mercredi 28 avril 2010

GREEN ZONE ou le palper rouler

Et s’il fallait souffrir pour être belle ? C’est une de phrases que j’ai du répéter dans ma tête pendant ma première séance de palper rouler. Pour rendre la peau d’orange plus belle qu’une peau de pêche il y a tout un processus qui demande de tout d’abord beaucoup de courage. Pourtant je me suis préparée pour cette séance. Mais malgré toutes mes pensées bénéfiques et rassurantes, une fois sur la table de Macha (ma masseuse) la théorie ne s’avère pas très efficace. Et me voila en train d’hurler (de bonheur, bien sur) , sous les mains fermes de cette fille. J’arrête pas de me répéter: « pense comme tu vas être belle dans cette robe. Pense à la peau lisse que tu vas avoir ». Et tout ça, pour un mariage. Pas le mien, mais celui d’une copine. Pour ne pas réveiller les voisins, notre chère Macha m’a vivement recommandé de chanter plutôt sur la musique que d’hurler dans d’autres langues. Alors j’ai tellement chanté pendant 1 heure, que j’avais mal à la gorge. Mais après 2 semaines de massage, le résultat est la. J’arrive à rentrer dans mes pantalons sans forcer. Le but final étant la robe. On et loin du but encore !
Si jamais vous voulez souffrir comme moi, Macha est disponible pour tout palper rouler en zone parisienne...

Mais parlons cinéma. GREEN ZONE. Paul Greengrass derrière la caméra. Matt Damon à l’écran. Un nouveau couple réalisateur- acteur fétiche qui marche bien même de mieux en mieux.
A la recherche des armes de destruction massive en Irak, l’équipe de Roy Miller est ballottée d’un site à l’autre sans résultat. Flop après flop, Roy se trouve face à une histoire de conspiration et machination politique dont il devient la cible. En possession de réponses explosives quant à la présence des américains à Bagdad, il et difficile de choisir entre la vérité et sa sécurité.
Paul Greengrass nous régale avec un film excellent sur un sujet d’actualité. Pourtant, aujourd’hui, on connaît bien la vérité sur ce sujet. Malgré une fin qu’on connaît tous, il arrive à bien ficeler l’histoire de manière à être même surpris à la fin du film. Compte tenu que le scénariste de ce film n’est autre que Brian Helgeland, (Mistic Rivers et le dernier Ridley Scott), on ne devrait pas être surpris de la qualité de l’histoire. Le plus intéressant est que pour une fois, le personnage principal ne sait pas à qui faire confiance. Quel côté choisir ?
 Matt Damon rend assez crédible ce Roy Miller, militaire nationaliste instruit pour être un bon soldat. Peut être moins à la hauteur dans la scène de la rencontre avec  "une célèbre carte de jeu". Bien qu’il devrait être amoché après quelques bon coups, le cut d’après il est tellement pas désorienté comme s’il devrait prendre son p’tit dej. Par contre remarquable et touchante apparition de Khalid Abdalla dans le rôle de Freddy. Greengrass avait déjà travaillé avec lui sur son Vol 93. Mais cette fois il lui fait confiance sur une partition plus large et plus complète.
En réalisation, la mise en scène est très réussie. L’univers de ce pays ravagé par cette guerre est extrêmement réaliste et précis. Probablement parce qu’il a été très bien documenté. Cette façon de filmer comme un « documentaire » vous plonge directement dans l’action. Même si vous avez du mal à suivre à cause de votre tête qui tourne, cette manière de présenter son point de vue est tout à fait intéressante. Très belle reconstitution des endroits et de l’histoire. Ca fait plaisir aussi que ça soit une production américano-britannique qui arrive à traiter ce sujet. Et si j’ai un conseil à vous donner, ne ratez pas la dernière réplique de Freddy…

dimanche 25 avril 2010

KICK-ASS


Longue semaine de travail surtout que les bienfaits du soleil sont revenus sur la planète Terre. Et Paris est magnifique en fin de semaine sous la chaleur printanière. J’avais juste besoin d’un moyen de décrocher mes neurones des problèmes quotidiens. Et me voila un vendredi soir devant un ciné. Je ne savais pas du tout ce que j’allais voir. J’ai un peu choisi au hasard. Le nom de Cage en haut de l’affiche était une bonne garantie.

Kick –Ass ou autant dire qu’il est impossible de traduire ce mot en français sans faire une phrase. Son réalisateur Matthew Vaughn, après nous avoir régalé avec un De Niro déchaîné en Stardust, il est de retour avec une comédie que je ne pourrais même pas la classer…

Au déla de l’histoire il vient avec un concept : et si les super héros c’était des humains ? Sans aucun force mystique ou de pouvoirs magiques ? 

 

Dave un adolescent du style « les beaux gosses » décide de rendre le monde meilleur en s’inventant un super héro. Une fois la combinaison trouvée en enfilée il va chercher à aider son proche. Seul défaut : il n’a aucun pouvoir magique et il sait même pas se battre. Mais pour l’amour d’une belle fille, il est prêt à tout faire. Donc le voila poursuivi par les méchants. Comment leur faire face quand on ne sait même pas donner un coup ? Peut être faire appel à d’autres super héros ?


Matthew Vaughn ne donne ici une comédie tellement décalée qu’on a juste envie d’y croire à fond et la rendre réelle. Il nous fait une sorte de potion entre les films avec de super héros, de films d’action, de films de gangsters avec une petite pointe d’amour. Un mélange qui ne manque pas de violence (pas contre âmes sensibles s’abstenir) et d’humour.

Si Cage est plutôt utilisé comme appât pour emmener le client dans la salle obscure, Aaron Johnson, Chloe Moretz et Christopher Mintz-Plasse nous surprennent. Une nouvelle génération d’acteurs absolument fabuleux et avec beaucoup d’humour sert cette histoire. Pourtant il y a de scènes pas du tout faciles et bien ridicules mais ils sont juste « justes ». La préférée reste quand même Chloe Moretz, qui, d’une part de sa jeunesse et d’autre par l’intelligence du jeu nous laisse perplexes. Cage aussi, il joue un rôle de père tellement décalé de la réalité qu’on a du mal à ne pas l’aimer. On salue aussi Lyndsy Fonseca, qui, après de nombreuses année de séries télé a enfin le droit a son premier rôle. Comme pendant un certain temps j’étais au chômage, j’ai du me regarder de saisons en entier des « Feux de l’Amour ». Elle jouait le rôle de Colleen Carlton, la fille de Brad…(les connaisseurs savent de quoi je parle)  
Côté réalisation, je n’ai rien à dire. La mise en scène est jus terriblement marrante. Côté image non plus. Côté scénario j’ai juste envie de dire bravo pour une idée aussi simple mais aussi intéressante. La musique est géniale ! Je suppose que  derrière il y a un Kick Ass2. .. et j’ai très envie de le voir.
Je vous recommande vraiment de laisser la télé et aller au ciné pour voir ce film. Il vous mettra de bonne humeur pour toute la semaine. Et il vous donnera un peu d’espoir dans ce mode si dure…

vendredi 23 avril 2010

Sam Mendes met en scène Shakespeare au Marigny

Théâtre Marigny un jeudi soir. Bruit de foule tel un bourdonnement en nocturne. Silencieusement on rentre dans ce théâtre qu’on découvre en même temps. Moquette rouge, escaliers majestueux, coupole dorée. Ce soir c’est la tempête shakespearienne et le metteur en scène d’est autre qu’un Oscarisé.
On connaissait Sam Mendes en réalisateur. Mais il faut savoir qu’avant tout, il vient du théâtre. Et ce n’est pas depuis hier qu’il travaille Shakespeare et la scène. Il a bâtit ce projet avec son ami Kevin Spacey. Le "Bridge Project", un pont entre le Nouveau et l’Ancien continent. Une passerelle dans le temps pour le plaisir de la scène. Le défi étant de faire la tournée avec pas une seule pièce mais avec 2 : Comme il vous plaira et La tempête. Le Théâtre Marigny s’engage, le soutirage marche et la salle est plaine même si les places sont plus chères qu’à la Comédie Française.
Sur la scène un grand rond de sable, de l’eau et une passerelle qui traverse l’espace. La rouge ensanglanté des murs rappellent les grandes tragédies. Des musiciens sur scène. Un acteur s’installe en silence. Une porte s’ouvre. Un ange passe ? Et ca commence !!! Les acteurs à leurs places, le public silencieux, les régisseurs nombreux dans les coulisses pour assurer les effets de lumière et de son.
Mais au bout d’une demi-heure de vers et de jeu, je regarde autour de moi… et la moitié de la salle est endormie. Je me pince les joues pour rester éveillée car ca fait cher la sieste.
Et voila, après 45 minutes la magie du théâtre opère et il se passe quelque chose. De personnages plus vivants arrivent, des effets de mise en scène se mettent en place, les acteurs chantent. Et tout d’un coup de flammes, un homme oiseau immense, une danse et on y est. Le phrasé se transforme en chant, le corps des acteurs fait de bruits, un vrai travail sur la voix en direct est fait. L’histoire nous prend et noue emmène dans l’univers de Shakespeare. Les projections vidéo s’installent aussi (car ca fait bien aujourd’hui d’en utiliser) Du coup les costumes sont un peu plus travaillés, les acteurs un peu plus dedans.
Mais à un moment donné…plus rien. On attend quelque chose mais quoi ?.La fin ? Et …ca retombe. Et au bout de 3 heures ca se finit. D’habitude une fin est toujours majestueuse, elle nous surprends, elle nous emmène dans d’autres univers…c’est la bouquet final comme on dit… Pas pour cette fois. Une fin en toute simplicité digne d’une troupe d’amateurs .Les acteurs font plutôt gaffe a pas tomber à leur sortie de scène et oublient qu’éventuellement on peut encore les voir.
Le public applaudit longuement. On a tous aimé. C’était bien.
Ce qui m’a marqué : cet immense homme oiseau qui arrive tout d’un coup sur scène. Un ICAR des temps modernes. Un début de travail sur la voix et le corps, mais malheureusement pas assez aboutit.
Qu’est ce qu’il ne va pas ? Premièrement aucun acteur ne vous marque. Ils sont tous bons. Mais sans plus. Ils font leur job. Et ca s’arrête la ! Fatigués ? Peut être.
Parlant toujours des acteurs, il ya de moments ou à force de vous ennuyer, vous les regardez. Car ils sont tous, tout le temps sur scène (c’est très à la mode ca aussi). Et ceux qui attendent leur tour de passage, les pieds dans l’eau. Et la, ils oublient qu’ils sont sur scène. Ils sont plus de personnages mais des acteurs payés pour faire un travail. « As-tu vu qu’un tel se gratte ?? » quelqu’un dit dans la salle. « Oui oui…l’autre à mal aux pieds » C’était probablement un choix de mise en scène.
Il y avait tout pour vous mettre de la poudre dans les yeux. Sable, eau, feu, cigarette allumée sur scène. Et tant mieux. On est venus pour voir ca ! Mais est ce que vous savez qu’après le plan Vigipirate, les théâtres vous refusent le feu sur la scène. Pour une mise en scène avec une cigarette allumée on vous explique que ce n’est pas possible… « utilisez du talc. Faites changer la mise en scène.Ca doit pas être compliqué » on m’a-t’on déjà dit. Comme quoi, quand tu t’appelle Mendes, tout est possible.

A la sortie, on as entendu « C’était mieux que l’autre ... On était plus dedans… » Je pense qu’ils parlaient de « As you like it ». Il y avait des gens qui sont allés voir les 2 pièces.
Pour résumer : c’était bien. Fallait le voir. Il ya quelque chose, une idée. Mais pas assez travaillé .Probablement que le défi a été un peu plus dure. S’est pas facile de faire du Shakespeare, je pense que tout le monde est conscient. Et de faire 2 pièces en si peu de temps, s’est encore plus dur. Respect pour ce défi relevé mais pas abouti. Ils ont le temps de le perfectionner…il este encore 2 dates à Paris et plusieurs dans le monde entier.
Côté organisation du Théâtre, c’est un peu marrant. Les placeuses étaient perdues. Plusieurs personnes se plaignent de leurs emplacements. 30 à 40 euros en tarif réduit pour être sur un strapontin et pas du tout vor la scène. La belle affaire. Le 2 ème balcon était presque tout le temps debout en train de se battre pour voir à quoi ils ressemblaient les acteurs. Alors la mise en scène je ne vous raconte pas, il ont rien vu du tout.
Mais on est tous contents d’avoir pu y être. Ca donne des idées pour les apprentis metteurs en scène que nous sommes. Et puis s’était une sortie mondaine pour un jeudi soir routinier.

vendredi 16 avril 2010

Adèle Blanc-Sec ou la crise d'epilepsie

Après-midi ensoleillé, saveur de printemps dans l’air (ou bien
 Et quand mon homme se met à écrire mes chroniques ca donne ça :

Après-midi ensoleillé, saveur de printemps dans l’air (ou bien n’est-ce que l’arrière des cuisines du Bistro Romain du Boulevard des Italiens ?), envie de ne rien faire, de profiter de la vie… et pourquoi pas un film ?
J’inspecte la programmation du cinéma d’àcôté, sous l’œil amusé d’un papy qui semble attendre sa dame. Rien ne m’attire particulièrement, et j’ai surtout pas envie de me prendre la tête. Finalement, je me décide pour Les aventures extraordinaires d'Adèle Blanc-Sec… la première bande-annonce m’avait étonné, les suivantes m’avaient plutôt déçu, mais bon on verra…
Après un quart d’heure à poireauter dans le hall du cinéma, nous rentrons enfin dans la salle. La plus grande bien sûr ! Premier jour de la sortie du film et estampillage « Monsieur Besson » oblige, il fallait la salle numéro 1 !
Bref, pas de problème pour trouver une place en ce bel après-midi, bien que le public semble déjà au rendez-vous.
Mais voici déjà les bandes-annonces, mix détonnant de scènes d’action des blockbusters de l’été. Et maintenant le film … Générique, premier plan et… coupure de la projection, les lumières se rallument. Que se passe-t-il ? Le film aurait-il cassé ? Pas possible, la projection est apparemment numérique… Y’a-t-il un médecin dans la salle ? Un agent du cinéma vient de s’adresser à l'auditoire. Un homme devant moi se lève, descend quelques rangées plus bas et se baisse entre les sièges. Mince, quelqu’un a fait un malaise. Le film serait-il suivi d’une malédiction ? La gérante de la salle débarque, suivie de son assistante, talkie, queue de cheval, tailleur noir, mine renfrognée. Le médecin commence à s’affairer autour de la personne, apparemment il s’agit d’une jeune fille sujette aux crises d’épilepsie qui n’a pas supporté la soupe visuelle explosive qu’on nous a servi en hors d’œuvre. Cinq minutes après les pompiers arrivent à leur tour. Les pauvres ont à peine le temps de faire les premiers gestes indispensables auprès de la jeune file que déjà la gérante leur demande si ils peuvent transporter la malade en-dehors de la salle. Bien sûr, la priorité pour la directrice de la salle est de redémarrer au plus vite la projection du film, il ne faudrait surtout pas prendre de retard, et bousculer les séances suivantes, voire pire, en annuler ! Quel manque à gagner !
Les pompiers cependant refusent et continuent leur examen. Mais la gérante ne se gêne pas pour redemander à deux reprises si on peut transporter la jeune fille, bien sûr sans insistance et de façon purement informatif… Ah, money, money, money !
Vingt minutes plus tard, la jeune fille quitte la salle dans un silence respectueux, la projection redémarre et m’entraine rapidement dans cet univers fantastico-comico-aventuresque, bref, un Indiana Jones à la française.
Inspiré d’une série de BD imaginé par Tardi, Les aventures extraordinaires D’Adèle Blanc-Sec condensent en un film trois albums : Adèle et la Bête, Le Savant Fou et Momies en Folie.
L’histoire : Pour sauver sa sœur plongé dans le coma suite à un accident de tennis (la mise en scène de cette séquence est d’ailleurs un sommet de mauvais goût), Adèle Blanc-Sec, célèbre aventurière dans le Paris du début du XXème siècle, tente de s’adjoindre les services du médecin personnel de Ramsès II, connu pour ses connaissances sans limites de la médecine. Mais le bonhomme en question étant momifié depuis trois millénaires, Adèle devra être aidé par le professeur Robert Espérandieu, qui a découvert le moyen de communiquer avec les morts et de les ramener à la vie. Malheureusement, ce dernier n’a pas attendu Adèle pour mettre à profit cette découverte en réveillant un ptérodactyle qui sème la terreur dans Paris.
Tout de suite, on sait dans quel genre de film on se trouve : séquences présentant des personnages secondaires apparemment sans liens entre eux, mais voix-off à la Amélie Poulain qui nous expose point par point les différents personnages qui interviendront dans le film, ainsi que la cause des événements extraordinaires présentés au début du film. Le procédé n’est pas bien neuf, mais a le mérite de nous plonger directement au cœur de l’histoire en minimisant les zones d’ombre. Tout le mystère du film étant en partie levé (on doit nous prendre pour des idiots ou bien nous aider à nous concentrer sur notre seau de pop corn plutôt que sur une réflexion face au film), la suite est une débauche de plans visuellement frappants en tous sens (grands angles, plongées, contre-plongées). Et c’est là qu’on se distingue d’Indiana Jones, car Besson préfère accentuer le côté franchouillard et grotesque en usant du style visuel de Jean-Pierre Jeunet. Mais même si l’humour fait parfois mouche, l’atmosphère dans le film n’atteint pas celle d’un film de Jeunet. Bref, Adèle Blanc-Sec n’a pas la classe décalée d’un bon Indiana Jones des premiers volets, ni l’univers bien particulier d’un Terry Gilliam ou d’un Jeunet.
Quant à l’interprétation, rien de bien formidable. Louise Bourgoin, ex-miss météo de Canal +, s’en sort plutôt bien dans son rôle de femme gouailleuse, forte tête (en gros, le personnage qu’elle interprétait à Canal +), mais dès qu’on passe dans des scènes plus dramatiques et larmoyantes, la belle ne tient pas vraiment la route. Certes, ce n’est pas vraiment plus mauvais que certaines actrices françaises normalement plus expérimentées, et qui figurent parfois dans des films hollywoodiens où leur interprétation ne brille pas plus que les étoiles d’Hollywood Boulevard piétinées chaque jour par nombre de touristes.
Mais revenons à cette fameuse scène de la partie de tennis, où l’on est bien loin du style élégant d’un Woody Allen dans Match Point. Je ne sais pas vous mais, moi, je commence à en avoir marre de ces effets visuels à deux francs où l’on suit au ralenti la trajectoire d’un projectile : balle de revolver ou balle de tennis (dans le film on aura droit au deux !). Tout ceci est grossier, c’est dramatisé à outrance, une mise en scène au scalpel où il faut être sûr que tout le monde à bien vu, et donc bien compris (ce serait dommage de laisser quelques zones d’ombre pour lesquels on pourraient se poser des questions...).
En résumé, on passe près de deux heures devant une ribambelle de personnages tous plus caricaturaux les uns que les autres, sans vraiment s’ennuyer. Mais alors que Besson réveille les momies, il n’arrive pas (ou n’essaye même pas) de réveiller notre curiosité et notre intellect.

vendredi 9 avril 2010

REMEMBER ME ou 116ème Bal de Polytechnique

116ème Bal de L’Ecole Polytechnique. Uniformes et belles robes à la sortie du RER Auber face Opéra Garnier. Robes longues, courtes, belles, modernes, démodées ou trop prétentieuses. Femmes- filles-belles-moches-pértentieuses. Hommes –class, m’as-tu vu ?! La gotique qui pour une fois doit être « normale ». Tatouée qui fait tout pour ne pas montrer son inscription à vie et pourtant une robe ne peut pas tout cacher… Moustachu car fait moins gosse. Mal rasé par faute de temps. Tout ce gratin de jeunes jugés par les entreprises « high potential » était sur les escaliers de l’Opéra ce soir d’avril. Parents fiers, trop bien habillés. Jeunes heureux et plain d’espoirs. Admirés, pris en photo et fiers de l’être… Prêts pour la vie ? On ne saura jamais !

Qu’est ce que je faisais à 19H à l’Opéra ? J’allais voir "REMEMBER ME "au Gaumont. Je suis allée pour vous dire de ne pas y aller. Erreur ! Je devrais arrêter d’avoir des à priori et être plus « open mind ». Arrêter de dire « j’y vais pas car le beau gosse du moment joue dans ce film ». Restons pragmatiques.
Réalisateur : Allen Coulter. Acteurs : Robert Pattinson, Emilie de Ravin,Tate Ellington Ruby Jerins Pierce Brosnan etc… Scènario : Will Fetters

L’histoire : un pari mal placé qui réunit Tyler et Ally, deux êtres qui ont une chose en commun : un drame familial. Lui, fils à papa, frère d’un être qui s’est suicidé et d’une sœur trop talentueuse et jugée à part par la société. Elle, fille de policier, et d’une mère morte devant ses yeux sur le quoi du Métro. Une rencontre, une histoire d’amour.
Malgré l’affiche qui pourrait nous faire pense à une histoire d’amour, ceci est un film sur la famille et le deuil.Le mal que les parents peuvent faire mais aussi le mal qu’un enfant peut faire à ses parents. Comment se reconstruire une fois qu’on as perdu sa raison d’être ? La force de l’histoire résidant malgré tout dans les dialogues qui sont particulièrement bons.
On attribue à Robert Pattinson cette image de beau gosse à minettes, eh bien ce film montre qu’il peut plus que ça. Car dès le départ, il a réussi à me faire oublier son ancien personnage qui l’a d’ailleurs nous l’a fait connaître. Vous n’avez qu’à voir la scène du cendrier ou celle du conflit ouvert avec son père (joué ici par Pierce Brosnan). Un Brosnan qui ressemble au dernier Polanski, mais qui arrive à nous toucher. Très intéressant ce rôle de père absorbé par le travail. Vous savez, ces parents qui oublient vos anniversaires, et qui ne viennent pas au baptême de votre fils faute de temps.
Remarquons Tate Ellington qui arrive pigmenter ce film avec son attitude tellement drôle. Aussi la très jeune Ruby Jerins qui est tellement douce et innocente et pourtant qui as tellement de choses à dire.
Quant à Emilie de Ravin, belle voix mais ce n’était pas le but dans ce film d’avoir des cordes vocales intéressantes. Ce fut un loupé pour elle. Tellement fade et, malgré la puissance de son rôle, on l’oublie très vite.
Côté réalisation : très belle mise en scène. Quelques jolis plans : celui de la bibliothèque ou celui du lit au réveil le matin. Un énorme bémol pour moi : la fin. Dommage qu’il n’a pas arrêt le film sur le noir. Je ne dirai pas plus pour pas divulguer la fin (qui est d’ailleurs très prévisible). J’ai prié pour qu’il arrête son film sur ce noir…eh bien non. Il a voulu faire du mélo, qu’on puisse avoir les larmes aux yeux…mais de point de vue cinématographique je dirai qu'il a un peu raté..
Sinon, je vous recommande d’y aller. L'histoire est bien, les dialogues sont intéressants, la mise en scène est astucieuse. Vous allez forcement vous reconnaître dans un de ces personnages. Peut être que si on se posait les bonnes questions, à temps, on serait moins cons. On arrêtait de se faire mal. On aurait le temps de dire « je t’aime » à nos proches. On rendrait plus belle cette vie ?!

vendredi 2 avril 2010

SOUL KITCHEN ou Comment couvrir ses imperfections?


Mes cheveux blancs ! Horreur ! Ma solution : l’henné auburn pour une couleur efficace et un traitement du cuir chevelu ! Pas très pratique  car il faut laisse agir le mélange pas du tout apetissant au moins 2H pour un résultat efficace. Le problème : ce processus est loin d’être glamour quand on est en couple. A part de s ‘enfermer dans une chambre ou dans les toilettes durant tout ce temps, je ne vois pas comment faire la chose inaperçue. Car avoir une choucroute boueuse sur la tête enveloppée d’un film plastique n’a rien de très fashion !
Alors comment ne pas faire savoir ces petites imperfections à son homme quand il est toujours la ? Première étape : le mettre dehors !
Facile à dire, difficile de le faire. Surtout quand vous êtes un couple moderne qui veut tout partager. : courses, sortie de poubelles, ciné, amis etc…Une seule solution nous reste quand même…le travail. Faire tout possible pour sortir plus tôt et être avant lui à la maison ! Mais le mien, est intermittent du spectacle, cela veut dire que ce n’est pas possible de prévoir quand il n’est pas la…Alors j’ai tout préparé et j’ai guettai le moment … J'ai du attendre un bon moment avant que cela se passe. Quelques bonnes semaines à tout faire pour cacher aux autres mes cheveux grisonnants. Mais le miracle s'est produit! Et la, Mesdames…ce fut la fête : balade en pyjamas, turban sur la tête, masque sur le visage, épilation et manucure. Pour une fois je ne suis pas passée pour un alien avec mes problèmes de poils. C’est ça la vie à deux !
Et en parlant de la vie à deux, parlons de SOUL KITCHEN la dernière comédie franco allemande qui a rempli mon emploi de temps le week end dernier.Du coup beaucoup d’humour Europe de l’Est. De visages peux connus et une histoire assez simple voir trop simple.
Zinos, jeune restaurateur à Hambourg, face à ses déboires quotidiens. Un restaurant convoité par des amis mal intentionnés, une copine qui décide d’aller à l’étranger pour sa carrière, un frère qui sorte de prison et par-dessous tout : une hernie discale qui le met dans l’embarras.
La force de ce film : l’humour et les acteurs. La grande faiblesse : le scénario. On connu Faith Akin dans des meilleurs jours. Mais pour ce film, cinématographiquement parlant c’est le passage à vide. Si dans la salle on peut dire qu’on passe un moment sympa, une fois dehors on ne se rappelle plus le nom du film ni de quoi il traite. Ca manque tellement de recul que les personnages ne sont pas finis, ils n’ont pas de profondeur et pour pas dire que l’histoire n’a pas de contenu. Même Birol Ünel avec son personnage tellement décalé ne fait pas le poids. Aussitôt il démarre ses scènes,  aussitôt on l’oublie.Derrière la caméra il n’y a pas grand-chose pour s’accrocher. Pas de mise en scène, pas une lumière qu’on puisse retenir. Et baser tout l’humour sur l’hernie discale de ce pauvre mec, cela me semble un peu faible. Le fin est très léger, un peu comme s’il ne savait pas quoi faire faire aux personnages.
En conclusion : les grands fans de cinéma s’abstenir. Les fatigués de la vie en quête d’un moment sympa sans plus : allez y pour vous changer les idées.