Shwartz réinvente les concepts du chocolat.
«  A partir de l’extraordinaire variété d’arômes des grands crus de cacao, et des parfums subtils de thés et des épices, j’ai composé une gamme, qui, je souhaite, vous transportera dans le monde sensuel, intense, magique et raffiné du chocolat… »

L’originalité du concept réside dans la variété des saveurs proposées. Le créateur mélange les thés, les pâtes fruitées, et les épices pour vous donner une large palette de choix. Ces chocolats sont élaborés pour faire plaisir aux autres mais aussi pour se faire plaisir.
Si jamais vous passez un jour dans la zone, n’hésitez pas à rendre visite à ce monsieur qui a changé son métier d’origine pour devenir un chocolatier pas comme les autres. Ces chocolats me font plus penser à un alchimiste du chocolat qu’à un maître chocolatier.
Bonne dégustation !

dimanche 10 octobre 2010

Vous allez rencontrer...


Aimez-vous nos auteurs contemporains au point de vouloir les rencontrer ? Si tel est le cas, voici une idée de sortie en semaine tout en étant au courant des dernières sorties littéraires. Laurent Gaudé vient à la Librairie Milles Pages à Vincennes mardi 12 Octobre pour une séance de lecture et de dédicaces de son dernier roman « Ouragan ». En lisant les différentes critiques de mes collègues blogueurs, il parait que ce roman est pas mal du tout. Donc si vous avez envie de découvrir cet écrivain, rendez-vous mardi prochain à 19H30. N’oubliez pas votre stylo pour immortaliser l’écriture de ce lauréat du prix Goncourt 2004.

Je me demandais, s’il y avait une étude sur les sujets de discussion les plus abordés durant une vie humaine. Ma conviction est que parmi les plus abordés sont : nos vies sentimentales, les amis et ennemis, la politique, l’argent et la bouffe. Et Woody Allen a très bien compris ces grands thèmes car il les utilise à n’en plus finir dans tous ses films.
Prenons comme exemple son dernier film «  Vous allez rencontrer un bel et sombre inconnu », un film drôle, cynique qui nous parle des relations humaines.

Helena est abandonnée par son mari Alfie après de longues années de mariage. Après une tentative de suicide, elle trouve du réconfort auprès d’une inconnue qui lui prédit qu’elle va rencontrer un bel et sombre inconnu…

Si Woody Allen signe encore une bonne comédie, malheureusement ce n’est qu’une de plus sur le même thème, filmée de la même manière mais avec des acteurs différents à chaque fois. J’avoue avoir une petite préférence pour les films où il ne joue pas dedans. Donc en principe j’ai beaucoup aimé ce film. Mais du point de vue cinématographique, il n’y a rien de nouveau par rapport à ce qu’il sait faire d’habitude. Vous prenez son dernier film, vous échangez les acteurs et les lieux, et vous allez avoir son prochain film. Dommage.
Et puisqu’on parle des acteurs, inutile de vous dire qu’ils sont tous talentueux et très bien distribués ( Naomi Watts, Antonio Banderas, Josh Brolin etc...). J’ai eu un coup de cœur pour Anthony Hopkins qui ne se prend pas au sérieux et qui ose jouer avec son âge. Mais d’une manière générale, tous les acteurs sont touchants et ils n’ont pas peur du ridicule.
L’histoire est celle des différentes personnalités qui se croisent tout au long du film. Le bonheur des uns fait le malheur des autres…La mise en scène est très simpliste, mais il y a de belles scènes filmées d’une manière très intéressante : comme celle de l’engueulade entre la belle mère et le beau fils. Il utilise une sorte d’entrée et sortie dans le champ, qui parait assez chaotique mais à la fois très ordonnée. La caméra et les acteurs font une sorte de va et vient en même temps.

En conclusion, si vous aimez les comédies de Woody Allen, allez-y. Vous allez retrouver son univers et son humour propre. Par contre, ne vous attendez pas à une surprise.

dimanche 3 octobre 2010

Wall Street 2

Il paraît qu’hier soir c’était la Nuit Blanche à Paris édition 2010. D’après les dernières infos, environ 1.5 millions de personnes étaient présentes. Si vous faites partie tout comme moi, de ces ignorants qui, hier soir, étaient dans la rue mais n’ont rien vu ou rien su, voici quelques infos :

Placée sous le signe de la promenade et de la déambulation, l’édition 2010 s’est structurée autour de trois territoires volontairement resserrés :
- Le centre de Paris (autour des îles Saint Louis et de la Cité, des quais et du Marais),
- L’ouest parisien (autour du pôle Alma Trocadéro et des grandes institutions culturelles : Palais de Tokyo, Musée Guimet, Musée d’Art moderne de la Ville de Paris…),
- L’est parisien (autour du quartier de Belleville)
Il paraît que même Vincennes était sous le signe de la « lumière artistique ». Je n’ai pas dû être dans les bons lieux car je n’ai rien aperçu de tout ça. En vérité nous devions être à l’Ambassade Roumaine pour un concert de musique classique. Mais au dernier instant, faute de fatigue, nous avons laissé passer un bon moment artistique pour un très mauvais film.

Un navet d’un réalisateur comme Oliver Stone ne se pardonne pas si facilement. Même s’il touche à la finance (sujet pas très passionnant et facile) et qu’il n’est autre que la suite de Wall Street de 1987 par le même réalisateur.
Mais restons polis, et faisons les choses correctement :

En plein krach boursier de 2008, un jeune trader, Jacob Moore, est prêt à tout pour venger son mentor, que d'obscures tractations financières ont poussé au suicide.  Fiancé à la fille de Gordon Gekko, le meilleur - et le pire - des gourous de la finance, qui vient de sortir de 20 ans de prison pour délit d'initié, Jacob va apprendre à ses dépens que Gekko reste un maître de la manipulation, et que l'argent ne dort jamais.

La finance et le krach financier de 2008. Un sujet pas facile à traiter sans faire un peu d’histoire et de pédagogie avec le spectateur non initié. Je ne dis pas ça pour excuser Oliver Stone mais pour essayer de trouver une explication à ce que j’ai vu hier soir. Malheureusement nous sommes face à toutes sortes d’images de finance et de bâtiments vu comme des chiffres en bourse et des graphiques à ne plus savoir qu’en faire. Pendant un moment je pensais être dans un film institutionnel sur les bâtiments administratifs tellement il y a de plans qui les parcourent de haut en bas et de bas en haut. Et quand il n’y a pas de plan sur un bâtiment il y a des acteurs qui pleurent. Tout peut être sujet à pleurs. Elle le quitte, elle s’énerve contre lui, lui qui perd son mentor, un autre qui perd sa crédibilité etc.
Côté acteurs, ça peut aller du passable au pire. Commençons par Douglas qui est égal à lui-même. Plus ridé que dans la version de 1987 mais pas pour autant meilleur acteur. J’ai eu du mal avec Shia LaBoeuf dans le rôle d’un trader idéaliste, cette sorte de bobo qui croit au Père Noël. Peut être parce que je l’ai trop vu dans Transformers et que je n’arrive pas à lui coller une autre étiquette.
Et si pour Shia j’ai un problème de crédibilité pour Carey Mulligan j’ai un problème tout court. L’actrice a du mal à jouer autre chose qu’en pleurs. Non parce qu’elle ne sait pas jouer mais parce qu’on lui demande de jouer une victime permanente de « je ne sais pas trop quoi ». Dès le premier plan, elle est dans ce jeu de « victime ». Je salue également Susan Sarandon pour son apparition inutile dans le rôle de la mère. On l’avait pas encore fait auparavant : prendre une actrice tellement talentueuse et de lui donner un personnage inutile.
Oliver Stone, trop préoccupé par copier Alfred Hitchcock qui faisait des apparitions dans ses films, oublie de faire son film et nous pond un navet. Heureusement que derrière il a quelques producteurs qui sont capable d’aller avec lui et craquer tout leur pognon dans un film pareil. Et heureusement qu’il y a des gens comme moi qui vont aller voir ces navets et faire rentrer le pognon dans les poches de ces gens !
En conclusion : arrêtez de voir des navets comme celui ci et allez plutôt voir un bon film !